L’éducation sentimentale

Fiche identité

  • Titre du livre: L’éducation sentimentale
  • Auteur: Gustave Flaubert
  • Nombre de pages: 668
  • Édition: Le livre de poche 
  • Année de publication: 1869

Résumé

Frédéric Moreau, jeune homme plein de rêves et de projets, rencontre Mme Arnoux lors d’un voyage en bateau et tombe éperdument amoureux d’elle. Son installation à Paris est l’occasion de développer cette passion et de concrétiser ses ambitions.

Avis          

Je profite d’un long moment tranquille dans ma vie pour attaquer divers classiques, dont celui-ci. D’emblée, j’annonce que c’est une lecture difficile et qui m’a paru très fastidieuse, loin des charmes de Madame Bovary.
C’est un long roman d’apprentissage où le héros, Frédéric Moreau, va découvrir les affres d’une passion amoureuse et platonique (aussi calme que la Mer morte) ainsi que l’écroulement progressif de ses espérances. C’est un roman de désenchantement total, de choix avortés, d’erreurs de jugement, d’attitudes manqués et d’illusions perdues.
Frédéric Moreau est, à mes yeux, un personnage peu attachant. Fraîchement débarqué de province, il existe sans réellement vivre, balloté ici et là par les gens et les circonstances: échec dans les études, amitiés hasardeuses et parfois peu satisfaisantes, fréquentation de courtisanes, dilapidation de sa fortune pour des broutilles. C’est un être qui m’a paru mou, faible, inconstant et lâche; un jeune homme banal, sans réel charisme.
Ce livre est aussi une histoire d’amour mais celle-ci n’a rien à voir avec les romans sulfureux de notre époque. Tout se joue dans des situations très platoniques : se regarder, se serrer la main, se dire quelques mots doux pour ne plus se revoir ensuite. La situation de Frédéric et de Mme Arnoux n’avance pas au point que ça devient frustrant pour le lecteur. D’autres femmes gravitent autour du jeune homme et soyons clairs, il ne se privera pas, bien qu’on ne sache pas réellement ce qu’il cherche et pourquoi il fait ses choix.
L’auteur aborde également les évènements politiques de l’époque, notamment la révolution de 1848. Je connais très mal ce pan de l’histoire de France, sachant que l’auteur nous abreuve de détails et de passages qui m’ont paru longs et fastidieux.
Enfin, je ne peux pas terminer ce commentaire sans parler du style d’écriture : lire Flaubert est un exercice difficile en raison de sa plume dense, riche et très lourd. Le rythme est lent, le ton très soutenu avec des descriptions minutieuses des personnages et des situations. En plus, Il y a aussi une abondance de personnages secondaires qui peuvent égarer le lecteur.
C’est un livre qui m’a profondément ennuyé. J’ai avancé petit à petit dans cette lecture, comme lorsqu’on avale une soupe insipide. Pour conclure, un classique français difficilement accessible même pour un lecteur aguerri et que je ne recommande pas !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Madame Bovary

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