Le fer et le feu

Fiche identité

  • Titre du livre : Le fer et le feu
  • Auteur : Bruce Alexander
  • Nombre de pages : 381
  • Édition : 10 x 18
  • Année de publication : 1995

Résumé

Londres 1768. Jeremy s’apprête à travailler comme apprenti chez Ezechiel Crabb, un libraire, lorsque ce dernier ainsi que tous les membres de sa maisonnée sont sauvagement assassinés. Sur place, la police arrête un poète couvert de sang avec une hache à la main qui est directement traité comme le coupable. Mais Sir John Fielding ne souhaite pas tirer des conclusions hâtives et continue son investigation.

Avis     

C’est le second livre que je lis de cet auteur, mais je suis déçue par rapport au premier. Le lecteur se retrouve dans l’atmosphère de Londres au XVIIIème siècle, avec ses ruelles sales et mal famées, son sinistre asile psychiatrique, sa justice et sa police encore balbutiante.
Il s’agit de la seconde enquête menée par Sir John Fielding et racontée par son assistant, Jeremy Proctor. Alors que tous les faits accusent John Clayton du terrible meurtre qui s’est déroulé à Grub Street, le magistrat émet des réserves et continue discrètement son investigation. Les événements mettent du temps à se mettre en place alors qu’il est facile de déduire qui sont le(s) coupable(s). C’est dommage que l’auteur n’ait pas introduit plus de suspens, mais plutôt suivi une narration assez statique, monotone et trop chronologique.
Le narrateur reste le même gentil garçon sympathique et naïf prêt à rendre service au magistrat. Il a un côté un peu niais qui m’a un peu agacé, mais il a bon cœur donc on lui pardonne sa candeur. J’ai préféré Jimmie Bunkins, le petit voleur à la tire, avec son argot incompréhensible et sa personnalité pétillante. 
Le style d’écriture est un peu lourd, car les péripéties traînent en longueur : il n’y a pas beaucoup de rebondissements, ce qui est dommage alors qu’il y avait matière à emmener le récit dans une autre direction. En plus, les mobiles du crime me paraissent peu crédibles étant donné l’enjeu final.
Je ne sais pas si je vais continuer cette série d’enquêtes historiques après cette déception. Dommage !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : Les audiences de Sir John 

America(s)

Fiche identité

  • Titre du livre : America(s)
  • Auteur : Ludovic Manchette & Christian Niemiec
  • Nombre de pages : 284
  • Édition : Cherche Midi
  • Année de publication : 2022

Résumé

Cela fait plus d’un an qu’Amy n’a plus de nouvelles de sa grande sœur Bonnie qui a quitté ses parents pour tenter sa chance sur la côte ouest des Etats-Unis.
Inquiète, elle décide de la rejoindre en faisant du stop de Philadelphie jusqu’à Los Angeles. 

Avis     

Après un roman particulièrement dur, je cherchais une lecture détente qui me fasse oublier mes soucis. C’est ainsi que par bouche à oreille, je suis tombée sur ce court ouvrage qui raconte les aventures d’une adolescente de treize ans, partie seule sur la route pour retrouver sa grande sœur Bonnie. 
Ce livre est une (très) gentille histoire avec une gamine attachante. Elle va rencontrer beaucoup de gens durant ce voyage qui vont l’aider chacun à sa manière. Certains présentent aussi un profil dangereux, mais comme c’est un beau conte de fées modernes, rassurez-vous, rien de mal ne lui arrivera ! Dans la vraie vie, hélas, ça ne se passe pas ainsi : je doute qu’une adolescente de treize ans en cavale fasse long feu et arrive intacte à destination avec tous ces fous qui rôdent actuellement. Certains chapitres sont assez irréalistes : j’imagine mal une enfant de treize ans toquer à la porte du manoir Playboy, y entrer comme dans un moulin sous prétexte de chercher sa sœur et être traitée comme une princesse. Bon, qu’importe, c’est le côté conte de fées que je supporte à petites doses. 
Amy est drôle, attachante et aussi déroutante. Derrière sa carapace, se cache une fille sensible meurtrie par l’accident de sa meilleure amie, la fugue de sa sœur et l’indifférence de ses parents.
Le style d’écriture est léger et fluide. Le ton global est gentil, mièvre avec, vers la fin, un chouia donneur de leçons. C’est bon, on a compris que la vie est belle, qu’il faut profiter de chaque instant, etc. Les auteurs font beaucoup référence à la culture populaire américaine donc si vous n’y connaissez pas grand en musique pop/rock, vous pourrez découvrir, insérer dans le livre, une flopée de paroles de chansons (qui ont aussi le mérite d’allonger les pages) et plusieurs clins d’œil à Bruce Springsteen. 
Bon, ce ne fut pas un coup de cœur monumental, mais j’ai réussi à me détendre !