La lumière de la nuit

Fiche identité

  • Titre du livre : La lumière de la nuit
  • Auteur : Keigo Higashino
  • Nombre de pages : 742
  • Édition : Actes Sud
  • Année de publication : 1999

Résumé

À Osaka, dans les années 70, des enfants découvrent le corps sans vie d’un homme dans un immeuble abandonné. Cette affaire reste sans suite malgré les moyens mis en œuvre par la police.
Mais l’inspecteur Sasagaki n’a jamais baissé les bras sur cette enquête. Vingt ans après, il continue à suivre ce dossier.

Avis     

Ce livre est à mi-chemin entre un roman policier et un roman de société. Il décrit le parcours de deux enfants dont les routes semblent être parallèles sans jamais se croiser. Le premier personnage principal est Yukiho, une jeune fille issue d’une famille monoparentale en grande difficulté. Lorsqu’elle se fait adopter par sa tante après un tragique événement, sa vie change progressivement. Mais est-elle aussi irréprochable qu’elle le prétend ? Le second personnage est Ryoji, un adolescent qui vit en marge de la société et qui sombre peu à peu dans la délinquance : prostitution, piratage, vol sur les cartes bancaires. Quel lien unit ces deux adolescents que tout semble séparer au premier abord ?
Ce roman est passionnant, car tout est suggéré implicitement : les indices pullulent, le soupçon s’installe insidieusement, les personnages sont effrayants dans leur machiavélisme et dans leur cruauté.
Même si je me doutais un peu de quoi il était question, j’ai beaucoup aimé la manière dont l’auteur nous déroule subtilement ces deux récits de vie. C’est un vrai piège, une toile d’araignée où on ne s’en sort pas indemne. En plus, la fin est bien, car elle reste dans la trame principale du récit.
Cette histoire se déroule sur plusieurs années et nous montre l’évolution sociale du Japon : l’arrivée des nouvelles technologies a bouleversé l’existence des gens, notamment avec le succès des jeux vidéos ou l’apparition des cartes bancaires ; les mentalités et les modes de vie changent ; les femmes aspirent à travailler et à être indépendantes.
Le style d’écriture est fluide, agréable et léger. Malgré son épaisseur, ce roman se lit extrêmement vite tellement il est captivant.

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : La fleur de l’illusion – La maison où je suis mort autrefoisLa prophétie de l’abeille –  Le dévouement du suspect X L’équation de plein étéLes doigts rougesUn café maison

L’équation de plein été

Fiche identité

  • Titre du livre : L’équation de plein été
  • Auteur : Keigo Higashino
  • Nombre de pages : 364
  • Édition : Actes Sud
  • Année de publication : 2011

Résumé

Le physicien Yukawa est invité à un colloque sur l’exploitation des gisements miniers dans la station balnéaire de Hari-Plage.
Le soir de son arrivée, un autre client de l’auberge où il séjourne disparaît mystérieusement.

Avis     

Après plusieurs livres assez ardus, j’avais besoin de me reposer. Rien de tel qu’un bon roman policier pour me redonner de l’énergie. J’aime bien cet auteur, car il arrive à tenir le lecteur en haleine sans sombrer ni dans des descriptions monstrueuses ni des scènes insoutenables ni des rebondissements improbables.
Quand les policiers locaux retrouvent le corps du client de l’hôtel, ils considèrent que c’est un accident. Mais les policiers de Tokyo débarquent et le requalifient en crime. Contrairement aux autres romans de cet auteur, le personnage principal qui va mener l’enquête dans ce récit est le physicien Yukawa, l’ami du policier Kusanagi que nous avons déjà rencontré plusieurs fois sur ce blog. Présent sur place lors de l’incident, Yukawa va faire ses propres investigations : il ressemble au premier abord à un savant fou tellement sa façon d’agir paraît irrationnel. Mais une fois mis bout à bout tous les indices, son comportement est tout à fait logique.
L’auteur a une façon originale pour tenir le lecteur en haleine, tout en le laissant tirer ses propres conclusions. Les policiers s’arrêtent sur chaque détail, explorent toutes les pistes : c’est intéressant de voir à quel point ce travail est méticuleux, parfois fastidieux. La fin est assez originale et ambiguë.
Le style d’écriture est agréable, fluide et léger. Le seul point négatif de ce livre est l’abondance de personnages, avec des noms quasiment similaires. J’ai eu du mal parfois à comprendre qui était qui, mais ce n’est pas gênant pour la lecture.
Ce livre m’a également donné l’eau à la bouche, car il évoque des plats japonais savoureux : où puis-je trouver des nouilles aux algues là tout de suite ?
Pour conclure, un bon polar à lire pendant les vacances !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : La fleur de l’illusion – La lumière de la nuit –  La maison où je suis mort autrefoisLa prophétie de l’abeilleLe dévouement du suspect X Les doigts rouges –  Un café maison