La formule de Dieu

Fiche identité

  • Titre du livre : La formule de Dieu 
  • Auteur : José Rodrigues Dos Santos 
  • Nombre de pages : 650
  • Édition : Editions Hervé Chopin
  • Année de publication : 2006

Résumé

Tomas Noronha, un expert en cryptologie, est contacté par une jeune iranienne au Caire qui lui propose de déchiffrer un manuscrit écrit de la main d’Albert Einstein dont le contenu pourrait bouleverser le monde.
Mais l’Iran n’est pas le seul pays à s’intéresser de près à ces écrits…

Avis     

Après avoir terminé un livre complexe et exigeant, j’avais besoin d’une histoire plutôt légère et entraînante. En choisissant ce livre, je m’attendais à un thriller, mais en réalité, ce ne fut pas une lecture facile ni détendue telle que je l’espérais. Le lecteur aura droit à des leçons de physique quantique, des cours de mathématiques, des dissertations sur la philosophie orientale sur plus de la moitié du livre (et je n’exagère pas).
Tout commençait plutôt bien avec un cryptologue, devenu agent double pour la CIA, qui part en mission en Iran pour déchiffrer un manuscrit qui pourrait contenir un terrible secret. Toutes les parties prenantes s’imaginent que dans ces écrits figurent la formule d’une bombe atomique puissante. Mais plus l’enquête avance, plus le secret devient de plus en plus mystérieux pour n’être qu’en réalité une hypothèse mathématique et scientifique sur l’existence de Dieu. Les péripéties finissent par s’espacer au profit de longs passages à vide où il ne se passe strictement rien à part des longues digressions sur la physique, la biologie, les mathématiques, la théorie des cordes, l’origine de l’univers, etc.
Ce fut une terrible déception ! Même si j’ai pu « apprendre » quelques notions scientifiques, ce livre est trop didactique à mon goût au point de noyer le peu de péripéties qui ralentissent au fur et à mesure qu’on avance dans le livre. D’ailleurs, les personnages sont peu attachants et crédibles. Tomas est d’une naïveté affligeante et le reste est tout aussi insipide.
Mais le pire, alors là, vraiment, j’en étouffe presque de rage, c’est la fin ! Pourquoi tout ce pavé pour cette conclusion farfelue ? Pourquoi ne pas être allé plus loin comme proposer le secret de l’immortalité ou que sais-je ?
Le style d’écriture est lent, ennuyeux et répétitif. Pour conclure, un thriller qui n’en est pas un à part la couverture du livre. Je vous conseille de le mettre de côté si vous avez des choses plus intéressantes à lire sous la main.   

Une vie comme les autres

Fiche identité

  • Titre du livre : Une vie comme les autres 
  • Auteur :  Hanya Yanagihara
  • Nombre de pages : 816
  • Édition : Buchet-Castel
  • Année de publication : 2015

Résumé

Cette histoire se déroule aux États-Unis, principalement à New York, et décrit, sur une longue période, le parcours et l’amitié de quatre étudiants : JB, Willem, Malcolm et Jude.

Avis     

J’ai mis du temps à écrire ce commentaire, car il m’a fallu digérer ce gros pavé ainsi que toutes les émotions que j’ai vécues durant cette lecture. Ce n’est pas un livre facile, loin de là, donc si vous vous sentez l’âme fragile, je vous conseille de l’éviter. J’ai entendu des avis excellents comme des sévères critiques, mais rien n’est mieux que de se faire sa propre idée.
Ce livre traite de beaucoup de sujets : le délitement de l’amitié au fur et à mesure que les années passent ; le poids du passé et les conséquences qu’ils ont dans le présent et dans le futur ; la violence physique et la pédophilie ; l’homosexualité, l’amour parental, le suicide, etc.
C’est dense, dur, intense, mais en même temps, il permet aux lecteurs de se poser plein de questions : peut-on s’en sortir lorsqu’on a vécu des choses atroces durant son enfance (viol, abandon, etc.) ? Qu’est-ce que l’amitié et peut-elle subsister lorsque les chemins de vie des uns et des autres se sont progressivement éloignés ?
Plutôt que de faire un récit linéaire qui aurait pu vite s’avérer fastidieux, l’auteur fait de magnifiques allers-retours entre le passé et le présent. Petit à petit, on découvre les secrets de Jude. Plutôt que de juger son attitude froide et réservée, on comprend peu à peu ses réactions à la lumière de ce qu’il a vécu. Quelle claque ! Une vie comme les autres, c’est le rêve de Jude : avoir une famille, des amis, être regardé comme un être humain normal et non comme une créature difforme et boiteuse. Jude est le reflet de nos peurs comme la peur du rejet, de l’humiliation, de l’abandon. La seule réponse adéquate à mes yeux reste celle de Willem et des parents adoptifs de Jude : l’amour inconditionnel.
Je me suis tellement attachée à tous ces personnages. À chaque fois que je lisais ce livre, j’avais l’impression d’être téléportée à New York et de suivre des amis de longue date. La fin m’a arraché le cœur, car même si je m’attendais à un certain dénouement, je n’aurais pas imaginé que le décès d’un personnage m’affecterait autant.
Le style d’écriture est magnifique, riche, agréable, avec de belles descriptions qui alternent avec les dialogues. Néanmoins, je reste sur 4 cœurs, car certains passages restent éprouvants.