Un nom pour un autre

Fiche identité

  • Titre du livre: Un nom pour un autre
  • Auteur: Jhumpa Lahiri
  • Nombre de pages: 355
  • Édition: Robert Laffont
  • Année de publication: 2003

Résumé

Ashoke, un bengali, émigre et s’installe aux Etats-Unis avec sa femme Ashima, une indienne également. Tous deux ont un premier enfant, qu’ils prénomment Gogol en attendant l’arrivée du courrier d’Inde qui lui donnera son prénom officiel.

Avis    

Voici un livre peu connu dans la sphère francophone mais qui est un petit trésor découvert au hasard de mes pérégrinations dans une librairie (eh oui, heureusement qu’il en existe une même au bout du monde !).
Il s’agit de l’histoire d’une famille bengali installée en Amérique.
Il y a tout d’abord la première génération, celle de Ashoke et Ashima, qui viennent de débarquer dans un pays qu’ils connaissent à peine. On découvre leur vie quotidienne, les efforts qu’ils font pour s’adapter à leur pays d’accueil tout en gardant leurs racines bengalis et leurs traditions ancestrales et religieuses. Tout au long du livre, on sent leur tentative de concilier ces deux mondes et ces deux cultures et ce sentiment d’exil permanent qui pèse sur eux.
La deuxième génération, contrairement à la première, a adopté la culture américaine, au grand désarroi des parents qui tentent à tout prix de les inculquer aussi les coutumes bengalis.
Nous allons suivre particulièrement la vie de Gogol, depuis sa plus tendre enfance jusqu’à sa vie d’adulte. En réalité, il n’aurait pas dû s’appeler ainsi mais la lettre qui devait décider de son prénom n’arriva jamais et ce surnom est resté. Plus tard, il trouvera ce prénom ridicule et il le changera par Nikhil.
C’est un personnage attachant, sociable mais qui est parfois mal à l’aise par rapport aux deux cultures qui cohabitent en lui. J’ai compris et partagé les doutes qui le taraudent, peut-être parce que j’ai vécu aussi dans un autre pays auparavant et que j’ai été confronté à ce choc de cultures et d’incompréhension.
J’ai aussi adoré les Ratliff, leur façon de vivre et je comprends la féérie qu’éprouve Gogol devant leur mode de vie insouciant, intellectuel et bohème.
L’auteur aborde plusieurs sujets : les relations familiales parents/enfants, les détails de la vie quotidienne qui façonnent une personnalité, la construction de son identité dans un pays d’où on n’est pas forcément originaire etc.
Elle a un style d’écriture fluide, simple mais très sensible. Son ton est authentique et sincère comme si elle racontait quelque chose de vécu.
Pour conclure, une bonne lecture à déguster !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: L’interprète des maladies

L’arcane des épées (Tome 1 à 8)

Fiche identité

  • Titre du livre: L’arcane des épées (Tome 1 à 8)
  • Auteur: Tad Williams
  • Nombre de pages: 3 480
  • Édition: Pocket
  • Année de publication: 1988

Résumé

Le roi Jean est à l’agonie et bientôt son fils aîné Elias le succède sur le trône du Dragon. Mais des complots se trament et menacent l’équilibre et la paix du royaume.

Avis    

Ce commentaire concerne les tomes 1 à 8. J’ai débuté cette saga en 2015 et c’est presque un an après que j’en suis venue à bout.
Si vous aimez la fantasy, les aventures et les quêtes insensées ce livre est fait pour vous.
L’histoire démarre lentement et il s’en est fallu de peu que je laisse ce roman de côté, ne voyant rien venir en termes de combats d’épées, d’aventures ou de péripéties palpitantes. Mais une fois qu’on a dépassé les 3/4 du tome 1, tout s’enchaîne. Simon, un simple marmiton, se trouve mêlé à une succession d’évènements qui débutent par l’arrivée du mystérieux prêtre Pryrates et qui vont mettre en péril l’équilibre du royaume.
Il y a une quantité innombrable de personnages, dont voici quelques-uns : Simon le marmiton, la princesse Miriamelé, le prêtre Pryrates, Elias le roi, les sithis, Binabik le troll et sa louve Qantaqa, le prince Josua, Rachel l’intendante, la ligue du Parchemin, Isgrimmur, Maegwin etc etc. J’ai ressenti une drôle d’impression durant la lecture car ces personnages ne m’ont paru ni sympathiques ni très attachants. Ils se comportent parfois comme des enfants écervelés, de vraies têtes à claques et on dirait que l’auteur fait exprès de les mener dans les situations les plus rocambolesques et dangereuses à chaque fois. Je les regarde plus comme des marionnettes tirées par des évènements qu’ils ne comprennent pas et je regrette qu’ils évoluent très peu au fur et à mesure des tomes.
L’auteur a bien construit son univers médiéval fantasy, ici nommé Osten Ard, mais je note quelques ressemblances avec celui du Seigneur des anneaux et quelques longueurs qui auraient pu être évitées.
Le style d’écriture est simple et fluide. Nous sommes plus dans le mode dialogue, entrecoupé de temps en temps par des descriptions. Je trouve la fin un peu décevante et bâclée, comme si l’auteur finissait par une pirouette trop facile après toutes ces aventures. De plus, certains éléments n’ont pas été totalement éclaircis : pourquoi les Sithis ont fui du Jardin ? que sont devenus les Dwarrows etc… ? les épées ont-elles été détruites ?
Mon commentaire semble dur, mais dans l’ensemble j’ai bien aimé suivre ces aventures et ces différents tomes m’ont procuré un bon moment de détente. En tout cas, je recommande ce cycle aux amateurs de fantasy !