A l’est d’Eden

Fiche identité

  • Titre du livre: A l’est d’Eden
  • Auteur: John Steinbeck
  • Nombre de pages: 631
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 1952

Résumé

Il s’agit d’une fresque familiale sur plusieurs générations de la famille Hamilton et de la famille Trask.

Avis    

Voici le premier gros coup de cœur de l’année ; un livre que je considère comme un chef-d’œuvre tant dans le style d’écriture que le récit.
A chaque fois que j’ouvrais ce livre, je retrouvais cette atmosphère particulière de Steinbeck où il nous rend très proche des personnages, comme si nous étions des voisins, des amis ou même un membre de la famille. On a l’impression d’être dans la vallée de la Salinas, de parcourir ses sentiers pierreux, de voir la rivière se gonfler au moment de la saison des pluies et de vivre au rythme des saisons. Il y a tellement de choses à dire sur ce récit que je pourrais remplir plusieurs pages.
L’histoire commence par la vallée de la Salinas et s’oriente sur deux familles : celle de Samuel Hamilton et toute la génération qui suit  et celle des Trask sur deux générations. Je ne peux pas restituer ici toute la richesse qu’il y a dans ce roman : même si je mettais quelques évènements majeurs, je risque de tronquer la vision de l’auteur. Tout ce que je peux vous dire est que vous rencontrerez des personnages admirables et inoubliables comme Samuel Hamilton et Lee le serviteur ; des gens en proie à la détresse, à la jalousie, à la fierté ou au désespoir ; des protagonistes très humains et réalistes capables du meilleur comme du pire.
Beaucoup de thèmes sont évoqués par l’auteur : les relations familiales, que ce soit la relation parents/enfants ou entre frères ; le récit biblique de Caïn et Abel interprété ici d’une manière sublime ; l’amitié ;  l’existence du mal sous toutes ses formes qui peuvent se manifester par l’envie, la jalousie, la cupidité ou la volonté de nuire ; la prostitution ; le rapport à l’argent, la solitude, le poids du passé etc.
Le style d’écriture est limpide, léger et clair. L’auteur, avec des mots simples et sans s’encombrer de fioritures, nous raconte une histoire magnifique, sans aucune longueur ni répétition ; il nous offre un récit riche en rebondissements qui tient en haleine de la première phrase au dernier point final. La fin est juste poignante, terrible mais si riche : elle nous donne à réfléchir sur nos actes et notre attitude face à la vie. C’est un roman complet, parfait à mes yeux! Merci Steinbeck !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Des souris et des hommesLes raisins de la colère – Tortilla Flat