Terre des oublis

Fiche identité

  • Titre du livre: Terre des oublis
  • Auteur: Duong Thu Huong
  • Nombre de pages: 699
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 2002

Résumé

L’histoire se passe au Viêt-Nam. Miên se considère comme veuve lorsque son mari Bôn, parti à la guerre, ne revient pas au bout de quatorze ans. Elle décide de refaire sa vie en se mariant avec Hoan, un riche propriétaire de plantations. De ce mariage heureux naît un fils.
Mais un jour, son ancien mari, que tout le monde croyait mort, revient au village. Sous la pression du village et de ce soldat, devenu héros de guerre, Miên quitte son mari pour vivre avec Bôn, son ancien époux.

Avis    

C’est un très beau livre. Les descriptions sont magnifiques et rendent bien l’atmosphère colorée, tropicale et fruitée du Viêt-Nam. On est plongé dans un autre univers, loin de la ville et du bruit. Ce qui frappe dans ce livre est la pression exercée par le village et la famille sur les trois protagonistes, qui va entraîner des conséquences terribles sur chacun d’eux.
Malgré son caractère irascible, sa folie et son incapacité « physique », Bôn est considéré comme un héros par les villageois car il a fait la guerre. De ce fait, Miên doit accomplir son devoir et revivre avec son époux malgré la révulsion qu’il suscite et l’amour qu’elle a pour Hoan et son enfant. Quant à Hoan, envahi par le chagrin, il entre dans une spirale infernale et plonge dans la prostitution et les vices de tout genre.
Les personnages ne se révoltent pas et se soumettent aux lois du destin et du village. Pourquoi ? Par peur du jugement et du regard des autres, par peur de ne pas respecter les traditions du village. Derrière ce livre se cache une autre critique : celle de l’Etat sur l’individu, l’oppression du régime communiste, le poids des traditions et des coutumes au détriment des choix individuels. 
Pourquoi je n’ai pas mis le 5ème cœur ? Je n’ai pas l’habitude du style très poétique des ouvrages orientaux et j’ai eu du mal à entrer dans le livre, surtout les 100 premières pages.
Malgré ce petit bémol, c’est un livre que je vous recommande fortement !