La dame de Monsoreau

Fiche identité

  • Titre du livre : La dame de Monsoreau
  • Auteur : Alexandre Dumas 
  • Nombre de pages : 1040
  • Édition : Le livre de poche
  • Année de publication : 1846

Résumé

Cette histoire se déroule en France pendant le règne de Henri III.
Un soir, Bussy d’Amboise, un gentilhomme reconnu pour ses talents à l’épée, tombe dans une embuscade où il manque de périr sans l’aide providentielle d’une mystérieuse dame dont il perd la trace une fois guéri.

Avis          

Il y a six ans de cela, je lisais la Reine Margot. Si ce roman m’avait laissé un bon souvenir, sa suite est juste exceptionnelle. Mais qu’est-ce qui m’a pris d’avoir laissé passer autant de temps avant cette lecture ? Pendant ces mille pages, j’ai rigolé, tremblé, pleuré et vibré. Chaque chapitre fut addictif, l’un entraînant l’autre au point qu’il a fallu que je me fasse violence pour cesser de lire et de revenir à la réalité.
Ce livre s’intitule presque à tort « La dame de Monsoreau », car les personnages principaux sont masculins : d’un côté, il y a Bussy d’Amboise, un gentilhomme, et de l’autre Chicot, le bouffon du roi.
L’auteur nous plonge dans le XVIème siècle au moment du règne de Henri III, marqué par plusieurs querelles internes : son frère, le duc d’Anjou, se verrait bien calife à la place du calife et multiplie les complots ; la famille de Guise cherche aussi à acquérir plus de pouvoir ; Henri de Navarre n’est jamais loin pour mettre aussi son grain de sel ; les guerres de religion sont encore vivaces dans les esprits notamment le massacre de la Saint-Barthélemy ; les « mignons », compagnons du roi, ne sont jamais loin pour profiter de ses largesses, etc.
Vous l’avez deviné : c’est un roman d’aventures, de capes et d’épées, d’amitié, de passions amoureuses, de complot politiques. Il y a des scènes extrêmement drôles notamment lorsque Chicot entre en scène. Ces répliques insolentes, son audace, sa folie, son aventure avec le moine Gorenflot sont inoubliables. Les mots me manquent pour vous dire à quel point ce livre est excellent.
Le style d’écriture est riche, léger et très agréable à rire. Que de fous rires, que de scènes cocasses, que de retournements de situation à vivre !
Pour conclure, c’est un chef-d’œuvre de la littérature française à découvrir absolument !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : La reine  Margot – La tulipe noire – Le comte de Monte-CristoLe vicomte de BragelonneLes trois mousquetairesPaulineRobin des boisVingt ans après

Bagatelles quotidiennes et autres nouvelles

Fiche identité

  • Titre du livre : Bagatelles quotidiennes et autres nouvelles
  • Auteur : Anton Tchekhov
  • Nombre de pages : 320
  • Édition : Les Belles Lettres 
  • Année de publication : 1895

Résumé

Ce livre est un ensemble de quatorze nouvelles de l’auteur russe Anton Tchekhov.

Avis     

Lire les nouvelles de Tchekhov, c’est rentrer en quelques mots dans un univers unique. Il a le don d’esquisser un paysage, une scène de vie avec une élégance unique. C’est comme si on admirait un magnifique tableau et qu’on s’imprégnait de l’ambiance.
Le choix de l’éditeur s’est porté sur des nouvelles qui ont un caractère doux-amer. La première nouvelle, qui est la plus longue aussi, raconte le quotidien morose d’un professeur d’université, qui voit sa vie se déliter au fur et à mesure qu’il vieillit. On sent avec acuité son désarroi, son envie de s’accrocher à l’existence, ses liens de plus en plus ténus avec les membres de sa famille : cette nouvelle me rappelle un peu celui d’Ivan Ilitch de Tolstoï avec l’accent moral en moins.
Le reste des autres nouvelles est plus courte, mais chaque histoire a sa propre particularité : un infirmier qui se retrouve coincé dans une auberge fréquentée par des voleurs de chevaux à cause d’une tempête de neige ; les gens qui essaient de débusquer une lotte enfouie sous une branche ; la petite domestique de treize ans qui s’effondre de sommeil (une nouvelle d’ailleurs qui m’a marquée par sa fin brutale) ; les déportés en Sibérie qui essaient de survivre tant bien que mal ; le requiem d’un père pour sa fille qu’il estime avoir mené une vie dissolue, etc.
Le style d’écriture est élégant, agréable et fluide. C’est du grand art. Il a vraiment un talent de conteur, une manière d’écrire qui est unique. Je n’ai pas mis le cinquième coeur, car je trouve ce recueil malheureusement trop court. 
Je vous recommande ces nouvelles si vous êtes fans du genre. Vous trouverez quelques pépites inoubliables.  

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : La dame au petit chien et autres nouvelles – Une plaisanterie et autres nouvelles