Fiche identité
- Titre du livre: La faim
- Auteur: Knut Hamsun
- Nombre de pages: 288
- Édition: Le livre de poche
- Année de publication: 1890
Résumé
Le narrateur est un homme qui vit d’articles publiés dans la presse. Lorsqu’il n’arrive pas à vendre ces écrits, il se retrouve sans le sou et en proie à une faim terrible.
Avis
Après avoir terminé ce livre, j’ai un doute sur le contenu de ce récit. Est-ce la faim, conséquence d’une pauvreté absolue, qui fait qu’un homme finit par perdre la raison ? Ou bien est-ce le récit d’un homme déjà fou mais dont les délires sont exacerbés par la faim et par la solitude?
J’opterai pour cette seconde option. Le narrateur, dont nous ne connaîtrons jamais exactement le nom, vit de petits articles vendus à des journaux. Hélas, il n’arrive pas à vivre de son art et se retrouve régulièrement sans le moindre sou en poche. Rien pour acheter ne serait-ce qu’un quignon de pain pour se nourrir !
Pendant des jours, il va errer dans la ville, taraudé par une faim atroce. De temps en temps sa situation financière s’améliore mais la plupart du temps, il tire le diable par la queue et se retrouve le ventre vide, le corps affaibli par la faim et engourdi par le froid, l’esprit perdu en proie au délire et aux hallucinations. Il harangue certains passants, suit avec indécence des jeunes femmes dans la rue et se comporte d’une manière énigmatique. L’auteur restitue avec brio ce personnage solitaire assez atypique, complexe et susceptible.
Le style d’écriture est riche, détaillé mais avec un ton assez froid. Certaines scènes se répètent mais l’auteur a quand même réussi à titiller ma curiosité pour que je termine cette histoire. Va-t-il survivre à cette situation? Ou bien sombrera-t-il définitivement dans la folie ?
Je vous laisse le soin de découvrir mais pour ma part, cette histoire m’a laissé un arrière-goût amer dans la bouche, notamment la fin que j’ai trouvé inachevée et décevante. Ce livre ne m’a pas plu en dépit de ces qualités littéraires. Dommage !
Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: L’éveil de la glèbe