Les doigts rouges

Fiche identité

  • Titre du livre : Les doigts rouges
  • Auteur : Keigo Higashino
  • Nombre de pages : 240
  • Édition : Actes Sud
  • Année de publication : 2006

Résumé

Maehara Akio, un homme ordinaire, vit avec sa femme, son fils et sa mère vieillissante. Un vendredi soir, sa femme l’appelle et lui demande de rentrer en toute urgence. Il découvre le corps sans vie d’une petite fille dans son jardin. Sa femme lui apprend que c’est son fils Naomi qui l’a tuée. Akio souhaite prévenir la police, mais sa femme le supplie de dissimuler son crime pour sauver son fils. 

Avis     

Voici une enquête policière particulière, car dès les premières pages, on connaît l’auteur du crime. Naomi, un adolescent, a tué de sang-froid, une petite fille. Sa mère implore son père de ne pas le dénoncer à la police, et de dissimuler le crime. Le père cède sous les supplications.
Le suspens n’est donc pas ici sur la découverte du meurtrier plutôt le délai qu’ils auront avant la découverte du crime. Ce sont les tensions qui animent les personnages principaux qui sont en jeu : le père se sent coupable de ses agissements, mais peine à s’imposer ; son épouse est une mégère égoïste et impitoyable qui ne pense qu’à épargner son fils qu’importe le prix ; Naomi est un adolescent buté, capricieux et inconscient de son geste. Comment dissimuler le crime ? Où mettre le cadavre ? Quels sont les alibis de tous les membres de la famille ? Ils finissent par trouver une idée machiavélique, mais est-ce que les policiers arriveront à démêler cette intrigue et à trouver le vrai coupable ?
On découvre dans ce livre un pan de la culture japonaise, notamment celui de sauver la face. Les parents ont honte des agissements de leur fils, mais en même temps, ils veulent l’épargner, car cela nuirait à leur image, et à l’avenir de leur enfant. Tout est bon du moment que les apparences soient sauvées. Protéger son enfant quel que soit le prix, est-ce raisonnable ? Peut-on juger les parents pour cette décision ou plutôt blâmer les pressions sociales très fortes qui conduisent à ce type de comportement ?
Pour conclure, c’est un roman policier centré plus sur la psychologie des personnages que sur la découverte d’un coupable. 

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : La fleur de l’illusion – La lumière de la nuitLa maison où je suis mort autrefois – La prophétie de l’abeille – Le dévouement du suspect X L’équation de plein étéUn café maison

Les belles endormies

Fiche identité

  • Titre du livre : Les belles endormies
  • Auteur : Yasunari Kawabata
  • Nombre de pages : 124
  • Édition : Le livre de poche
  • Année de publication : 1961

Résumé

Lorsqu’il franchit le seuil de la maison close, le vieil Eguchi découvre un endroit qui propose un service particulier : le temps d’une nuit, des vieillards peuvent dormir à côté de jeunes adolescentes nues, endormies grâce à de puissants somnifères.

Avis    

La littérature japonaise a cette particularité d’évoquer des thèmes originaux et inédits. Ce livre propose une histoire assez atypique : un lieu où des vieillards peuvent dormir à côté de jeunes adolescentes nues, inconscientes et amorphes grâce à de puissants somnifères. 
Eguchi, grâce aux recommandations d’un ami, y passe une nuit, puis ensuite devient un client régulier. Chaque fois, il se retrouve seul avec une adolescente endormie profondément à côté de lui. Ces nuits entraînent un flux de souvenirs : chaque odeur, chaque geste lui rappelle son passé amoureux. 
Il y a un côté qui m’a mis mal à l’aise dans ce livre : la jeunesse des filles laissées à la merci de ces vieillards qui pourraient faire n’importe quoi de leurs corps (une vraie horreur !); l’obsession du narrateur pour la virginité des filles, etc. Certains passages sont malsains lorsqu’il imagine les violer ou même les étrangler sans que l’une d’elles ne puisse se défendre. Ça m’a vraiment donné froid dans le dos puisque les femmes ici ne sont que de vulgaires objets !
Le style d’écriture est descriptif et se focalise sur les souvenirs du narrateur. Le rythme est lent sans aucune péripétie. Au moment où il se passe enfin quelque chose d’intéressant, le livre s’achève brusquement et laisse le lecteur sur sa faim.
Pour conclure, je n’ai pas aimé ce livre ni les thèmes évoqués. 

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : Le maître ou le tournoi de go