Kitchen

Fiche identité

  • Titre du livre: Kitchen
  • Auteur: Banana Yoshimoto
  • Nombre de pages: 180
  • Édition: Gallimard
  • Année de publication: 1988

Résumé

Ce livre est composé de deux récits : Kitchen et Moonlight Shadow, dont le thème principal est le deuil suite à la mort d’un être proche et cher.

Avis    

Cette histoire se déroule au Japon, plus précisément à Tokyo. Ces deux récits traitent du deuil : comment se reconstruire lorsqu’on a perdu quelqu’un de cher ? Comment combler le vide et continuer sa vie malgré la douleur ?
Dans le récit Kitchen, Mikage perd sa grand-mère, dernier membre de sa famille qui lui reste. Par hasard, elle est recueillie par la famille Tanabe, qui l’aidera à cicatriser ses blessures.  De même, dans le court récit Moonlight Shadow, Satsuki une fille d’une vingtaine d’années perd Hitoshi, son petit ami.
L’auteur évoque ici tous les sentiments liés au deuil : la sensation de vide dans le cœur, la perte des repères, la nostalgie des moments passés ensemble, la douleur ressentie. Mais l’auteur ne sombre dans le pathétique et dans le pessimisme ; petit à petit, elle fait évoluer ses personnages et les aide à se reconstruire progressivement.
Le style d’écriture est simple, fluide avec des phrases courtes mais qui décrivent bien les états d’âme des protagonistes. Comme je suis gourmande, j’ai aussi apprécié tous les délicieux plats évoqués par l’auteur et qui m’ont donné l’eau à la bouche.
Bon, je tiens quand même à vous préciser que c’est de la littérature « japonaise », et qu’il y a une certaine atmosphère indescriptible que je ressens à chaque fois que je lis ce type d’ouvrage. Certaines scènes sont pour moi indissociables de la culture japonaise, et ne sont pas forcément claires surtout pour des Occidentaux : c’est le cas notamment pour les relations sociales qui se nouent entre les personnages où beaucoup de non-dits sont présents.
Je ne mettrai pas de note plus élevée car je n’ai pas été aussi charmée par rapport à mes attentes. Un livre court pour ceux qui seraient intéressés à découvrir la littérature japonaise contemporaine !

Le conte du coupeur de bambous

Fiche identité

  • Titre du livre: Le conte du coupeur de bambous
  • Auteur: Anonyme
  • Nombre de pages: 95
  • Édition: Publications orientalistes de France
  • Année de publication: 900

Résumé

Il s’agit  d’un des contes les plus célèbres du Japon. Un jour, un vieux coupeur de bambous découvre un enfant, haut comme trois pouces dans un bambou. Il décide de l’adopter et l’appellera Kaguyahime.

Avis    

Il y a des livres qu’on hésite à lire pendant longtemps, et d’autres, aussitôt qu’on les a en mains, impossible de différer, ne serait-ce que d’une minute sa lecture. Cet ouvrage entre dans cette seconde catégorie. Je pense que ma frustration de ne pas avoir vu l’adaptation des studios Ghibli sortie récemment au cinéma a influencé mon choix.
Je trouve que ce conte divisé en trois parties est originale. La première partie, assez brève, raconte la découverte de l’enfant : elle grandit rapidement et devient la plus belle femme du Japon.
La seconde partie narre les péripéties des cinq prétendants, soumis chacun à une épreuve afin d’obtenir la main de Kaguyahime. Chacun d’eux va tout mettre en œuvre pour retrouver les objets rares demandés mais leurs tentatives échouent lamentablement.
La troisième partie introduit l’empereur, qui lui aussi, tombe sous le charme de Kaguyahime.
Mais, dans un récit japonais, ne vous attendez pas à un schéma classique occidental où le dernier gagne toujours. En fait, j’étais agréablement surprise. Je m’attendais à tout sauf à ce dénouement inédit. Voilà, je n’en dirai pas plus pour vous donner l’eau à la bouche.
Le style d’écriture est simple, parfois un peu vieillot sur certains passages et expressions, ce qui est normal étant donné l’époque où il a été écrit. Je n’ai pas trop compris les poèmes insérés dans le livre non plus.
Enfin, pour conclure, j’ai mis comme illustration cette magnifique couverture tirée du film car celui du livre me paraissait moins joli. Je pense que ce court récit en vaut le détour, et qui sait s’il sortira un jour avec une belle version illustrée adaptée pour des enfants !
A lire ? Pourquoi pas….