La maison des mères (Tome 6)

Fiche identité

  • Titre du livre : La maison des mères (Tome 6)
  • Auteur : Frank Herbert 
  • Nombre de pages : 816
  • Édition : Pocket
  • Année de publication : 1985

Résumé

Après la destruction de Dune par les Honorés Matriarches, le clan Bene Gesserit se replie sur sa planète. Odrade, devenue Mère Supérieure, essaie de trouver la meilleure solution pour vaincre les forces adverses. 

Avis     

Quatre ans après avoir entamé ce projet, je suis fière de vous dire que j’ai terminé cette série. Il y a eu des hauts et des bas, des instants de doute et d’incompréhension, mais maintenant que je suis au bout, je suis soulagée.
Ce sixième et dernier tome ne fut pas un coup de coeur, d’où cette note décevante. Il est long à démarrer, vraiment long et j’ai mis du temps à passer les deux cent premières pages. On va suivre les méandres des interrogations d’Odrade sur le rôle du Bene Gesserit. Certaines parties m’ont paru obscures, presque incompréhensibles. Il y a un méli-mélo de morale politique, religieuse et sociale qui ne m’a pas conquis, car je n’ai pas tout compris.
C’est seulement vers les cent dernières pages qu’on retrouve un peu d’action, et encore si peu, que cela devient presque risible. Toutes ses pages pour finir sur ces quelques rebondissements et ces coups d’éclats sont décevants.
Il y a des zones d’ombres qui resteront à jamais résolues : que fuient les Honorés Matriarches ? Que vont devenir Duncan, Sheena et Scytale après leur fuite ? Comment va évoluer le Bene Gesserit sous l’autorité de Murbella et avec l’influence de leurs anciennes ennemies ? Qui sont ces deux personnages à la fin : les dieux qui ont manipulé tout ce monde ?
Le style d’écriture est dense, lourd et les idées que l’auteur souhaite transmettre l’auteur sont difficiles à saisir. Je me suis ennuyée sur une bonne partie du livre, car l’ensemble manque de rythme, est répétitif et nébuleux.
Je pense que ce livre est réservé uniquement aux fans inconditionnels de Frank Herbert. Pour le reste, je pense qu’il vaut mieux le mettre de côté. 

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blogDune (Tome 1)Le Messie de Dune (Tome 2)Les enfants de Dune (Tome 3) – L’Empereur-Dieu de Dune (Tome 4)  – Les hérétiques de Dune  (Tome 5)

Archives des enfants perdus

Fiche identité

  • Titre du livre : Archives des enfants perdus 
  • Auteur : Valeria Luiselli
  • Nombre de pages : 480
  • Édition : Editions de l’Olivier
  • Année de publication : 2019

Résumé

Une famille recomposée part pour un road-trip de New York vers l’Arizona. Chaque parent a son propre projet professionnel, mais ce voyage est le reflet du délitement de leur couple. 

Avis  

J’attendais beaucoup de ce livre, peut-être à cause du titre, mais, hélas, j’en ressors déçue. Je croyais que ce serait un récit fictif, ou documenté, sur les enfants migrants qui traversent illégalement la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Oui, il est en question, mais ce n’est pas le sujet principal. L’essentiel de cette histoire est le délitement progressif d’un couple après une belle relation.
Cette séparation commence à New York, mais s’accentue lorsque la famille décide de partir en voyage dans le Sud. Le père souhaite faire des recherches sur les derniers Indiens d’Amérique ; la mère, journaliste, voudrait récolter des récits sur les enfants qui migrent seuls aux Etats-Unis. C’est un récit sombre, mélancolique et froid. Les personnages n’ont pas de nom, mais ils sont juste appelés « le mari », « le garçon », « la fillette ». C’est une famille recomposée, qui se décompose de nouveau, car chacun des parents a pris un chemin de vie différent. Les enfants sont là, deux tristes spectateurs qui assistent à la lente agonie de leur vie de famille lors d’un voyage en voiture sur plusieurs semaines. Il y a beaucoup d’incompréhension, de colère dans ce couple qui n’en est plus un. Si vous êtes en phase de séparation ou si votre couple bat de l’aile, je vous conseille de poser ce livre, car cela fait encore plus broyer du noir.
Le style d’écriture est lent, triste et lourd. Je n’ai pas pu m’attacher aux personnages, et c’est avec un certain ennui que j’ai observé le délitement de leur vie de famille. J’ai l’impression que ce titre est exagéré par rapport au vrai sujet du livre. Les « enfants perdus » ce ne sont pas seulement ceux qui traversent la frontière, ce sont aussi les enfants de cette famille recomposée qui vivent de nouveau une séparation, ce sont ses parents qui sont eux-mêmes perdus face à leurs choix personnels, leur vie de famille, l’incompréhension et le manque de communication. Pour conclure, un livre dense où je n’ai pas accroché.