Fiche identité
- Titre du livre: La route
- Auteur: Cormac McCarthy
- Nombre de pages: 256
- Édition: Points
- Année de publication: 2006
Résumé
Dans un monde post-apocalyptique, un père et son fils errent sur la route et tentent de survivre.
Avis
A chaque fois qu’un lecteur choisit un livre, il recherche la perle rare. Celle qui le fera vibrer, qui l’entraînera hors des sentiers battus et qui suscitera en lui le maximum d’émotions possibles.
Ce livre fut un coup de cœur phénoménal ! J’en ressors époustouflée, ébahie et totalement enchantée. J’ai passé deux nuits torturées par le suspens de connaître la suite des péripéties mais à un moment, il fallait quand même dormir.
Tout commence de manière banale : un homme, accompagné d’un jeune garçon, marchent. Au fur et à mesure, on découvre un décor apocalyptique. La Terre est dévastée et détruite : est-ce le résultat d’une catastrophe naturelle ou d’une guerre ? Les vestiges qui restent ne sont que ruines, cendres, cadavres et chaos. Les derniers hommes – si toutefois on peut encore les nommer ainsi – ne sont que de rares survivants, presque des bêtes sauvages.
Mais quoi qu’il en soit, nos deux héros marchent pour fuir le froid ; ils marchent pour trouver à manger ; ils courent pour fuir les autres hommes, devenus des prédateurs. J’ai palpité à chaque page pour eux. J’ai croisé maintes fois les doigts pour qu’ils s’en sortent. Certaines scènes sont insoutenables au point que je me suis retenue de ne pas hurler de terreur.
Mais malgré tout, quel magnifique lien entre ce père et ce fils ! Ils ne se disent pas grand-chose mais c’est fort, vibrant d’amour et de tendresse. Quel courage et modèle dans ce père qui se bat pour chaque minute de vie, pour chaque souffle. Le suicide est la solution facile dans cet univers complètement détruit mais lui préfère espérer et avancer coûte que coûte malgré les difficultés.
Le style d’écriture est brut, épuré, froid et incisif. Pas de mots grandiloquents mais un ton minimaliste et imagé qui nous projette dans une ambiance apocalyptique. Lors de la lecture, j’avais l’impression d’être plongé là-bas au point d’être ahurie et soulagée en voyant que le monde restait « normal » en regardant par la fenêtre.
C’est un livre qui risque de provoquer un geyser d’émotions !Un chef-d’œuvre que je recommande à tous !