Etre en vie

Fiche identité

  • Titre du livre : Etre en vie
  • Auteur : Cristina Comencini
  • Nombre de pages : 216
  • Édition : Le livre de poche
  • Année de publication : 2016

Résumé

Caterina se rend seule à Athènes pour identifier le corps de sa mère et de Sebastiano, son compagnon, décédés dans un hôtel. Elle y est rejointe par le fils de Sebastiano. Ces deux personnages, marqués par une enfance difficile, parviendront-ils à surmonter leurs blessures ?

Avis     

C’est une amie qui m’a prêté ce roman. Je la remercie de m’avoir fait découvrir cet auteur que je ne connaissais pas, mais je suis navrée de ne pas avoir apprécié autant qu’elle, ce livre. Confrontée au brutal suicide de sa mère, cet événement va réveiller les fantômes du passé que Caterina pensait sagement enfoui dans sa mémoire : elle se retrouve face à de vieux souvenirs d’avant son adoption, lorsqu’elle était une petite fille maltraitée dans une famille défavorisée. Elle revoit son enfance et son adolescence solitaire, avec la figure de sa mère adoptive, éternelle combattante qui a su l’accompagner dans ses divers handicaps et combats.
Au milieu de cette triste rétrospective, débarque Daniele, le fils du compagnon de sa mère. Lui aussi enfant a été malmené à cause d’un père qui avait des problèmes psychologiques.
Le temps de terminer les papiers, ces deux cabossés de la vie, vont passer un moment ensemble. La relation que noue Caterina et Daniele est assez ambiguë jusqu’au bout : une amitié soudaine face au malheur commun qui les frappe ? Un coup de foudre enfoui ?
Mais c’est là où le charme s’arrête. L’histoire est esquissée rapidement sans profondeur. L’auteur nous offre des instantanés de vie, un peu vides et superficiels. J’aurais aimé que l’auteur nous écrive plus de pages pour mieux analyser et comprendre chacun des personnages. Il y avait matière à faire un beau récit, mais hélas, je suis restée sur ma faim.
Le comportement de Caterina est parfois incompréhensible : elle s’accroche à ses souvenirs, mais refuse de connaître plus de détails sur sa famille biologique ; elle reconnaît tout le bien que sa mère adoptive lui a apporté, mais ne peut l’aimer, car elle n’a pas fait le deuil de sa mère naturelle.
Daniele sait que son comportement n’est pas conventionnel, mais il refuse de l’admettre et continue à être ce qu’il est, sans envisager de se soigner.
On dirait que les personnages se complaisent à rester dans leur situation même si de l’eau a coulé sous les ponts.
Le style d’écriture est agréable, fluide et léger. Il se lit vite et reste assez court. Néanmoins, je n’ai pas totalement apprécié donc je ne vous le recommanderai pas.

La revenue

Fiche identité

  • Titre du livre : La revenue
  • Auteur : Donatella Di Pietrantonio
  • Nombre de pages : 240
  • Édition : Seuil
  • Année de publication : 2017

Résumé

Cette histoire se déroule en Italie dans les années 70. Une famille pauvre va donner une de leurs filles à une cousine éloignée qui n’a pas d’enfant. Cette petite fille bénéficie d’une éducation privilégiée et aisée.
Mais treize ans plus tard, son père adoptif la ramène dans sa famille biologique. 

Avis     

J’ai découvert ce livre grâce à une liste publiée sur Babelio. Dès les premières lignes, on est plongé dans le vif du sujet : une adolescente, adoptée par des cousins lointains, est ramenée à ses parents biologiques à l’âge de treize ans. Elle quitte contre son gré un univers confortable et aisé pour se retrouver étrangère dans sa famille biologique, qui a des conditions de vie difficiles : un appartement étroit avec beaucoup de promiscuité, une famille nombreuse avec des problèmes financiers, un bébé qui présente un handicap, etc.
On va suivre l’évolution de la narratrice, dont on ne connaîtra pas le nom, dans cet environnement nouveau : une complicité naissante avec une partie de ses frères et sœurs, ses relations tendues avec sa mère biologique, ses difficultés d’adaptation.
Mais je n’ai pas mis une note supérieure pour plusieurs raisons. L’attitude de l’adolescente me paraît trop sage. Face à un choc psychologique aussi fort (deux abandons successifs), elle reste exemplaire, modèle, posée et presque trop résignée à mon goût. Le seul écart qu’elle s’est permis est la relation ambiguë qu’elle entretenait avec son grand frère. J’attendais plus de réactions, d’actions, peut-être plus de colère, mais il n’y en a pas eu, ou très peu.
Je trouve le style d’écriture un peu plat et triste. Certes, l’auteur a essayé de restituer les états d’âme d’une adolescente terrifiée et déboussolée, mais je trouve qu’il manque un peu de chaleur, de profondeur pour décrire les sentiments et les émotions de la narratrice. Je suis aussi étonné devant l’absence de réaction et de vive indignation des autres protagonistes face à la tragédie vécue par cet enfant, ballottée et traînée ici ou là comme une poupée selon les lubies des adultes.
Pour conclure, ma note est moyenne, mais je pense que ce livre italien un peu court reste intéressant à découvrir !