Le flûtiste invisible

Fiche identité

  • Titre du livre : Le flûtiste invisible
  • Auteur : Philippe Labro
  • Nombre de pages : 192
  • Édition : Gallimard
  • Année de publication : 2013

Résumé

Ce livre est composé de trois nouvelles qui tournent autour du même thème : hasard ou destin ?

Avis     

L’auteur commence ce livre par une citation d’Einstein qui dit : « Tout est déterminé par des forces sur lesquelles nous n’exerçons aucun contrôle. » En ce moment, comme ma vie est pleine de coïncidences, je me dis que c’est un drôle de hasard que je sois tombée sur cette phrase énigmatique.
L’idée de base est intéressante : est-ce qu’un fait anodin peut changer le cours d’une existence ? Qu’est-ce qui guide l’enchaînement des événements ?
Ce thème est développé dans trois nouvelles distinctes. La première raconte l’aventure amoureuse d’un jeune homme sur un paquebot. La seconde, celle de la rencontre de l’auteur avec un homme qui l’avait dans sa ligne de mire lors de la guerre d’Algérie. La troisième, c’est la vie de Toma qui a réussi à éviter Auschwitz grâce à un concours de circonstances inespérées. La troisième nouvelle est la plus belle, mais hélas, trop courte.
Le style d’écriture est fluide, agréable et léger. En quelques mots, il nous emmène dans son univers.
Mais je n’ai pas mis plus en note, car c’est trop court. Trois nouvelles sont insuffisantes pour développer un thème aussi riche et infini. Je suis vraiment restée sur ma faim. Dommage !

Vivre vite

Fiche identité

  • Titre du livre : Vivre vite
  • Auteur : Brigitte Giraud 
  • Nombre de pages : 192
  • Édition : J’ai lu
  • Année de publication : 2022

Résumé

Brigitte Giraud tente de comprendre ce qui a conduit à l’accident de moto qui a coûté la vie à son mari le 22 juin 1999.

Avis     

Quand je vois le mot « Goncourt », j’ai de moins en moins confiance en ce nom. Si je compare avec des ouvrages primés au Pulitzer par exemple, je trouve que les ouvrages récompensés (hormis celui de Mohamed Mbougar Sarr) sont conventionnels, mais sans plus.
Cette histoire est bien écrite. Je n’ai aucun reproche particulier sur la forme globale : le style, le ton, le rythme sont en adéquation même si j’ai noté plusieurs marques citées qui polluent ici et là. Mais c’est le fond qui me gêne beaucoup parce qu’il manque de consistance. Il n’y a pas ce coup de cœur qui pousse le lecteur dans ses derniers retranchements, dans une prise de conscience ou même dans une vraie réflexion.
Pourtant, le thème abordé est triste : l’auteur perd son mari dans un tragique accident de moto. Elle revient sur tous les faits qui auraient pu conduire à ce terrible moment : aurait-elle dû l’appeler la veille ? Et si elle n’avait pas insisté pour acheter une maison ? Et si elle n’avait pas eu les clés en avance ? Et si le constructeur japonais n’avait pas fabriqué cette moto ?
Avec des si, on referait le monde et c’est sur ce thème que l’auteur joue. Mais il manque quelque chose, une certaine profondeur, plus d’émotions. C’est froid, insipide, impersonnel et nombriliste. Tout tourne autour de l’achat d’une maison, d’une moto et du train-train quotidien familial. J’en ressors dépitée. C’est tout ? Où est la belle et grande littérature qui nous emporte dans son tourbillon d’émotions et qui parle à tout le monde quelle que soit l’époque ? Comment les gens peuvent aimer lire si on leur propose quelque chose d’aussi banal ?
Mon commentaire est dur, mais ma déception l’est tout autant : c’est bien écrit, mais ce livre ne mérite pas un prix !