Rosa candida

Fiche identité

  • Titre du livre: Rosa candida
  • Auteur: Audra Ava Olafsdottir
  • Nombre de pages: 332
  • Édition: Points
  • Année de publication: 2007

Résumé

Une étreinte rapide avec Anna, un soir, et voilà qu’Arnljotur, un jeune homme de vingt-deux ans épris d’horticulture se retrouve papa. Il quitte l’Islande pour travailler dans une roseraie à l’abandon jusqu’au jour où la mère de son enfant débarque.

Avis    

Une fois ce roman terminé, le seul qualificatif qui m’est venu à l’esprit est le mot « gentil ». Oui, c’est une histoire douillette, pleine de bons sentiments, de romantisme et de mièvrerie. Je n’aime pas ce type d’histoire à la Amélie Poulain où tout le monde est beau, sympa et te claque la bise à chacun coin de rue. Je vous promets, j’en ai marre – mais vraiment marre – de ces contes de fées à deux sous, naïfs et sans grande  consistance.
Le rythme est lent, soporifique et dès les premières pages je me suis demandée où j’allais débarquer cette fois-ci. La figure principale est celle d’Arnljotur, un jeune homme immature, devenu brusquement papa suite à une négligence. Nous suivons son quotidien, depuis son départ d’Islande jusqu’à son travail dans une roseraie abandonnée : on a une énumération de tous ses faits et gestes, de son voyage, de sa crise d’appendicite ; bref un gouffre de détails superflus.
L’ensemble est d’une banalité affligeante, avec comme thème principal l’idée que Arnljotur est contraint de faire face à ses responsabilités et finit par devenir un bon père et un bon compagnon pour la mère de sa fille.
Nous avons ici un catalogue de personnages stéréotypés, voire même quelques clichés : le  père meurtri par l’accident de son épouse et qui tente de s’approprier ses recettes de cuisine,  un jeune homme obsédé par le sexe et la mort qui trouve refuge dans un monastère, un abbé qui boit de la vodka et regarde tous les soirs des films art et essai dans sa chambre etc.  Aucun n’est forcément attachant et ils restent tous superficiels.
Le style d’écriture reste simple et agréable malgré quelques longueurs. Il n’est ni poétique ni sensible comme le disent certains critiques. Je n’ai pas apprécié cet ouvrage et je trouve que les éloges sont un peu exagérés.
Bon, pour ma part, lecture pas indispensable !

Meurtriers sans visage

Fiche identité

  • Titre du livre: Meurtriers sans visage
  • Auteur: Henning Mankell
  • Nombre de pages: 386
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 1991

Résumé

Dans la région de la Scanie, en Suède, un couple de fermiers âgés est sauvagement assassiné au cours de la nuit dans leur domicile. La femme, au moment de mourir, ne prononce qu’un seul mot « étranger ». Il n’en faut pas plus pour déclencher une vague de violence à l’égard des immigrés dans la province. Kurt Wallander, policier à Ystad, est chargé de l’enquête.

Avis    

J’ai entendu des échos très positifs sur les polars scandinaves, en particulier sur Henning Mankell. Je pensais tomber sur un livre hors du commun mais j’en ressors très déçue !
Le personnage principal est Kurt Wallander, policier dans la région de Scanie. La description de la psychologie du personnage principal a tendance à prendre le pas sur l’enquête : son récent divorce, les relations tendues qu’il entretient vis-à-vis de son père sénile, ses problèmes d’alcoolisme, sa passion pour son métier de policier etc.
Il nous raconte le quotidien du commissariat de police d’Ystad : les réunions d’équipe quotidiennes, les cas urgents à traiter, les agents affectés à tel ou tel tâche, les conférences de presse. Il y a très peu d’action, de suspens mais beaucoup de bureaucratie et de paperasse. L’enquête piétine et est presque reléguée au second plan pendant toute une partie du livre.
L’ensemble est lent et mou. Il manque plusieurs ingrédients pour tenir le lecteur en haleine et rendre cette enquête intéressante. Je la trouve même bâclée puisque sa résolution ne tient que sur quelques pages vers la fin et est plus le fruit du hasard qu’autre chose. Vous avez compris ! J’ai eu du mal à accrocher !
L’auteur évoque aussi un sujet polémique : l’augmentation du flux d’immigrés en Suède. Ces derniers sont rejetés par la population locale et sont victimes de racisme et d’attaques en tout genre. Je me suis sentie mal à l’aise car je ne sais pas si finalement Kurt Wallander cautionnait toutes ces idées.
Son style d’écriture est plat, mou, bizarre par moments, avec des tournures de phrases bancales. Par exemple, le tutoiement systématique entre les différents protagonistes m’a gêné. Je pense que la traduction est mauvaise car on a l’impression que l’auteur tâtonne, cherche ses mots et n’arrive tout simplement pas à exprimer sa pensée. En tout cas, je n’arrive pas à saisir l’engouement suscité par Henning Mankell.
Un grand DOMMAGE pour cet ouvrage, qui pourtant mettait le doigt sur une réalité de la société suédoise contemporaine !

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