Le fusil de chasse

Fiche identité

  • Titre du livre : Le fusil de chasse
  • Auteur : Yasushi Inoué
  • Nombre de pages : 87
  • Édition : Le livre de poche
  • Année de publication : 1949

Résumé

Un homme reçoit trois lettres écrites par trois femmes différentes : sa femme, sa maîtresse et la fille de cette dernière. Ces lettres décrivent les souffrances qu’elles ont vécues suite à un adultère.

Avis     

S’aventurer dans la littérature japonaise, c’est découvrir des romans aux antipodes de ce qu’on a l’habitude de lire.
Cette histoire est celle d’un homme qui reçoit trois lettres venant de son épouse, de sa maîtresse et de la fille de cette dernière. Chaque lettre couche sur le papier les pensées les plus intimes de ces trois femmes, leurs douleurs liées à cet adultère dont il est le principal acteur.
Ce secret de famille, lourdement gardé, a pesé plusieurs années sur l’épouse et la maîtresse, toutes les deux de la même famille en plus. Chaque lettre est un condensé d’émotions : la colère pour Shoko, la fille de la maîtresse, car elle se considère trahie par sa mère qui lui a caché ce secret toutes les années ; la résignation pour Midori, la femme trompée, qui de ce fait collectionne les amants ; un lourd sentiment de culpabilité pour Saiko la maîtresse.
En refermant ce livre, je suis ressortie avec un arrière-goût amer et une impression de gâchis. Plutôt que vivre dans l’indifférence, ne fallait-il pas mieux briser le silence et cesser cette mascarade ? C’est peut-être ici qu’interviennent les différences culturelles : est-il mal vu au Japon à cette époque-là de se séparer ?
Ce livre est court et permettra aux gens, intéressé par la littérature japonaise, de débuter en douceur.

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : Le sabre des Takeda 

Les audiences de Sir John

Fiche identité

  • Titre du livre : Les audiences de Sir John 
  • Auteur : Bruce Alexander
  • Nombre de pages : 383
  • Édition : 10 x 18
    • Année de publication : 1994

Résumé

Cette histoire se déroule à Londres au cours de l’année 1768. Jeremy Proctor, orphelin, débarque dans la capitale. Victime d’arnaqueurs, il est traîné au tribunal où siège Sir John Fielding, un magistrat aveugle. Ce dernier le prend sous son aile et l’embarque dans ses investigations policières. C’est ainsi qu’il va participer à l’enquête sur le décès de Lord Goodhope.

Avis     

Après deux ouvrages splendides mais exigeants, j’avais besoin d’une pause. C’est ainsi que je suis tombée sur cette série policière qui raconte les enquêtes menées par un magistrat aveugle.
Après avoir sauvé un jeune garçon de treize ans des griffes de malfrats, Sir John Fielding le prend sous son aile. Ensemble, ils vont participer à l’enquête concernant le mystérieux décès de Lord Goodhope.
Ce magistrat reste quand même sympathique bien qu’il soit de temps en temps misogyne et moralisateur. Mon personnage préféré est Jeremy Proctor, un jeune garçon débrouillard, serviable et vif qui comprend vite les choses. Il sait se rendre utile quand il le faut et surtout, il a la décence de ne pas fouiner dans les affaires des autres alors qu’on sent qu’il en brûle d’envie.
Ce livre, par bien des détails, rappelle ceux d’Agatha Christie, notamment le dernier chapitre en huis-clos où les révélations sont faites de manière spectaculaire. Pour être honnête, je m’y attendais un peu, car quelques indices m’ont mis sur la piste. C’est le mobile développé par le magistrat qui m’a paru peu crédible par contre. Je ne peux pas en dire plus, car je souhaite garder le mystère entier pour ceux qui liraient ce roman.
Le style d’écriture est agréable, fluide et léger. Les descriptions sont bien faites et restituent avec brio Londres au XVIIIème siècle. On imagine sans grande peine les effluves des égouts à ciel ouvert, les ruelles mal famées ou la terrible prison de Newgate.
Pour conclure, une enquête historique à découvrir !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : Le fer et le feu