La lamentation du prépuce

Fiche identité

  • Titre du livre : La lamentation du prépuce
  • Auteur: Shalom Auslander
  • Nombre de pages : 304
  • Édition : 10 x 18
  • Année de publication : 2007

Résumé

Shalom, le narrateur, est un juif américain issu d’une famille orthodoxe. Il se rebelle de cette éducation stricte et défie Dieu depuis son plus jeune âge.  

Avis     

Ce livre est audacieux dans le sens où il pourrait choquer toute personne qui croit en Dieu quelle que soit sa religion.
Pour une personne comme moi qui ai toujours vécu dans la religion et dans la foi (sans jamais j’espère tomber dans l’extrémisme), certaines phrases de l’auteur frisent l’hérésie quand il se met à prendre Dieu à parti, à l’insulter, ou même faire de la provocation inutile.
J’imagine que l’auteur a eu une éducation stricte, presque oppressante avec notamment le respect strict du Sabbat, des règles alimentaires et d’hygiènes contraignantes, un milieu social composé uniquement de gens comme sa famille étant donné qu’il est allé dans une école où l’enseignement est accès essentiellement sur la Torah. J’imagine tous les tourments qu’il a dû subir, l’image presque barbare qu’il a de la religion et de Dieu. Dieu incarne pour lui une créature vengeresse qui a pour objectif de lui mettre un maximum de malheurs sur la tête.
Bien sûr, le sujet est traité avec humour et dérision. L’auteur exagère de temps à autre, mais dans l’ensemble ce livre a pour but de critiquer copieusement la communauté juive extrémiste et orthodoxe.
Le style d’écriture est léger, ironique, mais avec une tendance pour l’auteur à se prendre pour le centre du monde. À croire que Dieu n’a de yeux que pour lui et qu’il n’attend qu’un faux pas de Shalom pour l’accabler de malheurs ! Si le début du livre augurait quelque chose de drôle, la répétition des scènes et du même schéma narrateur a fini par me lasser, mais j’ai préféré le lire jusqu’au bout pour m’en faire une idée précise.
Pour conclure, ce livre m’a choqué en raison de l’abondance de blasphèmes de l’auteur.

Le jeu de la dame

Fiche identité

  • Titre du livre : Le jeu de la dame
  • Auteur : Walter Tevis 
  • Nombre de pages : 368
  • Édition : Gallmeister
  • Année de publication : 1983

Résumé

Lorsque sa mère décède dans un accident de la route, Beth est envoyée dans un orphelinat. Elle y apprend les échecs grâce à un concierge bourru. Prodigieusement douée, elle devient une joueuse professionnelle et consacre tout son temps dans des compétitions.

Avis     

Ce livre est devenu populaire grâce à la série sur N*****x. Comme je ne dispose pas d’un abonnement sur cette plateforme, j’ai choisi de privilégier la lecture d’abord. Que dire à part que je suis déçue !
On va suivre la vie de Beth qui est centrée exclusivement sur les échecs. De fil en aiguille, elle va participer aux tournois d’échecs, d’abord au niveau régional pour arriver petit à petit au niveau international. Les gains lors des tournois lui permettent de subvenir à ses besoins et d’avoir un peu d’argent de côté.
L’auteur décrit une jeune femme dévorée par sa passion, les échecs. Elle lit des livres sur ce jeu, retient des centaines de parties par cœur, visualise presque nuit et jour des parties et leurs combinaisons possibles. Mais en même temps, Beth se noie dans d’autres addictions, d’abord des tranquillisants et ensuite l’alcool. Beth m’a paru froide, peu attachante et les autres personnages suivent la même tendance. En fait, elle est presque décrite comme un robot obnubilé par une chose : la victoire. Le reste n’a que peu d’intérêt pour elle. C’est peut-être le plus dérangeant dans cette histoire : l’auteur essaie de susciter l’intérêt du lecteur, mais je n’ai rien ressenti.
Il y a aussi beaucoup de passages techniques dans ce livre. Je connais les règles basiques du jeu, mais sans plus. Lorsque l’auteur décrit les parties, avec les coups qu’elle enchaîne, je me suis ennuyée, car je ne visualise pas à quel point c’était un exploit.
Le style d’écriture est technique, froid et plat. Rien de très palpitant à ce niveau. Il manque quelque chose, de l’émotion peut-être ? De l’empathie ?
Je suis surtout déçue, car j’attendais sûrement trop de choses étant donné tout le ramdam fait autour de cette série. Je doute que ce livre, qui existe depuis les années 90, soit devenu populaire sans l’adaptation télévisée.