La maison où je suis mort autrefois

Fiche identité

  • Titre du livre: La maison où je suis mort autrefois
  • Auteur: Keigo Higashino
  • Nombre de pages: 253
  • Édition: Actes Sud
  • Année de publication: 1994

Résumé

Le narrateur reçoit un coup de fil de Sayaka, son ex-petite amie qui lui demande de l’aide pour visiter une vieille maison héritée de son père. Comme elle n’a aucun souvenir de son passé, Sayaka est persuadée que cet endroit l’aidera à retrouver la mémoire. 

Avis     

C’est la première fois qu’un roman japonais obtient une note aussi excellente dans mon palmarès de lecture. Quel plaisir de découvrir un autre visage de la littérature japonaise !
Lorsque les deux narrateurs entrent dans cette vieille demeure isolée, le lecteur est plongé dans une atmosphère inquiétante et oppressante. Quel est cet endroit sinistre et abandonné ? Quel drame se cache ici ? Le puzzle des événements passés s’esquisse petit à petit sous nos yeux. Ce livre regorge de suspens, de mystères et de secrets qui tiennent le lecteur en haleine jusqu’à la dernière page. Pour ma part, j’ai dû me forcer à poser ce livre pour me livrer à d’autres activités (comme tenter de dormir à 2h du matin un jour de semaine!)
Le style d’écriture est fluide et agréable à lire. L’auteur adopte un ton assez froid mais qui cadre bien avec ce récit angoissant et mystérieux. Quelle maîtrise ! Quel talent de conteur !
Ce récit nous pousse également à réfléchir sur une question assez épineuse : peut-on s’affranchir de son passé surtout s’il a été entaché de violences ?
Je n’ai qu’une phrase à vous dire : lisez ce roman !!! C’est un magnifique diamant noir rencontré sur ma route! 

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: La fleur de l’illusion – La lumière de la nuitLa prophétie de l’abeilleLe dévouement du suspect X L’équation de plein étéUn café maison

Les délices de Tokyo

Fiche identité

  • Titre du livre: Les délices de Tokyo
  • Auteur: Durian Sukegawa
  • Nombre de pages: 224
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 2013

Résumé

Sentaro tient un stand de dorayaki, pâtisserie japonaise à base d’haricots rouges. Lorsqu’une vieille femme se présente plusieurs fois  dans sa boutique pour un emploi, il finit par l’engager presque à contrecœur devant son insistance. Mais une amitié va se nouer entre eux …

 Avis     

En ce moment mes lectures tournent autour de la littérature occidentale. Pour apporter une bouffée d’exotisme, me voici lancée dans ce roman japonais.
Il s’agit d’une amitié improbable qui se noue entre deux personnages que tout sépare : Sentaro, vendeur de dorayaki et Tokue, une vieille dame seule mais qui cuisine divinement bien la pâte d’haricots rouges. L’auteur évoque la solitude des deux protagonistes, porteurs chacun d’un lourd secret: la prison pour Sentaro, la maladie pour Tokue. On découvre à travers son récit un pan de l’histoire japonaise sur le traitement des malades de la lèpre.
Mais je n’ai pas accroché à cette histoire mièvre, pleine de bons sentiments et larmoyante à souhait. Dès les premières lignes, une certaine distance s’est installée qui ne s’est pas résorbée.
Les personnages ne m’ont pas émus ; au contraire, je les ai trouvés plutôt ternes et peu attachants.
Nous avons de longs chapitres qui décrivent la préparation de cet ingrédient. A mon avis il faut être japonais pour comprendre tout ce rituel presque sacré de la cuisine. Le style d’écriture est simple, plat et avec peu de charme. Je n’ai ressenti ni la poésie ni la douceur que beaucoup ont décrit.
A chaque fois les romans japonais me laissent cette drôle de sensation d’être passée à côté de quelque chose et de me trouver dans une zone opaque (pour ne pas dire incompréhensible). Je ressors de ce livre avec un sentiment mitigé. Ce fut une lecture laborieuse que je termine avec soulagement !