Une vie

Fiche identité

  • Titre du livre: Une vie
  • Auteur: Guy de Maupassant
  • Nombre de pages: 274
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 1883

Résumé

Jeanne, récemment sortie de couvent à l’âge de dix-sept ans, après plusieurs années de réclusion, part vivre dans sa demeure familiale.

Avis    

Ce livre est le premier roman de Maupassant. Contrairement à Bel-Ami ou Pierre et Jean qui décrivent des héros masculins, il retrace la vie d’une femme, Jeanne.
C’est une femme rêveuse, idéaliste, dotée d’une sentimentalité exacerbée. Je la reproche d’être passive, trop naïve et d’accepter son destin avec fatalité sans même chercher à lutter ou à s’émanciper. Elle a un soupçon d’Emma Bovary mais moins attachante et plus faible de caractère. Vers le milieu du livre, elle a commencé sérieusement à m’agacer : à aucun moment, elle ne prend sa destinée en main. Elle subit d’abord l’autorité de ses parents, ensuite du couvent, puis de son mari, de son fils pourri-gâté Paul et enfin de la domestique Rosalie. Le seul moment où elle est livrée à elle-même à Paris, elle perd tous ses moyens et se met à appeler au secours Rosalie. Je regrette vraiment son inertie, et aussi son égoïsme de mère célibataire.
Sa vie, comme toutes les autres, présente son lot de malheurs et de bonheurs, avec un enchaînement de déceptions et de désillusions : une adolescence recluse dans un couvent, un mariage raté avec un aristocrate du coin, qui s’avère être un goujat de la pire espèce, le décès des membres de sa famille etc. Il n’y a pas de malheur fatal, pas de situation dramatique comme dans les romans de Thomas Hardy.
L’auteur nous décrit également la campagne normande, la vie au bord de la mer dans le château des Peuples, l’existence monotone, lent et paisible de cette famille d’aristocrates. Il considère un peu les paysans comme des rustres, presque des sauvages.
Le rythme est lent, avec un style d’écriture moins fluide que ces autres romans. J’ai trouvé qu’il tâtonnait encore, qu’il manquait de précision et que sa plume n’était pas aussi affirmée et délicate que dans ces autres romans.
Maupassant en profite aussi pour critiquer l’hypocrisie du clergé en caricaturant deux personnages diamétralement opposées : l’abbé Picot, prêtre laxiste et accommodant et l’abbé Tolbiac, personnage fanatique, violent et intransigeant.
Vous l’avez deviné, je ne suis pas entièrement conquise ce qui explique cette note moyenne.
A lire ? Peut-être…

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