Fiche identité
- Titre du livre: La fille du capitaine
- Auteur: Alexandre Pouchkine
- Nombre de pages: 222
- Édition: Le livre de poche
- Année de publication: 1836
Résumé
Sur ordre de son père, à l’âge de seize ans, Pierre Griniov rejoint le fort de Belogorsk, situé dans les steppes kirghizes, où il va servir en tant qu’officier. Il s’attache rapidement à la famille du capitaine, notamment leur fille Maria. Mais la vie paisible qu’il mène est interrompu par une insurréction: Pougatchov, un cosaque rebelle, se prend pour le tsar et envahit la zone.
Avis
Je vous souhaite à tous une excellente année 2013 pleine de santé, de réussite et bien sûr pour les amoureux de la littérature, des livres par centaines à lire et à commenter tout au long de cette année.
Pour ma part, je débute positivement l’année avec ce roman de Pouchkine, un auteur russe que j’affectionne particulièrement car il m’a introduit dans la littérature russe qui est devenue une passion qui ne se tarit toujours pas à mon grand plaisir.
Le style d’écriture est l’aspect qui m’a le plus enchanté dans cette histoire : il est tout simplement limpide, fluide, léger et en même temps riche. Je suis époustouflée par le talent de l’auteur qui arrive à dire en peu de mots autant de choses, qui forme ces phrases avec tellement de style. Mais pourquoi ne pas avoir mis le 5ème coeur alors dans ce cas ?
L’histoire est bien construite mais elle est courte: elle entremêle le récit initiatique, la vie dans une garnison lointaine à une histoire d’amour. Même s’il représente la figure du noble chevalier sauvant une demoiselle en détresse, j’ai trouvé le héros un peu fade, pas très attachant. Je dirais qu’il a bénéficié de circonstances favorables et de coïncidences inouïes pour mener à bien son projet, ce qui n’est pas souvent le cas dans la vraie vie. Pougatchov, a pour moi, plus de charisme même s’il reste un tyran redoutable qui n’hésite pas à massacrer pour les besoins de sa cause.
On découvre aussi le pouvoir autoritaire de la tsarine, ici Catherine II, qui n’hésitait pas à châtier les rébellions, les différences sociales qui existaient dans la société et donc les droits qui en découlent. Par exemple, Grinov obient dès sa naissance le titre de sergent du fait de son sang noble et des liens privilégiés de son père. J’ai re-découvert (puisque je l’avais complètement oublié) la relation maître/serviteur assez étrange qui existe dans la société russe : le serviteur ici, Savélitch qui est quand même un homme d’un certain âge, se voit malmener, insulter et souvent brimer par le jeune homme. Il est considéré plus comme une propriété qu’un être humain ayant sa sensibilité. Ce point m’a perturbé et gêné car j’avais de la peine pour ce vieillard qui se plie en 4 pour ce jeune ingrat égoïste.
Malgré cette remarque, je maintiens que c’est un très bon livre qui se lit vite et qui nous fait rêver à la campagne russe, les isbas, les discussions au coin du feu et les duels au bord de la rivière. A lire ? Of course !
Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Eugène Onéguine – La dame de pique