Les oiseaux se cachent pour mourir

Fiche identité

  • Titre du livre: Les oiseaux se cachent pour mourir
  • Auteur: Colleen McCullough
  • Nombre de pages: 896
  • Édition: Pocket
  • Année de publication: 1977

Résumé

Cette histoire raconte la vie de Meggie Cleary, depuis sa plus tendre enfance. Après une rude existence en Nouvelle-Zélande, elle immigre en Australie avec sa famille auprès de sa tante Mary Carson. C’est ainsi qu’elle rencontre le père Ralph de Bricassart, avec qui elle va vivre une histoire tragique mais inoubliable.

Avis          

Ce livre est un diamant que j’ai croisé sur ma route. Je suis sortie profondément bouleversée de cette lecture. Quelle histoire magnifique, splendide et émouvante ! Quelques larmes ont coulé ! Des souvenirs resteront gravés dans ma mémoire.  Si vous aimez les histoires d’amours impossibles, les sagas familiales sur plusieurs générations, ce livre est fait pour vous !
Tout au long de ce récit, nous allons suivre Meggie Cleary depuis son plus jeune âge. Tout commence par une existence rude en Nouvelle-Zélande où elle est la seule fille au milieu d’une ribambelle de frères qui ne cessent de la tourmenter. La misère est le pain quotidien de la famille mais leur quotidien bascule lorsqu’ils partent en Australie auprès d’une riche tante. Là-bas, sur l’immense domaine de Drogheda, ils vont mener une vie d’éleveurs de moutons. Sur place, Meggie se prend d’affection pour un jeune prêtre, Ralph de Bricassart. Au fur et à mesure des années qui passent, ce doux sentiment se transforme en passion dévorante.
L’auteur aborde plusieurs thèmes avec finesse et tout en douceur. Avant tout, il s’agit ici d’une histoire d’amour impossible entre un prêtre et une jeune femme : dévoré par son ambition et enchaîné à vie par son devoir de prêtre, le père Ralph choisit sa vocation au détriment de Meggie. Certaines parties de la vie de Meggie sont poignantes mais ce ne sont que les multiples conséquences de cet amour défendu. L’auteur égratigne au passage les règles strictes de la religion catholique, notamment celui sur le célibat des prêtres.
Il est question aussi des relations familiales : on sent l’amour que les membres de la famille se portent entre eux, mais c’est très sobre, sans effusions ni mots tendres. Comme nous les suivons sur plusieurs générations, on a une belle et longue saga familiale qui permet de s’attacher à tous ses personnages.
On découvre aussi la rude vie des propriétaires terriens australiens. Ces derniers vivent sur un climat aride et sec où l’intégralité du patrimoine peut être dévastée à la moindre longue sécheresse, incendie ou orage violent.
Le style d’écriture est limpide, fluide avec de magnifiques descriptions de la campagne australienne. On s’y croirait presque. Pour ma part, durant cette lecture, c’était comme si une partie de moi déambulait à Drogheda et vivait avec la famille Cleary, partageant leurs joies et leurs peines.
Pour conclure, un roman que je recommande vivement à toutes les personnes qui aiment les romans sentimentaux!

La voleuse de livres

Fiche identité

  • Titre du livre: La voleuse de livres
  • Auteur: Markus Zusak
  • Nombre de pages: 640
  • Édition: Pocket
  • Année de publication: 2006

Résumé

Ce livre qui se déroule dans un quartier pauvre de Molching au cours de la Seconde guerre mondiale est raconté par une étrange narratrice, la Mort. Celle-ci est attirée par l’existence de Liesel Meminger, une fillette d’une dizaine d’années.

Avis          

Ce livre, connu et adulé par la blogosphère, adapté au cinéma, a enfin atterri dans ma liste de lectures de vacances.
Je suis déçue par cette lecture que j’ai trouvé ennuyeuse et lassante. La faute incombe essentiellement au style d’écriture qui est trop simple, trop naïf et lourd, presque agaçant. Même si la construction du livre semble originale au premier abord, je n’ai pas aimé ce style, notamment les coupures nettes, les annonces au début de certains paragraphes, les digressions de la narratrice, le ton un peu mielleux et mièvre, destinée à susciter de bons sentiments chez le lecteur.
L’intrigue se focalise sur Liesel Meminger, une enfant d’une dizaine d’années accueillie par une famille allemande. C’est une histoire d’amitié, d’abord entre la jeune fille et sa famille d’adoptive, ensuite entre elle et Rudy Steiner un voisin et camarade d’école, et enfin avec Max, un juif qui a été recueilli et caché dans leur cave.
Le rythme du livre est un peu long car l’auteur s’attarde sur le quotidien de ce quartier défavorisé de la rue Himmel et sur les faits et gestes qui occupent la famille : les cauchemars de Liesel, la place de l’accordéon dans la vie de Hans, le langage châtié de sa femme Rosa, les livres qui ont traversé sa vie, ses problèmes d’adaptation à l’école à cause de son faible niveau scolaire, l’amitié avec Rudy, le bouleversement de leur existence suite à l’arrivée de Max etc.
Je pense que c’est un livre susceptible de plaire aux jeunes adolescents car ce sont des thèmes qui les touchent : l’histoire crée une certaine empathie envers les autres, prône l’amitié et la tolérance et dénonce bien évidemment le pouvoir nazi. La Mort occupe aussi une place de choix : loin de la vision macabre avec sa faucille, elle offre ici une image plus sympathique, mais trop niaise à mon goût.
Bref, pour conclure je ne sais pas quoi vous recommander. Le film est mieux que le roman, donc si vous ne voulez pas trop vous attarder sur cette longue lecture, vous pouvez vous contenter de l’adaptation cinématographique.