La bibliothèque de minuit

Fiche identité

  • Titre du livre : La bibliothèque de minuit
  • Auteur : Matt Haig
  • Nombre de pages : 408
  • Édition : Le livre de poche
  • Année de publication : 2020

Résumé

Lassée de sa vie et remplie de regrets, Nora Seeds décide de mettre fin à ses jours. Entre la vie et la mort, elle est projetée dans une bibliothèque spéciale : avec l’aide d’une amie bibliophile de longue date, elle peut choisir un livre, et refaire sa vie. C’est ainsi qu’elle va être transportée dans plusieurs mondes parallèles pour vivre plusieurs versions d’elle-même. Est-ce qu’elle trouvera le bonheur qu’elle cherche désespérément ?

Avis    

Voici un livre qui ne laissera pas un souvenir impérissable dans ma vie de lecteur, alors qu’il est acclamé partout dans le monde. Effectivement, c’est un récit imaginaire, idyllique où un personnage a le choix de refaire plusieurs fois sa vie. Avec d’autres choix à un instant T, elle se retrouve championne olympique de natation, glaciologue en Arctique, rockstar au Brésil, mariée à Dan, son petit ami de l’époque, propriétaire d’une vigne au Mexique, etc. 
Mais je n’ai pas accroché. Nora est un personnage négatif, qui broie du noir et qui voit l’envers de chaque situation. Au lieu de profiter de l’instant, elle va chercher un point qui ne lui convient pas et l’utiliser pour quitter sa vie. La philosophie derrière est que l’herbe est plus verte ailleurs, qu’il faut tout essayer et qu’elle finira par trouver « LA » vie qui lui convient vraiment. Il y a une espèce d’insatisfaction malsaine dans ce récit, car, qui ne rêverait pas de corriger ses erreurs et ses choix et de vivre dans un monde parfait ? 
Je me suis beaucoup ennuyée dans ce récit moralisateur, conventionnel et lassant. Le style d’écriture est lourd, répétitif et plat avec beaucoup de longueurs. Chaque chapitre est sensiblement le même au point que cela devient répétitif après quatre ou cinq chapitres, mais hélas, il y en a plus. La fin est décevante, car je m’y attendais vu les signes disséminés tout le long du livre.
Quand un livre dégouline de « bien-être », de « pensées positives », de messages aussi optimistes à la fin, je ne peux pas y adhérer. Certaines personnes souffrent réellement de dépression, et ce n’est pas parce qu’elles vont faire un effort que ça va aller mieux, que leur vie sera plus belle et qu’il s’agit uniquement d’un changement de mindset. La réalité est plus complexe, loin des récits fictifs où on peut changer de vie comme Nora. Ce livre évoque aussi le suicide, mais ensuite, ce thème est télescopé par les multiples vies de Nora. Dans la vraie vie, quand on franchit ce pas, il n’y a pas de second choix ou au mieux, des conséquences dramatiques. 
Pour conclure, je ne suis pas adepte des romans « feel-good » comme celui-là. Il y a trop de vérités toutes faites qui sont assenées, trop de maximes, trop de leçons de morale à deux sous. Dommage ! 

Orbital

Fiche identité

  • Titre du livre : Orbital
  • Auteur : Samantha Harvey
  • Nombre de pages : 256
  • Édition : J’ai lu
  • Année de publication : 2023

Résumé

À bord de la Station spatiale internationale, six astronautes, de nationalité différente, partagent leurs interrogations existentielles.

Avis    

Voici un livre purement descriptif. Si vous cherchez des actions, des péripéties, des événements qui vous font battre le coeur, il est préférable de le laisser sagement sur l’étagère où il trône. Je me répète, mais je préfère que ce soit clair : ce livre est une succession de descriptions sur plus de deux cent pages.
Nous allons découvrir le quotidien assez spécial des astronautes de la Station spatiale internationale puisqu’au cours d’une journée, ils vont assister à plusieurs couchers et levers de soleil. Leur vie est rythmée par le sport, les expériences scientifiques ou les travaux d’entretien de la station. Loin des clichés hollywoodiens, on découvre une vie monotone et répétitive. L’espace a un impact significatif sur leur santé physique en raison de l’absence de l’apesanteur.
À travers la voix de ces astronautes, c’est l’occasion pour l’auteur de décrire aussi les sentiments qui les animent dans cet espace restreint, où ils sont livrés à une forte promiscuité pendant des mois. Que représente la Terre quand on la voit d’aussi loin ? Que représente la vie, la mort, les guerres, les frontières, la politique quand on prend cette distance physique avec la Terre ? Que ressent-on quand on est aussi loin de sa famille, contraint de vivre 24 h sur 24 h avec des collègues de travail pendant des mois ?
Le style d’écriture est très « intellectuel », lourd et fade. Je me suis beaucoup ennuyée devant ces introspections et cette contemplation passive de la planète Terre. Je me suis même assoupie sur mon livre tellement je n’ai rien ressenti. C’est plat, c’est dense et c’est inerte. Pour conclure, un livre qui me laissera une impression plus que mitigée !