Alabama song

Fiche identité

  • Titre du livre: Alabama song
  • Auteur:  Gilles Leroy
  • Nombre de pages: 218
  • Édition: Folio
  • Année de publication: 2007

Résumé

L’auteur nous propose ici une autobiographie romancée de Zelda, la femme de Francis Scott Fitzgerald.

Avis    

C’est le premier Goncourt que je lis mais j’en ressors perplexe. A quoi sert tout ce tapage médiatique pour « ça » ? Le verdict est sans appel ; je n’ai pas apprécié cet ouvrage.
Il s’agit d’une autobiographie romancée du couple Francis et Zelda Fitzgerald. Mais la trame de ce récit est décousue  et la chronologie est peu claire malgré les dates indiquées en italique. Si on ne connaît pas l’histoire du couple, je pense que c’est impossible de comprendre clairement tout ce qui est décrit.
La narratrice est Zelda mais pour moi, l’auteur n’a pas réussi à donner de la consistance à cette femme : je ne sais pas comment vous l’expliquer mais on sent que c’est un homme qui écrit, et il n’arrive pas à restituer toute la féminité et la subtilité de ce qu’aurait pu être Zelda. Pourquoi ne pas avoir choisi la 3ème personne du singulier plutôt que s’empêtrer dans ce cafouillage ?
Elle est décrite ici comme une femme fantasque, qui aime provoquer et être au cœur de l’attention. Elle se pose comme victime de la violence, de l’alcoolisme et du plagiat de son mari et le reproche de la laisser dans l’ombre, de n’être qu’une poupée bonne à sortir pour s’amuser. Bref, je n’ai ressenti aucun attachement pour cette pauvre petite fille riche et désœuvrée décrite par Gilles Leroy. Zelda est plus que cela mais son récit devient trop caricatural et lui donne l’image d’une personne aigrie et envieuse.
En plus, les multiples passages sur son amant aviateur prennent beaucoup de place avec des scènes érotiques crus. Je ne suis pas puritaine mais là, cela ressemble plus à de l’Harlequin que l’image que je me faisais d’un Goncourt. Comme quoi, le sexe fait vendre et gagner des prix littéraires célèbres…Avis aux intéressés !
Le style d’écriture est le côté qui m’a le plus freiné : je le trouve lourd, avec de longues phrases indigestes et pompeuses et beaucoup trop de répétitions. Le ton utilisé ne cadre pas avec l’époque et il n’y a aucune fluidité dans ce récit. Par exemple, dès les premières pages lorsque Fitzgerald se présente, il dit « Moi c’est Scott ! ». Vous imaginez vous vraiment qu’il dirait ce type de phrase ?
Cette critique est très sévère car je n’ai eu aucun plaisir durant la lecture. C’est un ouvrage médiocre ! A mettre directement aux oubliettes !!!

La planète des singes

Fiche identité

  • Titre du livre: La planète des singes
  • Auteur: Pierre Boulle
  • Nombre de pages: 223
  • Édition: Pocket
  • Année de publication: 1963

Résumé

Phyllis et Jinn profitent de leurs vacances dans l’espace lorsqu’ils découvrent une bouteille avec un message à l’intérieur. Il s’agit du récit d’Ulysse Mérou, un journaliste qui accompagne deux autres chercheurs partis explorer Bételgeuse.

Avis    

Fait étonnant, je ne connais pas ce récit d’anticipation, adapté plusieurs fois en films et en séries. Pour être enfin à la page et avant de me laisser influencer par la nouvelle et énième adaptation cinématographique, je me suis mise à la lecture de cet ouvrage.
C’est une histoire agréable, facile à appréhender pour les personnes qui ne sont pas forcément familiarisés avec la science-fiction comme moi. Ulysse Mérou et ses compagnons débarquent sur une planète semblable à la Terre, enfin presque… Les hommes ne sont que des êtres primitifs et sauvages tandis que les singes sont les êtres vivants les plus évolués, les plus « civilisés », avec des mœurs semblables aux nôtres. Capturé par ces derniers, Ulysse essaie de tout mettre en œuvre pour se faire accepter en tant que créature vivante douée de raison et de conscience.
Nous suivons le point de vue d’Ulysse, profondément déstabilisé par ce qui lui arrive : comment admettre cette situation absurde – pour ne pas dire cauchemardesque – où, sur cette planète, des singes seraient supérieurs à l’homme ? Lui, Ulysse, serait égal à un primate, non mais ! J’ai trouvé ce protagoniste souvent ridicule, prétentieux et agaçant: il se croit investit d’une mission, à savoir être le sauveur de l’humanité sur la planète Soror ; pas modeste pour un sou, il jubile d’être enfin le centre de l’attention, lui qui avant n’était qu’un obscur journaliste !
Beaucoup de thèmes sont évoqués dans ce récit, et on pourrait disserter longuement dessus : l’organisation discriminatoire de la communauté des singes pas si éloignée de nos propres sociétés, les abus commis par une race (animale ou humaine) qui se croit supérieure à une autre et qui se donne le droit de le maltraiter à sa guise, l’évolution des civilisations et des espèces etc.
Le style de l’auteur est assez recherché, ce que je trouve étonnant pour un roman de science-fiction. Il est parfois pompeux, avec des phrases lourdes. Néanmoins, les évènements s’enchaînent bien, sans trop de longueurs. La fin a été surprenante, je ne m’y attendais pas et j’aime avoir de bonnes surprises de ce type !
Bon, pour conclure, j’incite surtout les gens qui ne connaissent pas la SF à tenter ce court bouquin !