Fiche identité
- Titre du livre: Sans sang
- Auteur: Alessandro Baricco
- Nombre de pages: 128
- Édition: Folio
- Année de publication: 2002
Résumé
Nina assiste, cachée dans un trou, à l’assassinat de son père et de son frère, victimes d’une vengeance après la fin de la guerre. Miraculeusement, elle arrive à échapper aux assaillants…
Avis
Il s’agit du second roman d’Alessandro Baricco que je lis mais je n’accroche toujours pas avec son style malgré les éloges entendus ici et là.
Ce livre est divisé en deux parties distinctes. La première partie ressemble à un scénario de Tarantino, avec l’arrivée de trois hommes dans la ferme, venus débusqués Manuel Roca pour le tuer. Nous allons assister à un règlement de comptes où seule en réchappe Nina.
La seconde partie nous emmène plusieurs années après ce drame et se situe dans un café : Nina retrouve Tito, le dernier des meurtriers de sa famille, et finit par le convaincre de discuter avec elle. C’est ainsi que nous aurons une rétrospective de son passé et de celui de Nina, venue accomplir ici son dernier geste.
Mais j’ai trouvé ce livre creux et un brin conventionnel. Oui, il y a une impression de déjà vu, de thèmes mille fois évoqués sur la vengeance et le pardon. L’auteur traite aussi de l’idéologie sous-jacente à une guerre : illusion de créer un monde meilleur ? droit de tuer une minorité pour le bien-être de tous ? Mais j’ai senti que l’ensemble manquait de profondeur, que le livre était moralisateur sans apporter réellement une innovation dans le style et la qualité des protagonistes. Ces derniers sont peu attachants et peu intéressants.
Le style d’écriture est épuré, avec parfois des scènes vides de sens et des dialogues répétitifs. D’ailleurs, leurs échanges ressemblaient plus à un monologue.
La fin brutale m’a frustrée : tout ce laïus pour terminer le récit sur une partie de jambes en l’air ! Et ensuite ? Point final, lever des rideaux et lancement de tomates (pourris) par les lecteurs ! Un livre que je ne recommande pas !
Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Novecento: pianiste – Soie