22/11/1963

Fiche identité

  • Titre du livre: 22/11/1963
  • Auteur: Stephen King
  • Nombre de pages1 056
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 2011

Résumé

Jack est un professeur d’anglais des plus ordinaires. Sa vie bascule lorsqu’une de ses connaissances, Al Templeton, lui partage un secret : une faille temporelle cachée dans la réserve de sa caravane qui permet d’arriver au 9 septembre 1958.

Avis    

Stephen King a écrit tellement de romans mais j’estime que ces dernières parutions sont de piètre qualité jusqu’à ce que je lise celui-ci. Alors là, j’ai retrouvé MON Stephen King, celui qui me tenait en haleine pendant des heures ; celui qui me donnait des nuits blanches et des poches sous les yeux à force de lire en cachette sous les couvertures avec une lampe de poche !
Ce livre est juste EXCELLENT, dans la même veine que Shining, le Fléau ou Ça, mais le côté fantastique et horreur en moins.
Il est question ici d’un voyage dans le temps pour modifier certains évènements: Jack retourne dans le passé, plus exactement le 9 septembre 1958 dans la ville de Lisbon Falls dans le Maine. Trois objectifs précis sont dans sa tête : empêcher Frank Dunning de massacrer sa famille à coups de marteau un soir d’Halloween; empêcher Caroline Poulin de se faire tirer dessus par mégarde lors d’une chasse et enfin, empêcher l’assassinat de Kennedy le 22/11/1963.
Ce n’est pas un thriller mais on suit pendant plus de mille pages tous les évènements autour de ces trois projets. On est plongé avec délices dans l’ambiance et l’atmosphère du début des années 60. On vit au rythme de Jack, qui pendant cinq ans, peaufinera son plan pour arrêter Lee Harvey Oswald. J’ai aimé suivre son existence là-bas, au volant de sa Ford Sunliner, son séjour dans la sinistre ville de Derry (petit clin à un roman inoubliable que je ne manquerai pas de relire bientôt) et de Dallas, son quotidien à Jody, sa rencontre avec Sadie la bibliothécaire, son métier d’enseignant, les risques qu’il a pris et les lâchetés qu’il a commises etc. etc. J’ai trouvé ce personnage principal attachant et sympathique.
D’ailleurs la plupart des personnages dans ce roman étaient presque comme des amis, des gens que je côtoyais tous les jours, que je retrouvais après le travail. Lorsque j’ai refermé le livre, une pointe de nostalgie et de tristesse m’a envahi : c’est un peu comme si je quittais une bulle agréable et douillette. C’est ça l’effet d’un bon livre et ça fait un moment que je n’ai pas ressenti cette émotion !
La fin du livre m’a ému, d’une justesse incroyable ; autre chose aurait pu être possible mais c’était la fin « correcte » si je peux m’exprimer ainsi.
A lire ? Oui, évidemment ! Mettez la chanson « In the mood » et plongez dans ce gros pavé  qui fait désormais partie de mes favoris !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blogBrume – ÇaCoeurs perdus en Atlantide – Docteur Sleep – Dolores Claiborne – Dôme – La petite fille qui aimait Tom GordonLe fléauL’institut – Marche ou crève – Misery – Rêves et cauchemars – Salem – Shining

Tortilla Flat

Fiche identité

  • Titre du livre: Tortilla Flat
  • Auteur: John Steinbeck
  • Nombre de pages: 251
  • Édition: Gallimard
  • Année de publication: 1935

Résumé

Cette histoire est celle de Danny et de ses amis, des paisanos qui vivent sur les hauteurs de Tortilla Flat.

Avis          

Steinbeck est un auteur que j’aime beaucoup et qui a toujours su m’émouvoir. Ici, contrairement aux accents dramatiques de ces autres œuvres, nous sommes face à un roman presque joyeux.
Il s’agit de l’histoire de Danny et de ses amis Pilon, Pablo, Jesus-Maria, Big Joe Portagee et le Pirate. Ce sont tous des  « paisanos », c’est-à-dire un mélange de mexicain et d’amérindien, qui vivent dans le quartier de Tortilla Flat. Lorsque Danny hérite de deux maisons, ces amis s’installent petit à petit chez lui. Ensemble, nos six compères vont mener une vie des plus insouciantes et délurées, à croire que leur seul objectif dans la vie est de se procurer quelques gallons de vin et en faire le moins possible. En tout cas, on rigole bien en lisant les aventures des personnages, notamment Pilon, qui ne manque pas de suite dans les idées quand il s’agit d’organiser une bonne beuverie.
Malgré tout, je vous avoue que je n’ai pas vraiment compris le but de l’histoire ni ce que l’auteur a voulu transmettre si ce n’est les valeurs de l’amitié indéfectible.
Le style d’écriture est toujours aussi limpide, agréable, fluide. C’est vers la fin qu’on retrouve son ton sobre, légèrement doux-amer, celui qui nous fait vibrer.
Bon, ce n’est pas le meilleur de Steinbeck mais c’est un court roman qui mérite d’être découvert et que je vous recommande (et pas seulement parce que je suis une de ses grandes fans).

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blogA l’est d’Eden – Des souris et des hommes – Les raisins de la colère