Histoire d’une vie

Fiche identité

  • Titre du livre: Histoire d’une vie
  • Auteur: Aharon Appelfeld
  • Nombre de pages: 213
  • Édition: Editions du Seuil
  • Année de publication: 1983

Résumé

C’est l’autobiographie d’un enfant rescapé de la Shoah.

Avis          

Ce commentaire est très difficile à écrire en raison du sujet évoqué par l’auteur. En aucun cas, je ne minimise les souffrances vécues mais en toute honnêteté, j’ai eu du mal à apprécier cet ouvrage.
Je me suis sentie mal à l’aise, parce que l’auteur adopte un style simple, épuré et neutre qui ne cadre pas avec le thème principal. Je ne demande ni du pathétique ni de la colère ; je ne suis pas friande de récits pleins de détails et de faits mais voilà, je n’ai pas accroché.
Il n’y a pas vraiment de descriptions, juste des sensations brutes de ce qu’il a vécu. La chronologie m’a paru décousue, et j’ai eu du mal à me retrouver.
Il s’agit ici de l’autobiographie d’un enfant rescapé de la Shoah. Après une enfance heureuse et simple auprès de sa famille, la montée du nazisme va bouleverser leur existence : parqué dans le ghetto puis envoyé dans un camp, il réussit à s’enfuir et ne doit sa survie qu’à une longue errance dans les plaines d’Ukraine.
L’auteur évoque aussi son départ pour la Palestine et sa vie dans un camp. Le rapport qu’il entretien avec son nouveau pays d’adoption est difficile car la solitude, les nouvelles valeurs inculquées, l’appropriation d’une nouvelle langue et l’oubli progressif de ses langues natales (allemand, roumain, ukrainien) le pèsent.
Toutefois, certains passages sont un peu longs notamment sur ses études de yiddish à l’université et sur le comité des survivants de la Shoah qui a lentement disparu.
Je pense que ce roman reste incontournable, mais si vous avez le blues, mettez-le de côté pour une prochaine fois.

Le prophète

Fiche identité

  • Titre du livre: Le prophète
  • Auteur: Khalil Gibran
  • Nombre de pages: 118
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 1923

Résumé

Un sage, Al Mustapha, s’apprête à quitter la ville d’Orphalese. Avant son départ, les habitants viennent lui poser une dernière fois des questions sur les sujets qui les préoccupent.

Avis    

Ce livre est un trésor qu’on a envie de partager à toute la terre.
Je l’ai découvert grâce à l’adaptation cinématographique et j’ai enchaîné directement sur la lecture des poèmes, d’abord en français puis ceux que j’aimais le plus en anglais. C’est beau ! C’est magnifique et je ne m’en lasse pas. C’est comme si ces poésies venaient toucher directement le plus profond de mon être et éveiller des sentiments que je croyais profondément enfouis.
Les thèmes évoqués par l’auteur sont nombreux et il le fait sous forme d’allégories ou de métaphores : l’amour, le mariage, les enfants, les lois, la liberté, la prière, le bien et le mal, la raison et la passion, le travail, la mort etc. Chacun de ces poèmes est magnifique, plein de sagesse et nous pousse à réfléchir, à méditer et à aller au-delà de notre vision du monde.
L’auteur nous invite à aimer; à donner de soi; à apprécier la nature et à s’émerveiller de sa beauté; à respecter notre entourage que ce soit le conjoint, les enfants, la nature et même la nourriture qu’on mange; et à voir le monde comme un tout et non comme une dualité opposée : la raison ne s’oppose pas à la passion, au contraire ils sont les éléments différents d’un même bateau ; la joie n’est que le pendant de la peine.
Si vous pensez qu’il y a un côté spirituel et religieux moralisateur, détrompez-vous ! Ce sont des poèmes, et non un guide spirituel. Lisez-le pour la beauté des mots, pour leur pureté, pour ces phrases si belles et si élégantes et si vous êtes touché par ce qu’il dit, c’est du bonus.
Je sais que mon enthousiasme est sans limite et si je pouvais je recopierai la moitié des poèmes mais je termine ce commentaire par celui-ci :
Your children are not your children. They are the sons and daughters of Life’s longing for itself. They come through you but not from you, And though they are with you yet they belong not to you. You may give them your love but not your thoughts, For they have their own thoughts. You may house their bodies but not their souls, For their souls dwell in the house of tomorrow, which you cannot visit, not even in your dreams. You may strive to be like them, but seek not to make them like you. For life goes not backward nor tarries with yesterday.