Nouvelles de Pétersbourg

Fiche identité

  • Titre du livre: Nouvelles de Pétersbourg
  • Auteur: Nikolaï Gogol
  • Nombre de pages: 320
  • Édition: Folio
  • Année de publication: 1836

Résumé

Nous avons ici cinq nouvelles de Nikolaï Gogol qui se déroulent dans la ville de Pétersbourg. 

Avis          

Après un moment d’absence sur ce blog pour des raisons professionnelles, je reviens pour vous présenter ces nouvelles. Gogol est un des auteurs russes que je n’ai pas encore lu mais que j’avais très envie de découvrir depuis un moment car il a beaucoup influencé la littérature russe.
Ce recueil de nouvelles se situe en Russie, à Saint-Pétersbourg.  Si un jour je visite cet endroit, j’aurai toujours dans un coin de ma tête l’atmosphère de cette ville décrite par Gogol. On sent le froid traverser la doublure du manteau, la longue Perspective Nevski et son lot de promeneurs à toute heure de la journée, les bureaux sinistres des fonctionnaires etc.
Ces récits sont très plaisants, avec pour quelques-uns d’entre eux, un aspect fantastique, absurde et parfois fantasmagorique : un nez qui disparaît, un portrait apparemment maléfique, les délires d’un fou qui lit la correspondance des chiens et qui se prend pour le roi d’Espagne. Les histoires tournent autour de la vie modeste de certains employés, la société russe où la misère et la splendeur se frôlent sans rarement se mélanger ; où l’apparence est la principale valeur morale. Quoi de plus gratifiant pour l’orgueil et la vanité qu’avoir le grade le plus élevé dans la hiérarchie administrative, le plus magnifique traîneau ou la plus jolie des robes en se baladant sur la perspective Nevski?
Le style d’écriture est soutenu, un brin ironique et sarcastique. J’ai souvent eu du mal à démarrer le début de ces récits, ponctués par quelques descriptions un peu longues. Mais, comme je l’ai dit plusieurs fois sur ce blog, les nouvelles ne sont pas mon genre de prédilection car l’auteur n’a pas le temps de développer pleinement ces idées et termine brusquement l’intrigue, ce qui explique l’absence du 5ème cœur.
A lire ? Absolument !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Tarass Boulba

Carnets du sous-sol

Fiche identité

  • Titre du livre: Carnets du sous-sol
  • Auteur: Fédor Dostoïevski
  • Nombre de pages: 192
  • Édition: Actes Sud
  • Année de publication: 1864

Résumé

Le narrateur est un fonctionnaire de 40 ans, refugié dans un sous-sol. Il s’isole volontairement de ses semblables qu’il hait et méprise.

Avis          

Dostoïevski est un des auteurs qui me déroutent le plus. A chaque lecture, je me promets de ne plus  jamais m’aventurer dans son œuvre sombre et étrange mais, rien n’y fait, il m’envoûte.
Ce livre est le long monologue d’un homme qui hait la société, un homme solitaire, aigri, pétri d’orgueil, de vanité et de complexes.
Deux parties scindent ce récit. Dans un premier temps, il va critiquer la société, les hommes d’actions, la science qui vise à guider l’homme vers le « bien » et insiste sur le libre arbitre et la volonté de chaque être humain.  Cette partie m’a semblée nébuleuse, floue bien que je l’ai lu attentivement.  Le narrateur lui-même semble en proie au délire ; il se contredit puis se ravise au fur et à mesure des pages sans qu’on sache réellement où il veut aller.
Sincèrement, je n’ai pas du tout aimé: il m’a donné une grosse migraine.

Ensuite, il nous raconte un incident qui s’est déroulé dans sa vie alors qu’il avait vingt-quatre ans : une soirée avec ses anciens camarades de classe qui débouche sur sa rencontre avec Lisa, une prostituée. Cette seconde partie est nettement plus intéressante que sa longue diatribe du début du livre. On découvre la personnalité de cet homme, que j’ai trouvé détestable et extrêmement bizarre : il s’isole mais ne supporte pas la solitude ; il se met dans une situation qui l’humilie encore plus alors qu’il est par nature fier et orgueilleux, il veut se venger mais n’y arrive pas, il est mauvais mais montre de la pitié et de l’humilité…  
Durant la lecture, j’ai eu l’impression d’être dans le cerveau d’un fou, d’un maniaco-dépressif en proie à une crise au point où j’en suis sortie complètement sonnée. Suis-je passée à côté d’un chef-d’œuvre ? Je ne sais pas, mais en tout cas, je n’ai pas apprécié cette histoire un peu trop intellectuelle et ce personnage trop tortueux !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blogCrime et châtimentLe joueurLes frères KaramazovL’idiot Souvenirs de la maison des morts