L’équation de plein été

Fiche identité

  • Titre du livre : L’équation de plein été
  • Auteur : Keigo Higashino
  • Nombre de pages : 364
  • Édition : Actes Sud
  • Année de publication : 2011

Résumé

Le physicien Yukawa est invité à un colloque sur l’exploitation des gisements miniers dans la station balnéaire de Hari-Plage.
Le soir de son arrivée, un autre client de l’auberge où il séjourne disparaît mystérieusement.

Avis     

Après plusieurs livres assez ardus, j’avais besoin de me reposer. Rien de tel qu’un bon roman policier pour me redonner de l’énergie. J’aime bien cet auteur, car il arrive à tenir le lecteur en haleine sans sombrer ni dans des descriptions monstrueuses ni des scènes insoutenables ni des rebondissements improbables.
Quand les policiers locaux retrouvent le corps du client de l’hôtel, ils considèrent que c’est un accident. Mais les policiers de Tokyo débarquent et le requalifient en crime. Contrairement aux autres romans de cet auteur, le personnage principal qui va mener l’enquête dans ce récit est le physicien Yukawa, l’ami du policier Kusanagi que nous avons déjà rencontré plusieurs fois sur ce blog. Présent sur place lors de l’incident, Yukawa va faire ses propres investigations : il ressemble au premier abord à un savant fou tellement sa façon d’agir paraît irrationnel. Mais une fois mis bout à bout tous les indices, son comportement est tout à fait logique.
L’auteur a une façon originale pour tenir le lecteur en haleine, tout en le laissant tirer ses propres conclusions. Les policiers s’arrêtent sur chaque détail, explorent toutes les pistes : c’est intéressant de voir à quel point ce travail est méticuleux, parfois fastidieux. La fin est assez originale et ambiguë.
Le style d’écriture est agréable, fluide et léger. Le seul point négatif de ce livre est l’abondance de personnages, avec des noms quasiment similaires. J’ai eu du mal parfois à comprendre qui était qui, mais ce n’est pas gênant pour la lecture.
Ce livre m’a également donné l’eau à la bouche, car il évoque des plats japonais savoureux : où puis-je trouver des nouilles aux algues là tout de suite ?
Pour conclure, un bon polar à lire pendant les vacances !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : La fleur de l’illusion – La lumière de la nuit –  La maison où je suis mort autrefoisLa prophétie de l’abeilleLe dévouement du suspect X Un café maison

Son Excellence Eugène Rougon

Fiche identité

  • Titre du livre : Son Excellence Eugène Rougon
  • Auteur : Emile Zola
  • Nombre de pages : 408
  • Édition : Le livre de poche
  • Année de publication : 1876

Résumé

Cette histoire raconte le parcours d’Eugène Rougon dans la politique.

Avis     

Je continue toujours mon projet de lire l’intégralité de la série Rougon-Macquart. Ce roman se focalise sur Eugène Rougon qui a fait de la politique son cheval de bataille et son gage de succès.
Au début de ce récit, il est mis sur la touche, mais avec l’aide de son réseau de connaissances, il parvient de nouveau à se hisser dans des fonctions politiques encore plus élevées.
Ce livre décrit avec minutie les dessous sales de la politique pendant le Second Empire : corruption, népotisme, chantage, détournements de fonds, octroi de poste en fonction des services rendus, etc. On se rend compte, à la lecture de ce livre, que rien n’a changé depuis toutes ces années. La nature humaine reste la même quand elle s’approche du pouvoir.
Eugène Rougon est un personnage assez détestable : calculateur, froid et opportuniste, il est victime de l’influence de ses « amis » qui voient dans sa réussite un moyen de réaliser leurs propres projets et de remplir copieusement leurs propres poches. Ne nions pas non plus que leur aide est bienvenue, car Eugène Rougon s’ennuie dans sa retraite forcée et a envie de nouveau d’être tout en haut de l’échelle politique.
Le second personnage principal est Clorinde Balbi, une aventurière d’origine italienne ambitieuse et déterminée à se hisser au plus près du pouvoir : elle manipule adroitement son mari, a des correspondances mystérieuses avec des diplomates étrangers et utilise sa beauté pour attirer les faveurs de l’empereur. Elle est également assez détestable, mais avec Eugène Rougon, ils forment un duo parfait.
Ce livre est assez ardu à lire en raison de son rythme : les événements mettent du temps à se mettre en place. À part les soirées monotones chez Eugène Rougon, les conversations de ses « amis » qui aspirent à tel ou tel faveur, le lecteur tourne un peu en rond. En plus, comme je ne suis pas intéressée par la politique, j’ai trouvé certains passages fastidieux.
Néanmoins, pour les amateurs de classique, ce livre mérite quand même le détour.

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : GerminalLa conquête de Plassans – La curée – La faute de l’abbé Mouret – La fortune des Rougon – L’assommoir – Le ventre de Paris – NanaThérèse Raquin Une page d’amour