Dune (Tome 1)

Fiche identité

  • Titre du livre : Dune (Tome 1)
  • Auteur : Frank Herbert
  • Nombre de pages : 630
  • Édition : Robert Laffont
  • Année de publication : 1965

Résumé

La famille Atréides reçoit Arrakis comme nouveau fief. Cette planète hostile, couverte de désert, de vers géants et de hordes de tribus Fremen, représente pourtant un aspect crucial de l’existence de l’Empire, car elle produit l’épice, une ressource nécessaire pour les voyages interstellaires et pour rallonger la vie.

Avis     

C’est grâce au film que je suis arrivée à ce livre. Je ne ferai pas de comparaison détaillée entre les deux car ils ne suivent pas forcément la même trame chronologique ni le même point de vue. Le livre est beaucoup plus riche, plus dense et plus passionnant que l’adaptation cinématographique. Le point positif du film est qu’il m’a aidé à visualiser certaines scènes, voire certains objets ou décors afin de ne pas être totalement perdue dans les descriptions parfois ampoulées et floues de l’auteur.
Ce livre est le Game of Thrones de l’espace où plusieurs thèmes sont abordés : la lutte de pouvoir entre deux familles rivales qui sont les Harkonnens et les Atréides, l’exploitation des ressources d’une planète au détriment des besoins vitaux de sa population, les civilisations différentes qui se côtoient, les complots politiques entre l’Empereur, la Guilde Spatiale et les Bene Gesserit, l’essor d’une religion guerrière autour d’une figure mystique. 
J’ai beaucoup aimé les personnages de ce livre : la cruauté et le machiavélisme du baron Vladimir Harkonnen, l’évolution de Paul qui porte un lourd fardeau sur ses épaules, les choix parfois ambigus de Dame Jessica, sa mère.
La première partie du livre raconte la chute des Atréides : ce fut épique, palpitant et enrichissant par rapport au film, car les points de vue ne sont pas les mêmes. Certaines scènes clés n’ont pas été adaptées.
La seconde et la troisième partie du livre racontent la rencontre de Paul avec les Fremen, un peuple composé de tribus sauvages où l’eau est la principale richesse. La rareté de l’eau est la principale base de leur mode de vie : tout est fait pour éviter le gaspillage, que ce soit avec des combinaisons qui récupèrent l’eau du corps, des galeries souterraines. Je n’en dirai pas plus pour vous laisser savourer l’avenir de Paul au sein des Fremen et ce qu’il adviendra.
Même si le style d’écriture est parfois lourd avec un côté mystique, ce livre fut fascinant et captivant par la richesse de son univers, par l’intelligence des sujets évoqués (géopolitique, économie, écologie, guerre de religion, etc.). 
Un ouvrage à découvrir de toute urgence ! Une tempête de péripéties que vous n’oublierez pas !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : Le Messie de Dune (Tome 2) Les enfants de Dune (Tome 3) – L’Empereur-Dieu de Dune (Tome 4)  Les hérétiques de Dune (Tome 5) 

La tache

Fiche identité

  • Titre du livre : La tache 
  • Auteur : Philip Roth
  • Nombre de pages : 496
  • Édition : Gallimard
  • Année de publication : 2000

Résumé

À la veille de sa retraite, Coleman Silk, un professeur de lettres classiques, est accusé d’avoir tenu des propos racistes envers deux étudiants.
Son voisin et ami, qui est aussi un écrivain, va découvrir derrière la vie rangée de ce professeur un passé plein d’ombres. 

Avis     

De quoi parle ce livre ? C’est une question difficile, car il parle de tellement de choses que parfois, on ressort étourdi d’un chapitre. Mais pour être succincte, il s’agit de la vie de Coleman Silk, un professeur d’université arrivé à l’âge de la retraite.
Jusqu’aux cent premières pages, je me suis dit que ce monsieur a beau être victime d’injustice, lire le désastre sur sa fin de carrière ainsi que ses aventures sexuelles avec une femme de trente-quatre ans n’allait pas me passionner bien longtemps. Et puis d’un coup, on découvre son secret, un assez terrible d’ailleurs qui le fera prendre des décisions drastiques. Je ne m’y attendais pas, ce qui m’a vraiment permis de poursuivre cette lecture.
C’est ainsi qu’on découvre le passé de Coleman Silk, les événements qui l’ont entraîné à prendre cette décision et aussi le poids de ce secret sur la suite de son existence. Est-il possible de construire sa vie sur un mensonge ? Est-on libre lorsque notre conscience est entravée par des faux-semblants ? Peut-on échapper à l’étiquette (juif, noir, étranger, blanc, etc.) que la société a posée sur nous ?
Mais à côté de son histoire gravite aussi d’autres personnages intéressants : un vétéran du Vietnam totalement fou, une femme de ménage qui a survécu à bien des horreurs, une enseignante française mal dans sa peau.
Ce livre est aussi une critique acerbe de la société bien-pensante américaine, de l’intolérance qui règne vis-à-vis des gens considérés comme « marginaux », de la place des gens de couleur dans la société américaine, des conséquences psychologiques de la guerre du Vietnam, etc.
Le style d’écriture est riche, fouillé et dense. L’auteur décrit avec beaucoup de détails certaines scènes : les combats de boxe, les scènes sexuelles entre Faunia et Coleman, les pensées les plus intimes des principaux personnages. L’auteur fait plusieurs allers-retours entre le passé et le présent, ce qui rend l’ensemble du récit complexe à appréhender.
Malgré la richesse de ce récit, je n’ai pas mis plus en note, car j’ai eu des difficultés à le lire à cause de toutes ses digressions et de ses longueurs. Néanmoins, je continuerai à découvrir d’autres romans de cet auteur par curiosité.