Mémoire de mes putains tristes

Fiche identité

  • Titre du livre : Mémoire de mes putains tristes 
  • Auteur : Gabriel Garcia Marquez
  • Nombre de pages : 128
  • Édition : Grasset
  • Année de publication : 2004

Résumé

Le jour de ses quatre-vingt dix ans, le narrateur voulait s’offrir une nuit d’amour avec une jeune vierge. Mais…

Avis     

Il y a parfois une chose étonnante quand on lit un livre. Que l’on veuille ou non, le hasard joue un rôle incroyable. Quelques semaines après avoir terminé un livre de Kawabata, me voici en train de lire ce court roman : et là, stupeur, je découvre qu’il est fortement inspiré des Belles endormies.
Cette histoire raconte une passion dévorante qui ronge un vieillard de quatre-vingt dix ans pour une adolescente de quatorze ans. Au début de l’histoire, il demande à la patronne d’une maison close de lui trouver une jeune vierge pour fêter son anniversaire. Mais, cette nuit d’amour qu’il espérait tant ne se réalise pas tant il est fasciné par cette jeune fille endormie à ses côtés. Il en tombe éperdument amoureux.
Le sujet est assez épineux, mais l’auteur, grâce à son talent, a réussi à transformer ce récit en une nouvelle colorée, drôle et attachante. Honnêtement, il n’y a rien de pervers dans cette histoire d’amour platonique, presque unilatéral, car on ne connaît que les émotions et les sentiments de ce vieil homme.
Le style d’écriture est riche, vif et agréable. C’est un livre qui invite à l’audace quel que soit l’âge, à vivre sa vie pleinement sans faire attention aux regards des autres. Qui a dit qu’on ne pouvait plus aimer une fois un certain âge dépassé ? Qui a dit qu’on ne pouvait plus rêver ? Tout est possible, tout est toujours possible. 

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : Cent ans de solitudeChronique d’une mort annoncée – L’amour aux temps du choléra

Le cercle des poètes disparus

Fiche identité

  • Titre du livre : Le cercle des poètes disparus
  • Auteur : N. H. Kleinbaum
  • Nombre de pages : 192
  • Édition : Le livre de poche
  • Année de publication : 1988

Résumé

Cette histoire se déroule à Welton, un pensionnat très strict quelque part dans le Vermont.
Les élèves découvrent leur nouveau professeur de littérature, M. Keating. Loin d’être un enseignant rébarbatif comme le sont les autres professeurs, ce dernier les pousse à vivre le moment présent et à s’affranchir des règles. 

Avis    

C’est la première fois de ma vie de lecteur que je rencontre cette situation : lire un livre adapté d’un célèbre film, que nous avons tous visionné au moins une fois. 
Cet ouvrage reprend les principales scènes du film. Le professeur Keating, avec ses nouvelles méthodes, ouvre une porte enchantée sur le quotidien austère de ces pensionnaires. Il prône la liberté individuelle, l’instant présent et pousse chaque élève à penser par lui-même et vivre loin des règles contraignantes et conformistes qu’exigent l’école et la société. Le professeur porte en lui l’amour de la littérature et de la poésie. Comme il le dit si bien : « On écrit et on lit de la poésie non pas parce que c’est joli, mais parce qu’on fait partie de l’humanité. On écrit et on lit de la poésie parce que les hommes sont des êtres de passion. La médecine, le droit, le commerce, sont de nobles activités, toutes nécessaires à nous maintenir en vie. Mais la poésie, l’amour, la beauté, l’aventure ? Voilà notre raison de vivre. »
Ce livre, et encore plus le film, est inspirant. M. Keating est le professeur idéal, celui qu’on a tous rêvé d’avoir au moins une fois dans un cours. J’ai adoré la scène où il monte sur la table :
À la surprise des garçons qui écoutaient avec intérêt, M. Keating bondit soudain sur son bureau.
– Pourquoi suis-je monté ici ?
– Pour vous sentir plus grand ? avança Charlie.
– Non, mon jeune ami, vous n’y êtes pas. Je suis monté sur ce bureau pour me rappeler que nous devons constamment modifier le regard que nous portons sur le monde. Car le monde est différent vu d’ici. Vous ne me croyez pas ? Alors levez-vous et venez essayer […]. Si vous avez une certitude, continua Keating tandis que certains regagnaient déjà leur place, alors obligez-vous à considérer le problème sous un angle différent, même si cela paraît idiot ou absurde. Quand vous lisez, ne vous limitez pas à ce que dit l’auteur, mais tâchez d’analyser ce que vous ressentez.
Vous devez vous efforcer de trouver votre voie, messieurs, et plus vous tardez, moins vous avez de chances de parvenir à vos fins. »
Un groupe d’élèves finit par monter une société secrète. Mais lorsqu’un drame éclate, que se passera-t-il et qui sera le coupable ?
Le style d’écriture est agréable, fluide et léger et restitue bien l’ambiance du film. J’ai passé un doux moment plongé dans ce livre, donc je le recommande surtout aux amoureux de la littérature et de la poésie.