Métaphysique des tubes

Fiche identité

  • Titre du livre: Métaphysique des tubes
  • Auteur: Amélie Nothomb
  • Nombre de pages: 156
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 2000

Résumé

Ce roman d’Amélie Nothomb est quasi-autobiographique : elle nous raconte son enfance au Japon jusqu’à l’âge de trois ans.

Avis       

Amélie Nothomb est une écrivaine assez célèbre et je n’ai jamais compris pourquoi elle fascine tellement les médias. C’est vrai que j’ai plutôt aimé son roman Mercure et j’ai continué sur ma lancée en lisant celui-ci. Et bien je donne une note passable pour plusieurs raisons.
Déjà, j’ai hésité à mettre le mot « autobiographie » dans le résumé. Il est quasiment impossible d’avoir de vifs souvenirs de son enfance, surtout si on pense raconter sa vie de nourrisson ou d’enfant de deux ans. A mon avis, elle s’est inspirée des témoignages de sa famille pour pouvoir écrire, et ça m’a un peu gênée car souvent, les faits varient considérablement d’une personne à une autre. Les premières pages sont déjà décourageantes : j’ai mis du temps à comprendre qu’elle parlait en réalité d’elle et non de Dieu. Au début, Amélie était un bébé amorphe : elle ne pleurait pas, ne bougeait pas et se contentait de manger et de salir ses couches. Elle était, comme elle le dit elle-même dans son livre, « un tube ».
Puis vient l’éveil et on a l’image d’une petite fille qui se prend pour Dieu. D’ailleurs, les enfants jusqu’à l’âge de quatre ans sont considérés comme des petits princes dans la culture japonaise. Elle nous raconte les petites anecdotes de son enfance : l’incident des carpes, ses deux nurses qui avaient des tempéraments très opposées, l’opinion qu’elle avait sur les membres de la maison…
C’est assez ludique mais sans grande consistance, et c’est le défaut le plus évident. On ne perd pas grand-chose en laissant ce livre chez le libraire ou à la bibliothèque. En plus, j’ai trouvé son style d’écriture plat et mou, redondant et superficiel à la fois.
Malgré toutes ses imperfections, j’ai apprécié les petits clins d’oeils sur la vie au Japon : la fête réservée aux petits garçons, la vision des choses de  Nishio-San et Kashima-San, le théâtre japonais…

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Mercure

Fiche identité

  • Titre du livre: Mercure
  • Auteur: Amélie Nothomb
  • Nombre de pages: 188
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 1998

Résumé

Françoise, une infirmière, est engagée pour soigner une jeune fille, Hazel, qui vit isolée sur une île avec un vieil homme. Sur cette île non loin de Cherbourg, Françoise va découvrir un lien sordide qui unit ces deux personnages.

Avis        

Après plusieurs hésitations, je me suis décidée à lire cet ouvrage. Ce n’est pas le premier roman d’Amélie Nothomb que je lis mais je n’ai jamais aimé son style. Ici, paradoxalement, j’ai plutôt apprécié cette histoire – et d’ailleurs j’ai du mal à expliquer les raisons qui me poussent à mettre une note aussi satisfaisante. Pourtant, rien de particulier ne m’a captivé. Les personnages ne sont pas attachants et leurs agissements sont absurdes, voire quasiment impossibles. La passivité de Hazel m’a exaspérée : elle a acceptée sa condition sans se poser de questions, sans même toucher son visage ou tenter de se procurer un miroir. J’avais envie de la secouer et de lui dire d’arrêter de s’auto-flageller. Quant au vieux capitaine, l’auteur lui donne des traits très caricaturaux, qui lui donnent un aspect repoussant.
En y réfléchissant bien, ce sont les thèmes de l’amour  et de la beauté qui donnent à ce livre une saveur originale. L’amour, dans ce livre, s’assimile au mot possession. C’est la lutte des deux protagonistes pour retenir l’objet de leur désir qui est décrite de manière assez dynamique et tout est permis : mensonges, illusions…Et l’objet est d’autant plus désirable car il est beau, il donne envie de toucher. On a envie de le dissimuler et de le cacher, comme un trésor.
Et la fin ou plutôt les fins ? J’aurai préféré une fin ambiguë où l’auteur laisse la place à l’imagination du lecteur au lieu de lui proposer deux scénarios probables, dont l’un vraiment niais.

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