C’est le coeur qui lâche en dernier

Fiche identité

  • Titre du livre : C’est le coeur qui lâche en dernier
  • Auteur : Margaret Atwood
  • Nombre de pages : 450
  • Édition : Robert Laffont 
  • Année de publication : 2015

Résumé

Une terrible crise économique sévit aux Etats-Unis. Stan et Charmaine en sont des victimes et survivent au jour le jour jusqu’à ce qu’ils découvrent une publicité à la télévision : une ville qui leur promet un toit, des conditions de vie agréables, mais un mois sur deux, les habitants le passent en prison pour faire des travaux d’intérêt général.

Avis     

Une fois que j’ai terminé la lecture de ce livre, la seule phrase qui m’est venu à la bouche est : c’est possible. C’est même probable que ce système puisse naître un jour, et que des gens, par peur de la crise économique ou pour la recherche d’une certaine sécurité y adhèrent. C’est possible si la population mondiale s’accroît et qu’il n’y a plus de possibilité de donner des emplois aux gens. C’est possible dans ce monde de fous où l’on vit actuellement.
Le lecteur va suivre la vie d’un couple ordinaire, Stan et Charmaine, qui ont été séduits par les sirènes de Consilience. Le contrat est simple : un mois de vie normale, un mois de vie en prison pour des travaux d’intérêt général. Tout se déroule bien jusqu’à ce Stan fantasme sur le couple qui les remplace lorsqu’ils sont en prison. Il met en place un stratagème pour les découvrir, mais ce qu’il déclenche dépassera ce qu’il espérait.
L’auteur nous entraîne dans une spirale infernale où son imagination n’a plus de limites : des robots sexuels qui remplaceraient éventuellement les prostitués, des opérations qui permettent de conditionner et de manipuler les cerveaux, des trafics d’organes, des prisons spéciales, des pratiques d’euthanasie quand les gens se rebellent, etc.
Le couple, Stan et Charmaine, est assez cocasse. Je ne les ai pas trouvés attachants, mais ils sont sympathiques à leur manière. Si au début, le livre se dirige plutôt vers une dystopie sombre, la suite ressemble à une romance érotique où les considérations sexuelles de Stan prennent le dessus. Je trouve que l’histoire s’essouffle un peu vers le milieu du livre et que la fin est un peu hâtive.
Le style d’écriture est assez froid, impersonnel. Il y a quelques longueurs qui viennent ralentir le récit d’autant plus que les fantasmes de Stan m’ont laissé un peu indifférente.
Pour conclure, ce n’est pas un coup de cœur.

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : La servante écarlate

Changer l’eau des fleurs

Fiche identité

  • Titre du livre : Changer l’eau des fleurs
  • Auteur : Valérie Perrin
  • Nombre de pages : 672
  • Édition : J’ai lu 
  • Année de publication : 2018

Résumé

Violette Toussaint est une gardienne de cimetière. Elle mène une vie tranquille, rythmée par les enterrements, les gens de passage et les collègues qui passent tous les jours. Mais quel secret cache-t-elle ?

Avis     

C’est un exercice difficile ce que je fais aujourd’hui, car ce livre, qui est plébiscité par beaucoup de gens, a rencontré peu d’échos chez moi.
Je le trouve trop triste et trop glauque. Survivre à la mort d’un enfant, c’est la pire tragédie que puisse vivre des parents. Mais en plus, si l’auteur en rajoute une couche, et encore une, cela devient assez pesant comme lecture.
Je ne peux pas mettre plus en termes de note parce que je n’ai pas aimé ce côté fleur bleue, qui dégouline de bons sentiments et de mièvrerie. Je trouve que la tragédie est assez forte sans en rajouter encore plus de tristesse, d’histoires d’amours improbables du passé et du présent, de pathos dans le pathos. En plus, les personnages sont assez caricaturaux : la gardienne de cimetière douce et effacée, les beaux-parents cruels et sans cœur jusqu’au bout, le mari volage et séducteur, etc. J’aurai aimé des personnages plus nuancés, plus réels et plus authentiques.
L’auteur met l’accent sur la résilience, sur le courage de vivre un jour à la fois en recherchant la sérénité et la paix dans les petites choses du quotidien. C’est un beau thème qui est, hélas, effacé par les multiples intrigues et le labyrinthe où elle nous entraîne.
Le style d’écriture est simple, agréable, mais parfois un peu lourd. Il y a quelques longueurs qui rendent cette histoire répétitive et un peu indigeste. C’est dommage, car le fond reste intéressant !