Fiche identité
- Titre du livre : La séquestrée
- Auteur : Charlotte Perkins Gilman
- Nombre de pages : 112
- Édition : Phébus
- Année de publication : 1892
Résumé
Cette histoire est une nouvelle assez longue écrite à la première personne. Une jeune femme, récemment devenue mère, souffre d’une dépression. Son mari, qui est médecin, décide de lui imposer un repos forcé sans aucune distraction dans une chambre avec un papier peint jaune.
Avis
Cette nouvelle raconte l’histoire d’une femme qui souffre d’une dépression après son accouchement. Recluse dans une chambre avec un papier peint de couleur jaune, elle se voit interdire tout loisir ou toute activité intellectuelle. Petit à petit, ce papier peint l’obsède au point qu’elle sombre dans la folie.
L’histoire semble assez banale avec un dénouement abrupt. Heureusement, le dossier situé à la fin du livre nous éclaire plus sur le contexte au moment de l’écriture de ce livre : au-delà de son accent autobiographique, il dénonce aussi le rôle restreint accordé aux femmes du XIXème siècle. Épouse et mère, voilà les seules étiquettes qu’elles sont autorisées à porter pour exister. L’auteur décrit brièvement les méthodes psychiatriques courantes de l’époque, qui au lieu de soigner, ne faisaient qu’aggraver l’état des patientes.
Je reste néanmoins sur ma faim, car j’aurais aimé connaître une suite, du moins s’il y a en une. Suite à son comportement, sera-t-elle internée ? Libérée de sa réclusion ?
En tout cas, ce livre reste intéressant car précurseur : qui aurait cru que quelqu’un oserait parler de dépression post-partum au XIXème siècle ?