La faute de l’abbé Mouret

Fiche identité

  • Titre du livre : La faute de l’abbé Mouret 
  • Auteur : Emile Zola
  • Nombre de pages : 510
  • Édition : Le livre de poche
  • Année de publication : 1875

Résumé

Serge Mouret est devenu prêtre dans un village perdu quelque part sur les plateaux brûlés du Midi. Il est complètement obnubilé par sa foi, au point de vivre comme un ascète. Ce rythme de vie, hélas, finit par avoir le dessus sur sa santé fragile. Il tombe gravement malade et est soigné dans un grand parc, le Paradou, où il découvre la nature et l’amour d’une femme.

Avis     

Je continue lentement, mais sûrement mon projet de lire l’ensemble des livres de Zola. Je vous avoue que j’ai trouvé celui-ci médiocre et pénible à lire.
L’auteur m’a noyé, coulé, étouffé, étranglé dans des descriptions sans fin de jardins, de fleurs, de plantes, d’arbres, de fruits, etc. J’ai cru que je ne sortirai jamais vivante de ce livre, notamment la seconde partie qui est la plus fastidieuse.
Pourtant, le but de l’auteur est intéressant puisqu’il dénonce le vœu de célibat des prêtres, un état qui les entraîne dans divers excès : l’abbé Mouret voue un culte mystique qui frise l’obsession à la Vierge Marie tandis que le frère Archangias déchaîne son trop-plein d’énergie dans une jalousie maladive ainsi qu’une haine exacerbée envers les femmes et les enfants.
Les personnages ne sont pas nombreux, mais ils ne sont pas non plus attachants : Serge est faible, fragile, indécis et facilement manipulable. Albine, décrite comme une petite sauvageonne, manque de personnalité malgré sa douceur ; Désirée, que nous avons croisé dans le précédent roman, reste la jeune femme simple d’esprit. À mes yeux, seule la Teuse est le personnage le mieux construit : une vieille jalouse et cupide qui dirige avec une main de fer la cure.
Le style d’écriture est riche, soutenu et comme je l’ai dit plus haut, rempli de descriptions qui m’ont profondément ennuyé.
En quelques mots, je suis soulagée d’avoir terminé cet ouvrage complexe et ardu. 

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : GerminalLa conquête de Plassans – La curée – La fortune des Rougon – L’assommoir – Le ventre de ParisNanaSon Excellence Eugène RougonThérèse Raquin Une page d’amour 

Le bal des folles

Fiche identité

  • Titre du livre : Le bal des folles 
  • Auteur : Victoria Mas
  • Nombre de pages : 240
  • Édition : Le livre de poche
  • Année de publication : 2019

Résumé

Cette histoire se déroule à Paris au cours du XIXème siècle. L’hôpital de la Salpêtrière est un établissement psychiatrique sous l’égide du docteur Charcot qui y pratique plusieurs expériences. Plusieurs femmes sont enfermées là-bas, atteintes de maladies mentales ou de traumatismes. Nous allons suivre le parcours de trois d’entre elles: Geneviève, Louise et Eugénie. 

Avis     

Suite à la lecture du livre L’étrange disparition d’Esme Lennox, j’ai vraiment eu envie de lire une histoire dans la même veine. Quand on cherche, on trouve toujours et me voilà embarquée dans ce roman.
Ce livre raconte les conditions de vie des femmes enfermées, souvent de force, dans des asiles psychiatriques au cours du XIXème siècle. Quelles que soient les classes sociales d’où elles viennent, elles sont emmenées dans ce lieu et à jamais emmurées, disparues de la société.
Les causes sont multiples mais proviennent souvent de traumatismes (viol, perte d’un enfant, accident, etc.), soit d’un crime commis, soit tout simplement parce qu’elles montrent une volonté d’indépendance trop forte comme poursuivre des études, débattre dans des salons, refuser de se marier, soit parce que leur mari ou un membre de la famille (souvent masculin) souhaite se débarrasser d’elle. En un mot, les femmes de cette époque n’avaient aucun droit et devaient se tenir tranquilles sinon elles finissaient à l’asile.
Trois histoires se côtoient ici : Louise, internée depuis un moment qui devient un sujet d’expérimentation des médecins grâce à l’hypnose ; Eugénie, fille d’un riche notaire qui dérange sa famille à cause de son caractère rebelle et ses visions ; Geneviève, l’infirmière en chef qui travaille dans ce lieu depuis plusieurs années.
Même si le livre est assez court, ces tranches de vie fictives restent poignantes. Je trouve juste dommage que l’auteur n’ait pas développé un peu plus sur les travaux de Charcot, sur le déroulement du fameux bal qui occupe une place secondaire dans le récit ou sur l’avenir d’Eugénie ainsi que la réaction de ses proches. On reste un peu sur notre faim.
Le style d’écriture est agréable, fluide. Le livre se lit vite et permet au lecteur de découvrir un pan de l’histoire assez sombre des conditions des femmes il y a quelques années de cela.
Bref, un roman assez court sur un sujet intéressant que je vous recommande !