Fiche identité
- Titre du livre: Le temps de l’innocence
- Auteur: Edith Wharton
- Nombre de pages: 312
- Édition: Flammarion
- Année de publication: 1905
Résumé
L’histoire se déroule à New-York dans les années 1870. Newland Archer est fiancé à May Welland, une ravissante jeune fille de la haute société new-yorkaise. L’arrivée de la comtesse Olenska va remettre en cause le monde où il vit.
Avis
Je connaissais vaguement cet auteur et je ne me suis jamais hasardée à lire un de ces ouvrages jusqu’à aujourd’hui. D’emblée, il m’a attiré car il se déroule au XIXème siècle, une période qui me fascine énormément.
Le livre démarre très doucement, et il faut un certain moment pour que tout se mette en place.
L’auteur nous décrit la haute société new-yorkaise de cette époque-là, composée de quelques familles riches qui se fréquentent régulièrement. C’est une société étriquée, où le souci des convenances et de l’apparence, prime au dessus de tout. Elle nous décrit les codes, les normes implicites que le « clan » impose à lui-même, au point d’étouffer tout semblant d’originalité et d’indépendance.
En trame de fond, on retrouve une histoire d’amour : elle est trop plate, trop sérieuse et pas assez développé à mon goût. Je pense que ce n’est pas l’objectif principal de cet ouvrage. Pour moi, le livre nous montre surtout la pression et le pouvoir qu’exerce la société sur l’individu. D’ailleurs, j’ai beaucoup aimé le narrateur, partagé entre deux mondes, divisé entre sa conscience, son devoir et ses désirs. On se sent impuissant face à tout ce qui lui arrive mais on ne peut malheureusement pas intervenir et changer le cours des choses. Les autres personnages sont bien travaillés et chacun porte un masque qu’on découvrira au fur et à mesure des pages.
Par contre, le style d’écriture ne m’a pas plu du tout. Je le trouve trop lourd, trop travaillé et la lecture m’a paru longue et harassante. Je n’ai pas aimé la façon comment elle enchaîne les évènements : elle traîne sur des petits détails insignifiants et passe très vite sur des éléments plus intéressants. Certains faits ne sont pas dits explicitement et on les devine plus ou moins aux allusions dans les dialogues mais une partie du livre m’a parue nébuleuse alors que je l’ai lu très lentement. L’abondance des personnages secondaires peut égarer également le lecteur.
Conclusion : on sort déprimée de cet ouvrage, avec une envie de liberté. Un livre correct mais sans plus.
Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Chez les heureux du monde – Ethan Frome