Fiche identité
- Titre du livre : L’étrangleur de Cater Street
- Auteur : Anne Perry
- Nombre de pages : 382
- Édition : 10 x 18
- Année de publication : 1979
Résumé
L’histoire se déroule dans les années 1880, dans un quartier de Londres. Charlotte Ellison est une jeune demoiselle d’une vingtaine d’années qui coule des jours heureux avec sa famille, comme toutes les femmes aisées de Londres. Mais cette vie paisible est interrompue par plusieurs meurtres sordides qui se déroulent dans son quartier : des jeunes filles sont étranglées sauvagement avec un fil de fer lorsqu’elles sortent à la nuit tombée.
Avis
Voici un roman toujours dans la veine des romans policiers historiques que je lis actuellement. Dès les premières pages, l’auteur nous plonge dans une ambiance très victorienne avec pour cadre une famille bourgeoise londonienne, vivant vers Cater Street. La vie de la famille, et du quartier, est troublée par une succession de meurtres se déroulant dans les alentours. J’ai trouvé la mise en place de l’histoire très longue, avec beaucoup de descriptions des interactions sociales et des événements anodins concernant chaque membre de la famille. Il n’y a pas vraiment de personnage principal puisque tour à tour, chaque protagoniste prend la parole et occupe le devant de la scène : le père, M. Edward Ellison, un homme autoritaire et très paternaliste ; sa femme Caroline soumise et douce et leurs trois filles Sarah, Charlotte et Emily.
Charlotte semblait sortir un peu du lot, car elle avait un caractère curieux, direct et franc, ce qui n’était pas forcément apprécié par la société à cette époque-là. Mais j’étais assez déçue, car elle m’a paru effacée, molle et peu présente dans la résolution de l’intrigue. Son intervention est surtout basée sur le hasard et non une réelle réflexion et recherche de sa part. Mais bon, je l’excuse, car c’est la première fois qu’elle est confrontée à une situation aussi dramatique donc elle n’a pas eu le temps d’exercer ses capacités d’analyses.
D’ailleurs en parlant du crime, l’action ne démarre qu’après un long moment et il se résout très vite. Il n’y a pas beaucoup de mystère, mais la lecture fut quand même plaisante. L’explication de l’acte criminel m’a paru un peu floue, bizarre et pas forcément en lien avec le contexte de l’époque.
L’auteur critique subtilement la société de l’époque : le statut inférieur des femmes par rapport aux hommes, l’attitude parfois possessive et autoritaire des hommes envers leur famille, la pauvreté qui régnait dans Londres, les gouffres qui existaient entre les différentes classes sociales, le mépris des classes bourgeoises envers ceux qu’ils considéraient comme moindre.
Le style d’écriture est simple et se lit bien. Je pense que malgré ce premier avis mitigé, je continuerai à découvrir cette nouvelle série, classée dans le genre policier historique. Un livre qui reste agréable à lire pour les vacances !
Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : Le crime de Paragon Walk – Le mystère de Callander Square