J’irai cracher sur vos tombes

Fiche identité

  • Titre du livre: J’irai cracher sur vos tombes
  • Auteur: Boris Vian
  • Nombre de pages: 219
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 1946

Résumé

Un jeune homme s’installe dans une petite bourgade des Etats-Unis. Devenu le libraire du coin, il s’acoquine rapidement avec des jeunes gens délurés qui ont des moeurs très libres. Mais une idée se cache dans sa tête…

Avis   

Je n’ai jamais lu Boris Vian, et il faut dire que cette première rencontre fut tout simplement CATASTROPHIQUE. Je ne trouve aucun autre mot pour dire à quel point j’ai détesté cet ouvrage. Pourquoi ?
Dès les premières pages du livre, j’étais déroutée par le contexte : il parle d’un « gosse », mais pourquoi ?  Il a fallu attendre plusieurs pages avant de comprendre réellement l’identité, les intentions du personnage principal et les raisons qui l’ont poussés à faire ce choix. Entre temps, on lit sans bien comprendre ce qui se passe ; on se contente de le suivre dans ces virées sexuelles avec des jeunes. Ces descriptions érotiques m’ont ecoeurées: certaines scènes sont emplis de violence, d’autres se rapprochent carrément de la pédophilie.  Je précise que ce ne sont pas les scènes qui me dérangent (sauf celles des deux petites filles) mais toute la sauvagerie et la bestialité qui les imprègnent.
Cette histoire se déroule au moment de la ségrégation raciale aux Etats-Unis mais on sent très faiblement ce contexte. Pour moi, l’auteur évoque à peine le racisme et les conditions de vie des Noirs et je pense que ce n’était pas son objectif de critiquer ce système. Boris Vian exploite surtout le thème de la vengeance mais d’une manière tellement glauque et cruelle qu’on a envie de jeter le livre par la fenêtre à chaque page (tant pis pour le voisin ou l’éventuel passant!). Certains passages sont d’une violence insoutenable, presque malsains tant ils sont proches de la folie !
Quant au style d’écriture, je l’ai trouvé déplaisant: un ton haché, des phrases courtes, des dialogues minimalistes et creux qui se veulent provocateurs. Je n’ai trouvé aucun style dans les phrases.
Il n’y a rien que j’ai aimé dans ce livre, rien de rien ! Peut-être certains l’ont adoré mais pour mon cas, il fait partie de la liste noire ! Mon sentiment après cette lecture est une forte envie de vomir ! A éviter absolument !!!!

Nouilles froides à Pyongyang

Fiche identité

  • Titre du livre: Nouilles froides à Pyongyang
  • Auteur: Jean-Luc Coatalem
  • Nombre de pages: 240
  • Édition: Grasset
  • Année de publication: 2013

Résumé

L’auteur se fait passer pour un représentant d’une agence touristique afin d’obtenir un visa pour la Corée du Nord. Accompagné de son vieil ami Clorinde, il y débarque pour une visite d’une dizaine de jours.

Avis    

Après le Tibet, nous continuons notre périple dans les pays méconnus de l’Asie grâce à ce livre qui parle de la Corée du Nord. Le résumé, assez exhaustif, nous donne déjà les grandes lignes de ce récit de voyage : l’auteur, avec son ami Clorinde, part en Corée du Nord pour une prospection touristique. Mais arrivé sur place, il se retrouve flanqué de deux guides qui ne le lâcheront pas d’une semelle. Son séjour est planifié sans aucune possibilité d’improvisation ou marge de manœuvre : ils vont là où les autorités nord-coréennes ont décidé.
A travers le récit de l’auteur, nous découvrons un régime totalitaire, centré exclusivement sur la personnalité de Kim-Jong-Il (qui était encore vivant à l’époque de l’écriture) et caractérisé par une absence totale de liberté individuelle, de liberté d’expression ou même de droits humains les plus fondamentaux. Il décrit la Corée du Nord comme un pays très pauvre, où les paradoxes sont saisissants : des hôtels de 500 chambres vides et sans électricité, des longues et grandes avenues sans aucune voiture et pourtant une population mourant de faim. Même les attractions touristiques présentées dans les brochures sont des affabulations tellement flagrantes qu’on se demande presque si ce n’est pas une blague. Par exemple, plutôt que de découvrir « la zone thermale entouré de collines », nos deux compères se retrouvent avec une baignoire remplie de boues et d’herbes dans un hôtel miteux ! C’est un système absurde, incohérent basé sur le déni de la réalité et le mensonge systématique MAIS c’est un système qui existe, et ce depuis 1953 !
Mais plusieurs points m’ont freiné. Nous tournons un peu en rond dans le livre, avec l’impression de voir les mêmes scènes, plaintes et reproches se répéter. Ensuite, l’auteur a agrémenté son récit par plusieurs digressions sur l’ouvrage d’Herman Melville intitulé Mardi. Et là, je me suis un peu énervé : pourquoi nous raconter cette histoire? Pourquoi nous partager ces envolées lyriques et son opinion sur autant de pages ? Quel intérêt apporte-t-il si ce n’est d’étendre l’épaisseur de ce récit de voyages ? Je n’ai pas mis moins de cœurs uniquement par égard pour l’auteur qui a pris des risques énormes en s’introduisant en Corée du Nord.
A lire ? Je ne sais pas..