Un monde sans fin

Fiche identité

  • Titre du livre: Un monde sans fin
  • Auteur: Ken Follett
  • Nombre de pages: 1 296
  • Édition: Robert Laffont
  • Année de publication: 2007

Résumé

Cette histoire se déroule dans la ville de Kingsbridge au XIVème siècle. La cathédrale commence à s’affaisser, les marchés perdent peu à peu leur attrait, la peste envahit le territoire…Dans ce décor évoluent plusieurs personnages qui tentent chacun de réaliser leur rêve : Ralph qui souhaite devenir chevalier, Gwenda qui désire l’indépendance, Caris qui est tiraillée entre l’amour et son envie de soigner les gens et Merthin qui voudrait construire des monuments célèbres.

Avis      

Lire ce gros pavé de 1 300 pages n’a pas été très facile. C’est la suite d’une célèbre histoire, les Piliers de la Terre, qui a été écrit également par cet auteur. Je ne l’ai pas lu mais ça ne m’a pas empêché de comprendre cette fresque historique du XIVème siècle. J’aime beaucoup le Moyen-âge mais j’étais vraiment déçue par cette histoire. L’auteur adopte le même schéma narratif que celui de La marque de Windfield, c’est à dire des gentils personnages qui sont persécutés pendant toute leur vie par des méchants, qui eux finiront par mourir tragiquement. C’est assez mièvre et l’abondance de personnages fait qu’ils sont moins attachants, et souvent lassants. Les héros ont toutes les qualités possibles et parfois l’auteur tente d’introduire un semblant de tragédie dans leurs relations mais cela reste risible et un peu superficiel. Il n’arrive pas à percer les émotions de ces personnages, ni à leur donner une profondeur et une certaine cohérence qui pourrait plaire au lecteur.
Quant au style d’écriture, il est vraiment très répétitif et difficile à lire. Souvent en lisant un passage j’avais l’impression de l’avoir lu la même chose quelques pages plus en avant. Des phrases se répètent, certains scénarios sont incohérents. Parfois, le dialogue des personnages comprend des termes, qui selon moi, n’existaient pas à cette époque là dans un petit village de l’Angleterre comme le mot « léopard » ou le mot « loterie ». Les descriptions sont affreuses : d’un côté on a les descriptions très techniques sur la construction d’un pont ou d’une cathédrale et à moins d’avoir un schéma sous les yeux, il est presque impossible de comprendre son charabia. De l’autre côté, on a des scènes érotiques, voire vraiment crus et violents, dans la plupart des chapitres. C’est décevant car il décrit les gens du Moyen-âge comme des brutes, avides de sexe, violents et adeptes de la torture….et selon moi c’est une image fausse de la réalité.
Néanmoins, ce livre reste intéressant car on assiste à toutes les manigances qui peuvent se dérouler dans une communauté comme les luttes de pouvoir, les jalousies, la vengeance, l’amour également. On devine plus ou moins le pouvoir immense des seigneurs sur leurs serfs, l’emprise de la religion sur la vie quotidienne, les chasses aux sorcières, les superstitions diverses, l’organisation quotidienne d’une ville, l’épidémie de la peste, les guerres entre l’Angleterre et la France…
Il demeure quand même un livre sans fin que je ne recommanderai pas malgré les rebondissements divers de l’histoire…

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: La marque de Windfield Les piliers de la terre