Klara et le Soleil

Fiche identité

  • Titre du livre : Klara et le Soleil 
  • Auteur : Kazuo Ishiguro 
  • Nombre de pages : 400
  • Édition : Gallimard
  • Année de publication : 2021

Résumé

Depuis la boutique où elle est installée, Klara, une AA (amie artificielle), observe attentivement la rue, dans l’attente d’un client qui viendrait l’acheter. Elle va rejoindre Josie, une adolescente atteinte d’une mystérieuse maladie.

Avis     

Mettre cette note à un auteur que j’affectionne particulièrement me chagrine, mais, hélas, je n’ai pas du tout aimé ce livre. L’idée de base est pourtant intéressante : voir le monde à travers les yeux d’un robot, doté d’une certaine forme d’intelligence, car elle joue le rôle d’une amie artificielle, demoiselle de compagnie moderne d’une adolescente de treize ans.
Mais j’ai trouvé cette histoire longue, monotone et soporifique. La naïveté de Klara m’a vite agacé. C’est un robot, donc elle est programmée pour être serviable, sympathique et d’une banalité affligeante. En plus d’une personnalité plate et sans relief, sa croyance absolue sur le pouvoir du soleil pour guérir Josie m’a encore plus éloigné du personnage principal.
Les péripéties du livre sont longues et ennuyeuses : une après-midi entre adolescents, une visite chez le voisin, une sortie en ville, etc. Rien de très palpitant. Je m’assoupissais presque à chaque page.
Il y a beaucoup de choses qui sont non-dites et qui m’ont mis le doute. Klara est-elle malade à cause d’une mutation génétique volontaire décidée par ses parents ? De même, Rick aurait-il refusé cette intervention ? C’est ce que semble dire ce récit, mais à demi-mots et de manière si elliptique que je doute presque de ce que j’avance. Autre idée de l’auteur : s’il s’avérait que Josie décède, est-il juste, éthique ou même légitime de la remplacer par Klara qui l’imiterait à la perfection ? Encore une fois, l’auteur évoque le sujet sans réellement se positionner.
Le style d’écriture est lourd, lent et assez plat. Je n’ai pas aimé les personnages principaux, ni l’intrigue, ni même l’environnement global où se déroulait l’histoire. Je suis sortie extrêmement déçue de ce livre, car je n’ai tiré aucun plaisir de cette lecture ni senti le moindre message impactant. Ma déception est d’autant plus vive, car je ne reconnais pas l’auteur que j’ai tant aimé dans ces autres ouvrages. 

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog :  Auprès de moi toujours – Le géant enfoui – Les vestiges du jour – Nocturnes – Quand nous étions orphelins  – Un artiste du monde flottant

Normal people

Fiche identité

  • Titre du livre : Normal people 
  • Auteur : Sally Rooney 
  • Nombre de pages : 288
  • Édition : Points
  • Année de publication : 2018

Résumé

Connell et Marianne sont dans le même lycée. Alors que Connell s’intègre bien avec ses camarades de classe, Marianne est une solitaire, marginalisée à cause de son comportement. Néanmoins, ils vivent en cachette une relation amoureuse, mais rompent quelques mois après.
Quelques années plus tard, ils se retrouvent à l’université. Les rôles sont inversés : Marianne est épanouie alors que Connell peine à trouver sa place.

Avis     

Je ressors dépitée de ce livre à cause de sa qualité que ce soit la forme ou le contenu. Quand je vois tous les qualificatifs qu’il a reçus, je me suis demandé où les gens pouvaient trouver tous ses éloges.
C’est une histoire d’amitié/d’amour, un je t’aime/moi non plus, une relation ambiguë et toxique entre deux jeunes adultes sur plusieurs années. Pour être concise sur leurs faits et gestes : ils couchent ensemble ; ils se séparent ; ils couchent ensemble de nouveau ; se séparent ; et se remettent ensemble, etc.
Est-ce qu’ils s’aiment et ressentent quelque chose de profond l’un envers l’autre ? Je pense que non. Ils sont ensemble (quand cela arrive) pour satisfaire leur ego qui a mal digéré une rupture antérieure ou bien à cause d’une suite de malentendus ubuesques et d’une succession de non-dits du passé qu’ils essaient de rafistoler.
Vers la fin, l’auteur prend un virage plus dramatique en évoquant la violence familiale et la dépression, mais cela ne change pas le fond de l’histoire. Là où le lecteur aurait aimé avoir des réponses pour comprendre l’attitude de Marianne, il y a un flou qui le restera jusqu’au bout.
Le style d’écriture est plat, insipide et sans relief. Les personnages sont inintéressants et fatigants : on a juste envie de les secouer dans leur apathie et dans leurs décisions insensées. L’ambiance est glauque et anxiogène.
Je me suis sentie vieille dans cette lecture, comme si cette génération « millennial » ne me parlait pas du tout. Si c’est cela l’amour au XXIème siècle, pitié laissez-moi dans une époque plus palpitante et digne d’intérêt !