La liste de mes envies

Fiche identité

  • Titre du livre : La liste de mes envies 
  • Auteur : Grégoire Delacourt
  • Nombre de pages : 186
  • Édition : JC Lattès
  • Année de publication: 2012

Résumé

Jocelyne mène une vie posée à Arras auprès de son mari, de ses amies, de sa mercerie et de son blog de dentelle.
Par un heureux concours de circonstances, elle gagne le gros lot au Loto. Du jour au lendemain, elle peut réaliser une partie de ses rêves, mais est-ce aussi sûr ?

Avis     

C’est en cherchant une lecture relaxante après un thriller palpitant que je me suis enfin embarquée dans ce livre, très connu sur les réseaux sociaux littéraires.
Jocelyne mène une vie ordinaire, avec ses hauts et ses bas : un mariage qui s’essouffle avec un mari indifférent, des enfants qui ont grandit et qui quittent le foyer, une mercerie qui fonctionne au ralenti, des amies proches qui l’emmènent sortir de temps en temps, un blog où elle partage sa passion de la dentelle. Mais lorsqu’elle gagne au Loto, ce quotidien fragile va-t-il tenir face à la pression financière ?
Jocelyne se décrit comme une femme qui a renoncé à la plupart de ses rêves, qui se contente de son quotidien. Elle suscite de la compassion et de la pitié pour cette vie si terne et malheureuse qu’elle a choisi. J’aurais aimé qu’elle soit plus indépendante, qu’elle cesse de s’accrocher à son mari comme une moule à son rocher.
Le lecteur devinera rapidement ce qui va se passer. Ce n’est pas une grande surprise étant donné les personnages stéréotypés.
Le style d’écriture est plat, fade mais heureusement assez léger pour faciliter la lecture. J’aurai préféré un personnage féminin plus fort, moins apathique et insipide.
Bof, une lecture passable que je ne recommande pas.

Princesse Bari

Fiche identité

  • Titre du livre : Princesse Bari
  • Auteur : Sok-yong Hwang
  • Nombre de pages : 250
  • Édition : Philippe Picquier
  • Année de publication: 2007

Résumé

Bari, ainsi prénommée, car elle a été abandonnée à sa naissance par sa mère, est la septième fille d’une famille coréenne. Son existence est une succession de fuites, de pertes et d’exil d’abord en Corée, ensuite en Chine et enfin à Londres.

Avis    

C’est le second roman que je lis de cet auteur. Je suis partagée en écrivant mon opinion, car j’ai aimé cette histoire dans son ensemble hormis les passages fantastiques et la fin abrupte.
Je n’ai pas compris pourquoi le livre s’arrêtait aussi brusquement. Cela m’a fait l’effet d’une claque d’être soudainement propulsée à la dernière page sans aucune explication ni réponse ni suite.
Bari, la narratrice, nous raconte ses conditions de vie difficiles. D’abord, parce qu’elle est la septième fille qui naît dans la famille, sa mère tente de l’abandonner ce qui explique son prénom, issu d’une légende de princesse coréenne (que je me suis empressée de découvrir en parallèle).
Il est question ici de plusieurs sujets : une enfance douce au sein d’une grande fratrie qui se termine brusquement à cause de poursuites politiques, la grande famine qui a pesé sur la Corée, entraînant le décès de plusieurs milliers de personnes, l’exil en Chine  puis à Londres avec son lot de malheurs, de pertes et d’exploitation humaine par les passeurs.
Je frémis face à toutes les épreuves que cette héroïne a endurées qui représente ce que vivent encore plusieurs milliers de personnes exilées, exploitées et séparées de leur famille à jamais.
Décrit ainsi, ce livre semble triste, mais en réalité, l’auteur arrive à lui insuffler un ton positif, et serein. Il y a une forme de résilience qui donne du courage dans ses lignes, un apprentissage dure de la vie, mais sans jamais abandonner ni se décourager.
Comme je le disais plus haut, certains passages frôlent le fantastique : Bari est douée du don de voyance et sur plusieurs chapitres, le récit bascule dans un autre monde où elle va combattre des démons, affronter des éléments surnaturels et retrouver quelques proches décédées. C’est assez déstabilisant et pour être honnête, je n’ai pas compris toute la symbolique cachée dans ces passages.
Le style d’écriture est léger, agréable et poétique mais très doux. Je pense que c’est un bon livre, mais qui n’est pas forcément accessible au premier abord à cause de l’enchevêtrement entre rêves et réalité.

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : Shim Chong, fille vendue