Les enfants des riches

Fiche identité

  • Titre du livre : Les enfants des riches 
  • Auteur : Xiaole Wu
  • Nombre de pages : 304
  • Édition : Rivages
  • Année de publication : 2022

Résumé

Chen Yunxian, issue d’un milieu modeste, rêve de gravir les échelons sociaux. Après une énième promotion avortée de son mari, son patron propose de prendre en charge les frais de scolarité de Peichen, leur fils unique, afin qu’il puisse intégrer une des plus prestigieuses écoles privées de la capitale.
Cette offre mirobolante est inespérée pour le couple qui imagine déjà un avenir radieux pour leur fils, mais il s’avère que ce cadeau est empoisonné. 

Avis     

Ce livre décrit avec beaucoup de réalisme la société taïwanaise de notre époque, notamment celle des classes supérieures. Tout ce monde se base sur une seule valeur : l’argent. Tout est mesuré à travers ce critère : avoir un luxueux appartement, scolariser ses enfants dans une école privée bilingue excessivement chère, se payer une chirurgie esthétique, voyager à l’étranger, etc.
Ceux qui sont en bas rêvent de gravir les échelles ; ceux qui sont en haut se battent pour être encore plus sous les feux des projecteurs. Cupidité, envie, jalousie, mesquinerie sont les mots qui me viennent à l’esprit dès que je pense à ce livre.
Le personnage principal, Chen Yunxian, d’origine modeste, se marie avec un homme qu’elle espérait riche. Mais les frustrations s’accumulent petit à petit : un des appartements, où elle se voyait déjà vivre, est hypothéqué suite à une mauvaise gestion de son beau-père ; son mari n’obtient pas la promotion qu’il désirait tant donc leurs revenus stagnent ; elle est contrainte de travailler dans un emploi où elle subit un manager toxique. Chen Yunxian est rongée par l’envie, la jalousie et la rancune. Elle rêve de réussite sociale, désir qui s’exacerbe au contact de la femme du patron de son mari, qui l’intègre progressivement à son cercle amical très fermé. Elle découvre, avec émerveillement et encore plus d’aigreur, la vie dorée de ces femmes oisives, dépensières et hautaines.
Un événement inattendu va bouleverser leur quotidien, car son fils va intégrer une prestigieuse école privée où les frais de scolarité seront payés par le patron de son mari. Mais ce cadeau s’avère empoisonné et plein de contrepartie où Chen Yunxian cède petit à petit, par peur de voir tous les privilèges envolés. Le prix à payer devient de plus en plus lourd jusqu’à ce qu’éclate un drame.
C’est une satire féroce où Chen Yunxian, le personnage principal, devient de plus en plus malheureuse et frustrée au fur et à mesure qu’elle intègre ce monde de paillettes. Elle n’est pas attachante, mais elle m’a fait pitié à la fin devant son aveuglement et sa bêtise. Croyait-elle vraiment qu’elle allait être acceptée parmi eux ? Elle n’était qu’un jouet temporaire et une fois inutile, il ne reste plus que la poubelle comme destination.
Les enfants aussi sont soumis à une compétition féroce dès leur plus jeune âge, poussés par les mères qui se livrent aussi à des batailles entre elles (le meilleur anniversaire, les plus belles vacances, les meilleurs professeurs à domicile, les meilleures notes aux examens, etc.). Tout est prétexte pour se faire voir et être vu.
Le style d’écriture est agréable, fluide et léger. L’auteur décrit avec justesse ce monde élitiste basé sur les apparences et l’argent. Cela donne froid dans le dos, mais je suis curieuse de savoir comment se porte la santé mentale de cette société et de ses enfants sous pression dès l’âge de six ans. 

Bonsoir, la rose

Fiche identité

  • Titre du livre : Bonsoir, la rose
  • Auteur : Zijian Chi
  • Nombre de pages : 176
  • Édition : Philippe Picquier
  • Année de publication : 2015

Résumé

Ce livre se déroule dans la ville de Harbin, au Nord de la Chine, et nous raconte la vie de Xiao’e, une jeune fille chinoise d’origine modeste.

Avis     

C’est la couverture ainsi que le titre du livre qui m’a attiré, car j’aime beaucoup les roses. Mais ce livre ne parle pas de ces belles fleurs, mais de la vie d’une jeune fille nommée Xiao’e.
Après deux colocations qui se sont mal passées, Xiao’e finit par trouver une chambre chez une vieille dame juive grâce aux recommandations d’une collègue. L’auteur revient petit à petit sur les tragédies de son passé et nous décrit sa relation amoureuse avec un homme d’affaires au comportement étrange.
Je suis vraiment déçue, car je trouve que le récit est simple, avec des coïncidences invraisemblables. Le résumé insistait sur un lien entre Léna et Xiao’e, mais je n’ai pas du tout senti cette amitié et cette proximité dans les descriptions de l’auteur.
Au contraire, je trouve que ce récit est plat, froid, sans aucun sentiment et émotion. C’est comme si l’auteur dévidait ses idées, mais sans leur donner vie. Même les événements tragiques vécus par les protagonistes sont abordés avec distance. Je suis vraiment déçue, car ce livre est trop court, aborde trop de sujets et de ce fait, les traite de manière superficielle.
Pour conclure, c’est un roman quelconque qui ne m’a pas plu !