Le goûter du lion

Fiche identité

  • Titre du livre : Le goûter du lion 
  • Auteur : Ito Ogawa
  • Nombre de pages : 256
  • Édition : Philippe Picquier
  • Année de publication : 2019

Résumé

Shizuku est atteinte d’un cancer en phase terminale. Elle décide de passer les derniers moments qui lui restent dans une maison de fin de vie située sur l’île aux citrons.

Avis     

D’emblée, j’annonce que si vous avez le blues, si vous vous sentez déprimé ou mélancolique, posez ce livre et allez trouver de la joie ailleurs.
C’est une histoire d’une tristesse profonde, presque malsaine à mon goût tellement tout est accentué, pathétique et larmoyant.
Chaque chapitre donne envie, soit de pleurer, soit de dévorer une tablette de chocolat, soit de pleurer toujours, soit d’aller démissionner pour faire un tour du monde.
Sur deux cent cinquante pages, nous allons suivre Shizuku qui s’éteint à petit feu : parce qu’elle sait que son temps est désormais compté, le personnage principal nous invite à profiter des petits bonheurs de la vie et à apprécier chaque instant qui passe. L’auteur insiste beaucoup sur ses points, un peu trop même au point que ça devient répétitif et anxiogène.
Ce livre m’a permis de voir avec un autre œil le rapport que les Occidentaux ont avec la mort, qui est extrêmement différent par rapport à ma culture malgache. Il y a un vrai gouffre qui nous sépare au point où je n’ai pas totalement compris ni adhéré à certaines angoisses, doutes ou peurs.
Le style d’écriture est doux et agréable, quoiqu’un peu répétitif. Je pense que le livre aurait pu passer avec cent pages en moins.
Le point positif de ce livre est qu’il m’a donné encore plus envie de découvrir la gastronomie japonaise. L’auteur nous décrit des bons petits plats mijotés avec amour et des pâtisseries européennes ou japonaises appétissantes. J’ai eu régulièrement l’eau à la bouche en lisant les repas dégustés par Shizuku.
Pour conclure, je dirai que c’est un livre que je ne recommande pas aux personnes déprimées ou qui font un régime. 

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : Le restaurant de l’amour retrouvé 

Le fusil de chasse

Fiche identité

  • Titre du livre : Le fusil de chasse
  • Auteur : Yasushi Inoué
  • Nombre de pages : 87
  • Édition : Le livre de poche
  • Année de publication : 1949

Résumé

Un homme reçoit trois lettres écrites par trois femmes différentes : sa femme, sa maîtresse et la fille de cette dernière. Ces lettres décrivent les souffrances qu’elles ont vécues suite à un adultère.

Avis     

S’aventurer dans la littérature japonaise, c’est découvrir des romans aux antipodes de ce qu’on a l’habitude de lire.
Cette histoire est celle d’un homme qui reçoit trois lettres venant de son épouse, de sa maîtresse et de la fille de cette dernière. Chaque lettre couche sur le papier les pensées les plus intimes de ces trois femmes, leurs douleurs liées à cet adultère dont il est le principal acteur.
Ce secret de famille, lourdement gardé, a pesé plusieurs années sur l’épouse et la maîtresse, toutes les deux de la même famille en plus. Chaque lettre est un condensé d’émotions : la colère pour Shoko, la fille de la maîtresse, car elle se considère trahie par sa mère qui lui a caché ce secret toutes les années ; la résignation pour Midori, la femme trompée, qui de ce fait collectionne les amants ; un lourd sentiment de culpabilité pour Saiko la maîtresse.
En refermant ce livre, je suis ressortie avec un arrière-goût amer et une impression de gâchis. Plutôt que vivre dans l’indifférence, ne fallait-il pas mieux briser le silence et cesser cette mascarade ? C’est peut-être ici qu’interviennent les différences culturelles : est-il mal vu au Japon à cette époque-là de se séparer ?
Ce livre est court et permettra aux gens, intéressé par la littérature japonaise, de débuter en douceur.

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : Le sabre des Takeda