L’éveil de la glèbe

Fiche identité

  • Titre du livre: L’éveil de la glèbe
  • Auteur: Knut Hamsun
  • Nombre de pages: 315
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 1917

Résumé

Isak est un pionnier. Il s’installe dans une région sauvage de Norvège et y construit, grâce à un travail acharné, son exploitation agricole. Quelque temps après, Inger vient l’aider et devient son épouse.

Avis    

Ce livre ne se démarque pas de mes précédentes lectures au niveau du thème global: il s’agit toujours de l’histoire du destin d’un homme. Après Okwonko et Robert Neville, nous suivons Isak…Mais où sont donc partis les bouquins avec mes héroïnes préférées ? Ce type de lecture ne me ressemble pas trop, ce qui explique la note passable.
L’histoire est divisée en deux grandes parties, centrées essentiellement sur la vie d’Isak. On découvre les conditions de vie des fermiers de cette région, où ils sont soumis  au dur travail quotidien de la terre, rythmé par les saisons. A travers le couple Isak/Inger, nous suivons  leurs lots de tragédies, de peines et d’erreurs ainsi que ceux de leurs proches voisins. Il y a quelques moments angoissants, lorsque l’auteur aborde le sujet de l’infanticide mais finalement, ce sujet ne prend pas une grande place.
L’objet principal du livre est la description de la vie routinière et laborieuse des colons. L’auteur oppose leur mode de vie à ceux des citadins, des commerçants et des exploitants de la mine de cuivre. Isak est le modèle : un homme travailleur qui ne ménage pas ces forces pour cultiver et agrandir son domaine ; un homme simple et serein qui vit au contact de la nature. Les personnes qui lui sont opposés seraient Brede, son voisin, qui au lieu d’exploiter sa propriété court après des mirages censés lui apporter une fortune immédiate ; ou même son propre fils Eleseus qui le décevra beaucoup. Tout le long du livre, on sent cette opposition, cette comparaison et cette apologie de la nature.
La place réservée aux femmes m’a gênée dans cette histoire : Isak accepte Inger car elle est une aide précieuse pour la ferme, et ce malgré son bec-de-lièvre. Barbro est aussi presque dans le même schéma. Elles sont traitées comme de la main-d’œuvre « gratuite » et « disponible » (dans tous les sens du terme). Même lorsqu’elles commettent l’irréparable, les hommes préfèrent fermer les yeux par peur de perdre une force de travail nécessaire pour le fonctionnement de la ferme.
Son style d’écriture est simple, avec des phrases courtes. Ce n’est pas une lecture qui m’a envoûté : je n’ai pas eu envie d’aller en Norvège et bien souvent, je trouvais ce rythme et la trame du récit long et ennuyeux. J’en garde un souvenir mitigé, et même si parfois j’étais tenté d’arrêter la lecture, quelque chose m’a retenu jusqu’au bout. Peut-être suis-je passée à côté d’un chef-d’œuvre ?
En tout cas, je ne vous recommande pas cette lecture.

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: La faim 

Le monde de Sophie

Fiche identité

  • Titre du livre: Le monde de Sophie
  • Auteur: Jostein Gaarder
  • Nombre de pages: 617
  • Édition: Seuil
  • Année de publication: 1991

Résumé

Sophie Amundsen est une jeune norvégienne de quatorze ans. Elle mène une vie d’adolescente paisible jusqu’au jour où une mystérieuse personne dépose un étrange courrier dans sa boîte aux lettres: dans chaque enveloppe se trouve des question assez ambiguës tel que « qui est-tu? » ou « d’où vient la vie? ». Petit à petit, elle recevra, grâce à l’intermédiaire de cet inconnu, un cours complet sur la philosophie de l’Antiquité à nos jours.

Avis     

Malgré les nombreuses appréciations sur ce livre, je mettrai plutôt une note moyenne. L’auteur nous offre ici un aperçu global de la philosophie et de quelques auteurs de l’Antiquité à l’époque contemporaine. Son idée est de rendre la philosophie plus ludique, plus amusante, plus accessible aussi et dès le début, j’étais littéralement accrochée au livre en lisant les lettres du philosophe sur les pré-socratiques, Démocrite, Platon ou Aristote.
Puis lorsque l’auteur a changé de méthode, j’ai eu beaucoup plus de mal à suivre, notamment certains dialogues (qui ressemblaient plutôt à un monologue). Peut-être est-ce que je manquais de concentration ou bien certains passages du livre son-ils vraiment très mal écrits? Je ne sais pas. Toujours est-il que certaines notions m’ont paru très floues et que ce livre n’est pas forcément la référence en matière de philosophie, même pour les élèves de Terminale. L’auteur passe très rapidement certains auteurs et thèmes et on peut se sentir très vite perdu au milieu de tout ce charivari. Il esquive adroitement certains philosophes et certains courants de pensée pour avoir une trame historique cohérente, et je trouve ça aussi un peu dommage.
De plus, je n’ai pas du tout aimé l’histoire parallèle aux cours de philosophie. J’ai trouvé que les mystères entre Hilde, Sophie, le philosophe, les apparitions soudaines de personnages tels que le petit Chaperon Rouge ou Winnie l’Ourson sont entièrement superflues, voire carrément à tirer par les cheveux. Et bien sûr qui dit histoire tordue dit fin totalement décevante.
Bien qu’il ne soit pas exhaustif, ce livre reste malgré tout un outil simplifié d’introduction  à la philosophie et donne envie de lire les oeuvres écrites par les philosophes eux-mêmes. Une citation qui m’a beaucoup plu et qui n’est pas de l’auteur, mais d’Emmanuel Kant : « deux choses remplissent mon esprit d’une admiration et d’un respect incessants: le ciel étoilé au-dessus de moi et la loi morale en moi. »