Le couteau de partage (Tome 1 à 4)

Fiche identité

  • Titre du livre: Le couteau de partage (Tome 1 à 4)
  • Auteur: Lois McMaster Bujold
  • Nombre de pages: 1 548
  • Édition: Bragelonne
  • Année de publication: 2006

Résumé

La jeune Faon fuit la ferme de ses parents.  Sur sa route, elle croise une patrouille des Marcheurs du Lac, des soldats-sorciers qui possèdent des pouvoirs magiques capables de se débarrasser d’êtres malfaisants. De manière tout à fait inattendue, son destin sera lié à celui d’un vieux patrouilleur nommé Dag.

Avis          

Voici une fantasy bien décevante que je me suis astreinte à terminer pour pouvoir le partager.  Plusieurs fois, j’ai été sur le point d’abandonner et j’ai mis plus de quatre mois avant d’arriver jusqu’au bout.
L’intrigue est concentrée sur l’histoire d’amour entre Dag, un patrouilleur et Faon, une jeune fermière.  Dans le monde où ils vivent, ces groupes de personnes ne se fréquentent pas, bien qu’ils vivent dans une paix relative. Cette série, constituée de quatre tomes, se décomposent ainsi : le premier tome traite de la rencontre entre Dag et Faon et de leur mariage chez les fermiers ; le second de l’intégration de Faon chez les patrouilleurs ; le troisième de leur voyage le long du fleuve sur un chaland ; et le dernier tome de la nouvelle formation de Dag et leur retour dans le Nord pour établir leur foyer. Dans chacun de ces tomes, ils affronteront soit des bandits, soit des êtres malfaisants, une espèce de créature ni vivante ni morte qui aspire l’essence des êtres vivants. Les difficultés rencontrés par les personnages principaux sont ridiculement faibles : ces romans sont longs, monotones et avec peu d’actions épiques et palpitantes.
Tout est prévisible, avec un côté mièvre, fleur bleue et sentimental qui m’a profondément agacé.  Les thèmes abordés sont l’amour, la compréhension et la tolérance entre deux classes sociales, l’amitié, la famille etc… Pour résumer en un mot c’est du soft-porn-romance-fantasy.
Les questions liées à la magie sont techniques et leur description est peu intéressante. L’univers décrit par l’auteur évolue peu, voire pas du tout et certains sujets ne sont pas résolus : d’où proviennent les êtres malfaisants ? Et le pouvoir des Marcheurs du Lac ? Et les relations entre Dag et sa famille sont-elles définitivement coupés ?
Le style d’écriture est simple, accessible mais l’auteur s’attarde trop sur les états d’âme de ces personnages principaux, ce qui devient lassant à la fin. Donnez-nous plus d’action, du suspens, des combats, des trahisons, du sang qui coule au lieu des sempiternels doutes et jérémiades !
Bref, je ne vous le recommande pas. Il y a mieux sur le marché de la fantasy!

Onze histoires de solitude

Fiche identité

  • Titre du livre: Onze histoires de solitude
  • Auteur: Richard Yates
  • Nombre de pages: 378
  • Édition: Robert Laffont
  • Année de publication: 1962

Résumé

Ce livre est un recueil de onze nouvelles sur le thème de la solitude.

Avis          

Si vous vous sentez déprimé, conseil d’ami posez ce livre où vous l’avez pris.
Le principal thème de ces nouvelles est celui de la solitude, sous différentes formes, que ce soit au travail, dans un couple ou bien à cause d’une maladie.
Paradoxalement, les personnages ne sont jamais seuls mais leur vision des choses et leur attitude, parfois leurs maladresses, les coupent de leurs semblables : un élève qui n’arrive pas à s’intégrer dans sa nouvelle classe ; un couple qui va bientôt se marier mais déjà les premières incompréhensions apparaissent ; un homme licencié de son travail ; une femme qui rend visite à son mari tuberculeux à l’hôpital ; un soldat travailleur mais peu aimé par sa hiérarchie ou ses collaborateurs etc.
Chacun des récits a un accent mélancolique et désenchanté. C’est la « vraie » vie, avec son lot de déceptions, de monotonie et de désillusions. Les protagonistes sont au premier abord ordinaires – ici pas de problème d’alcoolisme ou de drogue – jusqu’au moment où arrive la faille qui dévoile la fragilité, l’incompréhension et le gouffre qui le sépare de ses semblables.
Certains des protagonistes semblent passer à côté de leur vie, non pas par choix mais comme si la fatalité les dirigeait.
Le style d’écriture est sensible et doux mais parfois un peu trop plat à mon goût. L’auteur restitue pourtant bien l’ambiance de l’Amérique de l’après-guerre.
Ce livre m’a laissé un arrière-goût amer et explique cette note très moyenne. Avec la chanson « The sound of silence » de Simon & Garfunkel en fond, il y a de quoi sombrer dans la déprime. Pour conclure, je le recommande pour les amateurs de nouvelles et de littérature américaine, mais si vous avez le blues, mieux vaut éviter cette lecture !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Easter parade