Les princes de sang

Fiche identité

  • Titre du livre: Les princes de sang
  • Auteur: Gilbert Schlogel
  • Nombre de pages: 947
  • Édition: LGF
  • Année de publication: 2002

Résumé

Ce livre nous raconte l’histoire de la chirurgie du XVIIIème à nos jours à travers la vie de cinq chirurgiens issus d’une même lignée. Considérés comme des barbiers au temps de Louis XVI, l’évolution de cette discipline ira de pair avec la révolution Française et les différentes guerres qui jalonneront l’histoire de la France.

Avis     

Depuis que j’avais lu le livre Le médecin d’Ispahan, j’ai commencé à m’intéresser à l’histoire de la médecine. C’est ainsi qu’au fil de mes recherches, je suis tombée sur ce livre. Au début, une certaine appréhension m’avait envahi : lire 900 pages sur la chirurgie risque d’être assez fastidieux.
Mais, au fur et à mesure de la lecture j’ai beaucoup apprécié cette saga historique qui s’étale sur plus de trois siècles. On découvre les différentes techniques de chirurgie depuis le XVIIIème siècle: les saignées, puis ensuite l’apparition de l’anesthésie et de l’asepsie, la radiologie… Les différents protagonistes ont côtoyé de grands noms de la chirurgie et de la médecine et c’est aussi une belle occasion de connaître ces individus qui ont amélioré de manière considérable cette discipline.
Bien sûr, il y a des passages difficiles notamment sur la description de certaines opérations mais c’est aussi un moyen d’apprécier le confort dans lequel on vit actuellement. Avant l’apparition de l’anesthésie, les patients devaient serrer les dents pour se faire opérer et bien souvent, on mourrait de gangrène ou d’infection.
Puis les conditions d’hygiène étaient totalement différentes : un chirurgien pouvait passer de l’autopsie à une opération sans laver ni ses instruments ni ses mains. On pense, de nos jours, que l’hygiène est élémentaire mais ce n’était pas l’opinion de l’époque.
Concernant les personnages, certains sont beaucoup plus attachants que d’autres. J’ai eu l’impression que l’auteur a manqué d’inspiration et on retrouve de vives ressemblances entre les pères et les fils, notamment dans leur histoire personnelle. Ce n’est pas lassant heureusement grâce aux foisonnements de détails historiques, qui arrivent à tempérer les incohérences dans certains passages.
A lire, surtout pour ceux qui ne connaissent rien dans ce domaine !

Antimanuel de philosophie

Fiche identité

  • Titre du livre: Antimanuel de philosophie
  • Auteur: Michel Onfray
  • Nombre de pages: 334
  • Édition: Bréat
  • Année de publication: 2001

Résumé

Ce livre a pour objectif d’étudier des notions de philosophie à partir de questions contemporaines.

Avis    

J’ai commencé à m’intéresser à la philosophie grâce au livre Le monde de Sophie. En me baladant dans les rayons de la bibliothèque destinés à cette section, je suis tombée sur la couverture rouge de ce livre. Curieuse je l’ouvre, histoire de voir un peu le contenu et voilà que je me retrouve à le lire (et à le commenter dans mon blog). Ce livre, à la base, est destiné aux lycéens des sections techniques passant l’épreuve du baccalauréat. Mais toute personne qui s’intéresse un peu à ce domaine peut trouver également son bonheur dans ce livre.
Le livre s’organise autour de questions qui ont trait à la vie quotidienne : pourquoi est-ce qu’on ne se masturbe pas dans la cour du lycée ? Le smicard est-il l’esclave moderne ? La police existe-elle pour vous pourrir la vie ? Etc. L’auteur tente de répondre à ces questions en y incluant des références philosophiques et des textes d’auteur. Sa façon de faire est très ludique, très vivante et on ne s’en lasse pas, surtout que son style d’écriture est très clair et sa pensée bien structurée. Néanmoins, je mets un grand bémol à ce livre qui justifie le fait qu’il n’atteint pas la note maximum : les opinions, les textes, les démonstrations sont ici très subjectives. L’auteur prend un parti pris et ne se contente pas de nous étaler de manière objective les doctrines philosophiques qui ont jalonnées les siècles. Évidemment, il ne faut pas prendre ce qu’il écrit pour parole d’Evangile mais au contraire, extraire les éléments cohérents et séparer le bon grain de l’ivraie. Ce livre est vraiment bien pour exercer son jugement critique et pour se poser des questions contemporaines.
Conseil : à lire avec passion mais du recul en même temps !