Fiche identité
- Titre du livre: Silas Marner
- Auteur: George Eliot
- Nombre de pages: 282
- Édition: Archipoche
- Année de publication: 1861
Résumé
Trahi par son meilleur ami, Silas Marner quitte la ville et part s’installer dans le village de Raveloe. Il y mène une vie de solitude, uniquement accaparé par son argent. Mais un jour quelqu’un dérobe sa fortune.
Avis
Pour ce premier classique lu au cours de l’année 2015, je suis déçue.
Cette histoire, qui au premier abord semble assez courte car moins de trois cent pages, m’a paru paradoxalement très longue à cause du style d’écriture austère et dépourvu d’humour. Qu’est-ce que c’est lourd, indigeste et pétri de considérations abstraites, religieuses et morales ! Certaines phrases sont restées opaques à mes yeux et pourtant, je me suis astreinte à les relire dans l’espoir d’en comprendre le sens.
L’intrigue est un peu naïve: Silas Marner, tisserand qui s’est retranché volontairement de tout contact avec les autres hommes hormis pour les besoins de son travail, perd tout l’argent qu’il a amassé. Il sombre dans un désespoir encore plus profond jusqu’au jour où une petite fille abandonnée vient modifier son existence. Je trouve qu’il manque un accès tragique qui aurait pu donner un peu plus d’envergure au récit : tout se dénoue finalement bien, que ce soit pour Godfrey et ses lamentables erreurs ou Silas et sa solitude forcée. La morale est sauve, la société reste stable et tous les éléments qui perturbaient son fonctionnement ont disparu ou bien ont été remis dans le droit chemin.
Pour moi, il s’agit surtout ici d’une description minutieuse de la communauté de Raveloe avec sa hiérarchie sociale et les relations que chaque membre du village entretient les uns envers les autres ; les modes de vie des habitants, que ce soit le squire avec ces bals et banquets ou bien le simple villageois qui prend un verre dans l’auberge du coin. C’est intéressant, mais les multiples digressions morales viennent gâcher l’ensemble.
A moins de vous intéresser de très près à la littérature anglaise du XIXème siècle, cette lecture n’est pas forcément nécessaire. Donc, passez votre chemin !
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