Les piliers de la terre

Fiche identité

  • Titre du livre : Les piliers de la terre
  • Auteur : Ken Follett
  • Nombre de pages : 1 056
  • Édition : Le livre de poche 
  • Année de publication : 1989

Résumé

L’Angleterre du XIIème siècle est ravagée par la guerre civile qui oppose deux héritiers du trône, à savoir la reine Maud et le roi Stephen. Cette histoire se passe dans la ville de Kingsbridge où règnent les luttes de pouvoir, les manigances non seulement au sein de la noblesse, mais au cœur même de l’église.   

Avis     

Si vous êtes fan du Moyen âge, si vous aimez les romans historiques à rebondissements, cet ouvrage est fait pour vous. Plongé dans le XIIème siècle anglais, nous assistons à plusieurs événements.
Le premier concerne les luttes de pouvoir au sein de l’Église catholique : chaque dignitaire souhaite protéger ses prérogatives, étendre son influence et développer son diocèse. Il s’ensuit donc une succession de trahisons, de lâcheté et d’ambition démesurée. C’est ainsi que nous allons suivre l’opposition entre Philip, le prieur de Kingsbridge et l’évêque Waleran son rival.
Le second événement concerne la chute de la famille du comte Bartholomew, accusé de trahison à la couronne. Ses deux enfants Aliena et Richard, encore adolescents à l’époque, perdent tout au profit de la famille Hamleigh. Vont-ils pouvoir se venger et récupérer leur fortune ?
Entre ces deux thèmes naviguent plusieurs autres personnages qui viennent apporter au récit beaucoup de richesses : Tom le bâtisseur et sa famille ; Ellen et son fils Jack qui ont longtemps habité dans la forêt, les autres membres du prieuré, la famille royale avec pour toile de fond la guerre civile qui sévit depuis plusieurs années en Angleterre.
On découvre aussi les conditions de vie de l’époque : la construction d’une cathédrale avec le matériel et le savoir-faire de l’époque ; la précarité des artisans qui vivent au jour le jour, forcés parfois de migrer de ville en ville en fonction de la saisonnalité du travail ; la famine aggravée par la guerre civile ; la puissance de l’église à l’époque, véritable contrepouvoir royal ; l’impunité de certains comtes qui profitent de l’affaiblissement du pouvoir pour commettre des exactions en tout genre ; les conditions de vie des serfs…
Le style d’écriture est vif, fluide et les péripéties s’enchaînent bien.
Toutefois, je mets deux petits bémols. Ce livre regorge de détails techniques sur la construction d’une cathédrale. Certains passages m’ont paru fastidieux, car j’ai peu de connaissances sur ce domaine. Sans un schéma détaillé, il a été difficile pour moi de comprendre certaines notions.
Je regrette aussi l’aspect manichéen et caricatural des personnages : les gentils sont souvent victimes des conspirations et de la cruauté des méchants. Dommage ! J’aurai aimé une zone plus grise où chaque personnage est plus réaliste.
Pour conclure, malgré ses deux défauts, c’est un roman intéressant qui tient en haleine le lecteur ! À découvrir !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : La marque de Windfield – Un monde sans fin

Disparu en mer

Fiche identité

  • Titre du livre : Disparu en mer
  • Auteur : Graham Hurley
  • Nombre de pages : 432
  • Édition : Gallimard
  • Année de publication : 2000

Résumé

La police de Portsmouth ne sait plus où donner de la tête : avec des effectifs réduits, ils doivent gérer plusieurs dossiers, allant de la petite délinquance, des dégradations dans un quartier chic à un réseau de trafic de drogues. Lorsque Stewart Maloney disparaît, personne ne semble s’inquiéter sauf l’inspecteur Faraday qui poursuit avec acharnement l’enquête.

Avis     

En ce moment, je bifurque un peu vers le thriller, genre pourtant peu présent sur ce blog. Ce livre, chaudement recommandé par des connaissances, fut une déception.
J’ai trouvé cette enquête longue, monotone, truffée de procédures et de lenteurs. J’imagine qu’en réalité, c’est ainsi que se passe le quotidien d’un commissariat local, mais cela n’a rien de palpitant. Les effectifs sont réduits, mais doivent traiter tous les sujets, que ce soit la petite délinquance, les petits larcins, les réseaux de trafic de drogues et les disparitions.
Lorsque l’inspecteur Faraday s’intéresse à la disparition d’un homme, sa hiérarchie lui reproche de perdre son temps et de s’acharner vainement : en effet Stewart Maloney aurait pu quitter la ville pour plusieurs raisons. En dépit de ces critiques, il continue à enquêter et découvre les dessous peu reluisants des compétitions de régates.
L’inspecteur Faraday est un homme solitaire, un peu bourru, assez procédurier qui reste quand même attachant par rapport à ses collègues véreux qui flirtent avec la frontière tenue entre le crime et les méthodes d’enquête policière.
C’est le rythme du livre et le style d’écriture qui m’ont freiné dans cette histoire. Je préfère les romans à rebondissements. J’hésite à continuer cette série si les autres romans sont dans la même veine.