Les braves gens ne courent pas les rues

Fiche identité

  • Titre du livre : Les braves gens ne courent pas les rues
  • Auteur : Flannery O’Connor
  • Nombre de pages : 288
  • Édition : Gallimard
  • Année de publication : 1949

Résumé

Ce livre est une collection d’une dizaine de nouvelles qui se déroulent dans le sud des Etats-Unis. 

Avis     

En quelques lignes, le lecteur plonge dans l’ambiance particulière de chacune de ses nouvelles. Elles sont très éclectiques, certaines passionnantes, d’autres nettement moins.
Le décor est celui du sud des Etats-Unis, dans ces zones sinistrées et rurales où règne la pauvreté, la misère et l’ignorance. Celle qui m’a le plus touchée est la dernière nouvelle intitulée « La personne déplacée ». Il est question ici d’immigration, de racisme et de bêtise humaine qui conduisent à des conséquences dramatiques pour tous les protagonistes. Celle-ci est vraiment la plus belle de toutes les nouvelles.  
Le reste est assez mitigé : un serial-killer qui se retrouve nez à nez avec une famille qui a fait un détour sur la route des vacances ; un grand-père et son petit-fils en balade à Atlanta ; un vendeur de Bibles qui cache bien son jeu ; un vieux général qui assiste à la remise de diplôme de sa fille ; un jeune garçon qui est fasciné par un prédicateur, etc.
Le style d’écriture est fluide, concis, parfois glacial. En quelques mots, l’auteur nous plonge dans le quotidien de ces villes rurales délaissées, dans la vie des petites gens qui sont engluées dans leur train-train quotidien, empêtrées dans leur égoïsme, leurs préjugés et leur manque d’ouverture d’esprit.
Bref, des nouvelles qui ne sont pas joyeuses, mais qui décrivent bien la bêtise de l’être humain.

Et ils meurent tous les deux à la fin

Fiche identité

  • Titre du livre : Et ils meurent tous les deux à la fin 
  • Auteur : Adam Silvera
  • Nombre de pages : 414
  • Édition : Robert Laffont
  • Année de publication : 2017

Résumé

L’histoire se déroule dans un New York futuriste. Death-Cast est un nouveau service qui appelle les gens pour les prévenir qu’ils n’ont plus que vingt-quatre heures au maximum pour vivre.
Mateo et Rufus se font appelés tous les deux le 5 septembre. Ils ne se connaissent pas, mais grâce à l’application « Dernier ami », ils vont se rencontrer pour partager leur dernière journée ensemble.

Avis     

J’ai entendu parler de ce livre dans une communauté d’amoureux de livres dans l’application R****t. Ce titre un peu provocateur m’a attiré. Le lecteur débarque dans un environnement dystopique où chaque personne est désormais avertie du jour de sa mort (sans avoir les détails bien évidemment). C’est ainsi que le compte à rebours est lancé pour deux jeunes garçons qui croyaient encore hier avoir toute la vie devant eux.
Mais je n’ai pas aimé ce récit pour plusieurs raisons dont la principale est le manque de surprise. J’aurais aimé que l’auteur nous surprenne, parte dans une direction moins convenue sans forcément faire machine arrière. Au contraire, on va assister à une journée assez longue, molle, et excessivement ennuyeuse où deux jeunes garçons vont essayer de vivre toute leur vie en une journée.
L’auteur insiste sur le fait qu’il faut profiter de sa vie, ne pas se laisser paralyser par la peur et au contraire tenter de nouvelles expériences. Je suis d’accord avec lui, mais le rythme du livre est lent, soporifique et parfois si convenu qu’on a envie d’entrer dans le livre et de les secouer. Il manque quelque chose à cette histoire, le petit grain de folie et de fantaisie qui fait qu’il ne sombrera pas dans l’oubli d’ici quelques années.  
Je regrette la fatalité des personnages, leur inertie face à l’inéluctable. Franchement, l’idée du Death-Cast est bien mais mal exploitée. J’aurai traité le sujet autrement plutôt que bifurquer vers la relation amoureuse, par exemple avec des personnages qui essaient de trouver la source des appels, ou qui arrivent à manipuler le système pour le désactiver, ou mieux un monde parallèle, etc. Avec des si, on referait le monde et j’écrirais moi-même un livre.
Le style d’écriture est plat, familier, sans saveur ni poésie. Je ne vous décris même pas l’abondance de marques citées (notamment ceux concernant les réseaux sociaux et les téléphones).
Bref, je n’ai pas accroché du tout. Je trouve que le contenu est léger et manque d’envergure. Ennui en perspective pour ceux qui veulent tenter l’aventure quand même !