La lamentation du prépuce

Fiche identité

  • Titre du livre : La lamentation du prépuce
  • Auteur: Shalom Auslander
  • Nombre de pages : 304
  • Édition : 10 x 18
  • Année de publication : 2007

Résumé

Shalom, le narrateur, est un juif américain issu d’une famille orthodoxe. Il se rebelle de cette éducation stricte et défie Dieu depuis son plus jeune âge.  

Avis     

Ce livre est audacieux dans le sens où il pourrait choquer toute personne qui croit en Dieu quelle que soit sa religion.
Pour une personne comme moi qui ai toujours vécu dans la religion et dans la foi (sans jamais j’espère tomber dans l’extrémisme), certaines phrases de l’auteur frisent l’hérésie quand il se met à prendre Dieu à parti, à l’insulter, ou même faire de la provocation inutile.
J’imagine que l’auteur a eu une éducation stricte, presque oppressante avec notamment le respect strict du Sabbat, des règles alimentaires et d’hygiènes contraignantes, un milieu social composé uniquement de gens comme sa famille étant donné qu’il est allé dans une école où l’enseignement est accès essentiellement sur la Torah. J’imagine tous les tourments qu’il a dû subir, l’image presque barbare qu’il a de la religion et de Dieu. Dieu incarne pour lui une créature vengeresse qui a pour objectif de lui mettre un maximum de malheurs sur la tête.
Bien sûr, le sujet est traité avec humour et dérision. L’auteur exagère de temps à autre, mais dans l’ensemble ce livre a pour but de critiquer copieusement la communauté juive extrémiste et orthodoxe.
Le style d’écriture est léger, ironique, mais avec une tendance pour l’auteur à se prendre pour le centre du monde. À croire que Dieu n’a de yeux que pour lui et qu’il n’attend qu’un faux pas de Shalom pour l’accabler de malheurs ! Si le début du livre augurait quelque chose de drôle, la répétition des scènes et du même schéma narrateur a fini par me lasser, mais j’ai préféré le lire jusqu’au bout pour m’en faire une idée précise.
Pour conclure, ce livre m’a choqué en raison de l’abondance de blasphèmes de l’auteur.

120, rue de la Gare

Fiche identité

  • Titre du livre : 120, rue de la Gare 
  • Auteur : Léo Malet
  • Nombre de pages : 215 
  • Édition : 10 x 18
  • Année de publication : 1946

Résumé

Le détective Nestor Burma est fait prisonnier lors de la Seconde Guerre mondiale. Il croupit dans un stalag. Lorsqu’un détenu amnésique meurt, il lui laisse un message ambigu contenant une adresse.
De retour en France après sa libération, il croise son collègue Colomer qui est abattu à ses pieds au moment où il mentionne la même adresse.

Avis     

Ce roman est la première enquête de Nestor Burma même si le livre mentionne quelques réussites du détective auparavant. Il va faire une investigation sur un cas étrange : la même adresse prononcée par deux personnes différentes a entraîné à chaque fois leur mort. Comble de malheur : cette adresse n’existe pas !
Son enquête le conduit d’abord à Lyon, située en zone occupée, et ensuite à Paris. Ses méthodes sont brutes, parfois violentes. Il n’hésite pas à empiéter sur les lieux potentiels d’un crime ; menacer une femme seule chez elle pour soutirer des informations, etc. Certaines répliques sont machos notamment sa remarque sur l’infirmière qui le soignait à Lyon !
L’atmosphère du livre ne m’a pas plu, peut-être à cause de cette constante référence à la pipe ou à la cigarette. En lisant le livre, j’avais l’impression d’être constamment entouré d’un nuage de fumée. Je ne sais pas pourquoi, mais on dirait que le personnage principal ne fait que ça : allumer sa pipe et fumer. Certaines marques de cigarette sont même citées abondamment ! 
Le style d’écriture est assez particulier, car il utilise beaucoup le subjonctif ce qui donne un ton pompeux qui cadre mal avec une enquête policière.
Pour conclure, ce détective ne m’a pas conquis donc je n’irai pas plus loin dans la découverte de ces autres aventures.