Bonsoir, la rose

Fiche identité

  • Titre du livre: Bonsoir, la rose
  • Auteur: Zijian Chi
  • Nombre de pages: 176
  • Édition: Philippe Picquier
  • Année de publication: 2015

Résumé

Ce livre se déroule dans la ville de Harbin, au Nord de la Chine, et nous raconte la vie de Xiao’e, une jeune fille chinoise d’origine modeste.

Avis     

C’est la couverture ainsi que le titre du livre qui m’a attiré car j’aime beaucoup les roses. Mais ce livre ne parle pas de ces belles fleurs mais de la vie d’une jeune fille nommée Xiao’e.
Après deux colocations qui se sont mal passées, Xiao’e finit par trouver une chambre chez une vieille dame juive grâce aux recommandations d’une collègue. L’auteur revient petit à petit sur les tragédies de son passé et nous décrit sa relation amoureuse avec un homme d’affaires au comportement étrange.
Je suis vraiment déçue car je trouve que le récit est simple, avec des coïncidences invraisemblables.  Le résumé insistait sur un lien entre Léna et Xiao’e mais je n’ai pas du tout senti cette amitié et cette proximité dans les descriptions de l’auteur.
Au contraire, je trouve que ce récit est plat, froid, sans aucun sentiment et émotion. C’est comme si l’auteur dévidait ses idées mais sans leur donner vie. Même les évènements tragiques vécues par les protagonistes sont abordés avec distance. Je suis vraiment déçue car ce livre est trop court, aborde trop de sujets et de ce fait, les traite de manière superficielle.
Pour conclure, c’est un roman quelconque qui ne m’a pas plu !

Madame Zou

Fiche identité

  • Titre du livre: Madame Zou
  • Auteur: Zhang Yihe
  • Nombre de pages: 232
  • Édition: Ming Books
  • Année de publication: 2015

Résumé

Lors de son emprisonnement dans un camp de rééducation par le travail, l’auteur rencontre Madame Zou. Elle nous raconte l’histoire de cette femme.

Avis     

C’est le troisième livre de cet auteur chinois publié en France. Il se situe toujours dans la même veine que les deux autres, c’est-à-dire les conditions de vie des prisonnières chinoises dans un camp de travail.
Mais contrairement aux deux autres, il se subdivise en trois parties assez distinctes :
– la première partie raconte la vie de l’auteur après son incarcération et les choix qu’elle a pris. On sent que cette expérience douloureuse, dix ans d’incarcération, l’ont blessé à vie. D’ailleurs, comment revenir à une vie normale après tant d’années dans l’ombre ?
– la seconde partie raconte la vie de la famille de Madame Zou ainsi que tous les évènements qui ont conduit à son emprisonnement pour vingt ans. Que faire à part s’indigner sur autant d’injustice et de cruauté ? L’auteur dénonce les pratiques de la Révolution culturelle qui, ici, a détruit un foyer. Hélas, la famille Zou n’est qu’une parmi des millions…
– la troisième partie revient sur la vie quotidienne d’un camp de travail : le travail harassant jour après jour, les brimades et tortures imaginées par les gardiennes, l’homosexualité dans les camps etc. Ce sujet, qui j’imagine, reste un tabou en Chine, est bien abordé par l’auteur : ces femmes qui vivent dans une intimité constante finissent par développer des liens.
L’auteur a une plume incisive mais douce à la fois. Elle sait nous restituer avec brio ses émotions et ses sentiments sans sombrer dans le pathétique. Les faits sont bruts : voici ce que j’ai vécu, nous dit-elle.
Je n’ai pas mis le 5ème cœur car il  m’a semblé inachevé et laisse quelques questions en suspens.
J’imagine que ces livres sont censurés en Chine. Quant à l’auteur, qu’est-elle devenue ? Est-elle contrainte à l’exil ou vit-elle toujours en Chine ?
Pour conclure, c’est une collection à découvrir !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Madame LiuMadame Yang