Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil

Fiche identité

  • Titre du livre : Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil
  • Auteur : Haruki Murakami
  • Nombre de pages : 264
  • Édition : 10 x 18
  • Année de publication : 1992

Résumé

A douze ans, Hajime rencontre Shimamoto-San, sa voisine. Avec elle, il découvre la musique, la complicité et les premiers émois amoureux. À cause d’un déménagement, ils se perdent de vue pendant plusieurs années. Trente ans après, ils se croisent de nouveau…

Avis     

C’est le second livre de Haruki Murakami que je lis. Sans être totalement conquise, je suis moins déçue.
Cette histoire a des accents mélancoliques qui pourraient toucher tout amoureux de lecture et de musique. Hajime, le narrateur, revient sur ses souvenirs d’adolescence : à l’âge de douze ans, sa rencontre avec sa voisine Shimamoto-San l’a profondément marqué bien que ce fut un amour platonique, une amitié naissante entre deux enfants uniques.
Tout au long de sa vie, il chérira ce doux souvenir,  mais ne cherchera pas à renouer avec elle après son déménagement. Son existence se poursuit cahin-caha : après plusieurs années de solitude, il fonde une famille et dirige deux clubs de jazz florissants. Lorsque Shimamoto-San débarque de nouveau dans sa vie, va-t-elle tout chambouler ?
Nous partageons le point de vue du narrateur, un personnage assez solitaire amoureux de littérature et musique. Comme lui, je partage les mêmes passions donc je l’ai trouvé attachant et sympathique. On comprend ses doutes, ses angoisses, sa solitude et surtout son trouble en rencontrant de nouveau son ancienne camarade de classe.
L’auteur évoque le thème de l’infidélité, la crise d’un homme confronté à une passion incontrôlable, le doux poison des souvenirs qui reviennent le hanter. Que faire : suivre ce rêve irréel, ce fantôme réapparu qui cristallise tout ce passé perdu et cet amour inachevé ? Est-il possible de rattraper ce qui n’a pas été quitte à jeter aux orties son foyer ?
Mais je ne mets pas une note supérieure pour deux raisons. D’abord, je trouve que l’auteur utilise un ton froid, presque chirurgical. Ensuite, les scènes de sexe m’ont agacé : si d’autres lecteurs apprécient des détails aussi intimes, érotiques et voyeurs, ce n’est pas ma tasse de thé. C’est même au-delà de toute pudeur, ce qui est assez étonnant pour un roman japonais.
L’auteur laisse également beaucoup de zones d’ombres qui peuvent frustrer un lecteur. Qui est réellement Shimamoto-San, cette femme mystérieuse, exigeante et versatile ?
Quoiqu’il en soit, ce roman respire la nostalgie, le parfum des souvenirs souvent fantasmés et amplifiés à l’excès ! À découvrir quand même !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : Kafka sur le rivage

Meurtres pour tuer le temps

Fiche identité

  • Titre du livre : Meurtres pour tuer le temps
  • Auteur : Jiro Akagawa
  • Nombre de pages : 271
  • Édition : Philippe Picquier
  • Année de publication : 1984

Résumé

Autour de la famille Hayakawa gravite le mystérieux milliardaire Tachibanagen qui va présenter sa collection de diamants à l’hôtel VIP. Chacun des membres de cette famille cache son secret, mais …

Avis     

Depuis que j’ai lu un roman de l’auteur Keigo Higashino, je me suis réconciliée tout doucement avec la littérature japonaise. Loin des crimes macabres, nous avons ici un roman burlesque, drôle et tordu sur une famille japonaise. C’est difficile à croire, mais humour et policier peuvent bien s’accorder !
La famille Hayakawa est assez atypique comme vous le découvrirez au fur et à mesure de votre lecture. Chacun cache bien son secret…Sauf que le cadet Keisuke sait tout des agissements des membres de sa famille. Lorsque le milliardaire Tachibanagen expose sa collection de diamants dans un hôtel, ils vont tous se retrouver au même endroit, mais pas forcément pour les mêmes motifs ! Pauvre Keisuke ! Qu’est-ce qu’il m’a fait sourire ! Son objectif est de sauver sa famille, mais il fait un piètre héros.
Le style d’écriture est léger, fluide, plein d’humour. Même si certaines péripéties semblent tirées par les cheveux, je ne suis pas ennuyée une seconde. On a envie d’en savoir plus, de rire encore devant ces situations improbables et loufoques.
Par contre, dans l’exemplaire que j’avais, j’ai noté que la transition est très brusque d’un personnage à un autre sans compter que les prénoms japonais se ressemblent étrangement. J’étais parfois confuse sur ces changements de scènes inopinés.
Pour conclure, ce livre est fait uniquement pour distraire donc je vous le recommande si vous avez le blues.